18 septembre 2016, 16:15

VICIOUS RUMORS

"Concussion Protocol"

Album : Concussion Protocol

Avec une régularité et une précision d’horloger, non pas suisse mais californien, les membres de VICIOUS RUMORS reviennent avec un nouvel et semi-concept album (j’y reviendrai), « Concussion Protocol », sur le label Steamhammer (distribution SPV). Et si j’étais partant pour chroniquer ce nouveau disque du groupe qui compte parmi sa discographie quelques classiques du genre dans lequel il officie, force est de constater à l’écoute de ce « Concussion Protocol » que je me suis fourvoyé dans un beau guêpier… Explication. J’ai découvert le groupe il y a quelques années seulement – en 2013 précisément, nul n’est parfait… – avec l’album « Electric Punishment ». Et si en lisant la bio du groupe, j’étais allé également écouter derechef le culte « Digital Dictator » pour les apprécier tous deux (tous trois même si on ajoute le « Live You To Death 2 » paru en 2014) car en plein trip découverte, l’écoute de ce nouvel album m’a posé un problème existentiel et rédactionnel par extension.

Impossible de nier l’indéniable savoir-faire des membres pour livrer des titres heavy metal plus metal que le plus metal des titres heavy metal du groupe le plus metal. Vous ne suivez pas/plus ? Cette phrase alambiquée implique la notion de moult poncifs, autres clichés ou de déjà-vu/entendu sur d’autres albums. Alors oui, c’est carré. Oui, c’est efficace. Oui, on headbangue. Oui encore, c’est bien joué. Oui et re-oui, c’est conforme au cahier des charges du genre (cris suraigus, solis shreddés, basse métallique). Mais sorti de là, impossible de citer des titres phares, des hymnes immédiats ou encore d’autres peut-être moins évidents. Certes, le groupe a les ingrédients qu’il faut et suit scrupuleusement sa propre recette qu’il connaît par cœur mais le plat à l’arrivée s’annonce fade et sent le réchauffé. Et surtout, on en a déjà bouffé la veille ! Puis ce sentiment ambigu entre le fait de "kiffer" à l’écoute mais de passer à autre chose à la seconde ou l’album est terminé est terrible.

Et ce semi-concept album au fait ? J’y arrive. Constitué de 11 titres, ce disque raconte sur une partie l’histoire d’un astéroïde destructeur se dirigeant vers notre planète et la façon dont les gens réagissent à l’annonce de cette terrifiante nouvelle. Pas de quoi se relever la nuit en ce qui me concerne mais bon, nombre de personnes sont bien allé voir le film « Armageddon », alors… Du positif chef ? Mouais… vaguement. Bon allez, soyons indulgents : "Chemical Slaves", "1000 Years", "Take It Or Leave It" (qui bénéficie d’un break assez percutant, je l’avoue), ou le titre éponyme "Concussion Protocol" ainsi que de très bons soli dans l’ensemble. Ces titres sont ceux qui sont les plus accrocheurs à mon sens. Sur le plan humain cependant, cela force le respect qu’un groupe de seconde zone (voire presque de troisième), soit encore actif après 30 ans de carrière et y croit encore. Cela donne un véritable cachet de sincérité à l’entreprise et rien qu’en cela, louons-les.

Conclusion (sans protocole) : si l’on est un die-hard fan du groupe et un fan de heavy metal à l’ancienne, on appréciera ce nouveau disque sans retenue et je recevrai prochainement des menaces de mort diverses et variées. Ou alors on est un fan de heavy metal à l’ancienne sans être accro au groupe (c’est mon cas) et on appréciera ce nouveau disque, peut-être avec une pointe de retenue pour aller à autre chose ensuite. Enfin, on déteste le heavy metal à l’ancienne et on passera son chemin en activant la vitesse supérieure pour être sûr de ne rien voir ni entendre.
Donc au final, il y en a pour tout le monde (ou pas) et par les temps qui courent, que demander de plus ma p’tite dame, hein ? 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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