Le Leyendas Del Rock a cette particularité de promouvoir le metal auprès de la population de Villena, en offrant nombre de concerts gratuits que ce soit au niveau du camping, ou en pleine ville en version acoustique. Direction donc la Plaza Mayor au soleil de midi pour GIGATRON « en putain d'acoustique ». Un très bon moment avec ce groupe parodique valencian, malgré le soleil qui cogne fort, GIGATRON séduit metalleux et locaux avec son humour décalé, ses costumes et son set accoustique.
Petit plongeon dans la piscine (oui on est accro) avant DELAIN qui débute les concerts du jour. Le groupe de Martijn Westerholt ex-claviériste de WITHIN TEMPTATION, va séduire les plus sceptiques d'entre-nous concernant le metal symphonique. Il faut dire que Charlotte Wessels n'en fait pas des tonnes et ne se prend pas pour la Callas.
Par contre, elle dispose d'un vrai beau timbre de voix qu'elle maîtrise très bien. Ajoutez à cela un réel partage avec le public et des titres comme "Suckerpunch" et "We Are The Others" qui fonctionnent à merveille et vous obtenez un public ravi et tout acquis à la cause.
Après ENSIFERUM, POWERWOLF entre en scène pour une dose de heavy metal classique et puissant. La voix d 'Atila Dorn livre tout son potentiel sur leur titre phare "We Drink Your Blood" pour la plus grande joie du public.
SYMPHONY X représente la partie metal progressif du cartel du Leyendas 2016. La voix puissante d'un Russell Allen masqué tout au long du concert, fait des merveilles. Le groupe présente une grande technicité qu'il mettra au service de son set, faisant la part belle à leur dernier album « Underworld » qu'ils joueront quasi dans son intégralité.
Un très bon set aussi de la part de NAZARETH. Les Ecossais ont offert leurs classiques comme "Razamanaz", "Dream On" et "Changin’ Times" ainsi qu'une superbe reprise de "Love Hurts" des EVERLY BROTHERS avant l'entrée en scène d'HELLOWEEN, tête d'affiche de la soirée.
Le groupe étant assez décrié depuis quelques années, on ne s'attendait pas à un concert aussi majestueux. Le public lui, ne s'est pas posé tant de questions et la quasi totalité de l'assistance, se presse devant les Allemands. Andi Deris coiffé de son chapeau et jurant en castillan, séduit l'auditoire dès les premières minutes.
La set-list est prudente mais terriblement efficace avec les classiques "Dr. Stein", "Steel Tormentor", ainsi que des titres tirés de leur dernier album comme "My God-Given Right" et "Lost In America". Avec "World Future" et "I Want Out" en rappel, la légendaire citrouille triomphe au Leyendas.
S'ensuit Tarja. Souriante et généreuse avec son public, bourrée d'énergie, le personnage est sympathique.... Là, la seule question qui nous vient à l'esprit est : est-ce qu'elle chante à ce point aussi faux ou le problème réside-t-il dans l'écriture en dissonances de ses lignes de chant ? On ne s'attarde pas sur la question et on décide de se faire un restau en ville loin de la vrilleuse de colonne vertébrale. La longueur des sets au Leyendas permettant ce genre de frivolité, on revient pile poil pour VENOM qui officient juste avant ANGELUS APATRIDA. Les deux groupes offrent une très bonne prestation avant le final grandiose de LUJURIA.
Eux, ce sont les STEEL PANTHER espagnols. Avec néanmoins une nette démarcation ; ce sont les hommes qui monteront sur scène. LUJURIA se produit au Leyendas tous les ans depuis sa création. Ils ont même composé un hymne au festival "Leyendas Del Rock".
Le frontman Óscar Sancho est incroyable d'énergie et harangue la foule « Nous sommes une grande famille ! Nous sommes la nation du heavy metal ! Regardez ces cornes !!! » . Ce final est apocalyptique, le groupe devait rester une heure dix sur scène et au final restera plus de deux heures pour notre plus grand bonheur.
Rien que pour eux, on re-signe pour l'année prochaine !
