C'est avec un peu de retard que nous arrivons à cette première édition indoor du festival Nancy On The Rocks, la première datant de 2012 où SCORPIONS, GAMMA RAY... avaient envahi l'amphithéâtre du grand Zénith de Nancy. Le talentueux groupe régional PHAZM et les pulpeuses Scandinaves THUNDERMOTHER avaient déjà chauffé la salle. C'est donc LORDI, les heureux gagnants de l'Eurovision en 2006, 10 ans déjà, qui montent sur scène.
Costumes diaboliques, chaussures à rehausses et têtes empalées, Mr. Lordi et sa bande font chanter le Zénith sur leur plus grands tubes, "Hard Rock hallelujah” ou “Hug You Hardcore". Comme tous les concerts en semaine et cela même le vendredi, le public arrive en masse vers 20 heures pour le tant attendu "Back To Roots". Je ne vous le cache pas, j'attendais aussi les frères Cavalera avec une grande impatience. J’étais présent à l'édition '96 des Eurockéennes de Belfort où SEPULTURA avait fait exploser la grande scène. Cette date était aux yeux de Max la plus folle de leur carrière.
Drapeau brésilien sur l'ampli et fond de scène "Return To Roots", Max, Igor et le reste du groupe balancent sans concession "Roots Bloody Roots", ce qui à le mérite de rendre la foule hystérique. Tous les titres de l'album « Roots », écoulé à 1,2 million d’exemplaires depuis 1996, s'enchaînent à une vitesse hallucinante. “Ratamahatta”, “Breed Apart”, “Attitude”…, aucun titre ne manque, le set se termine comme il a commencé par "Roots Bloody Roots" repris à l'unisson par le public conquis du Zénith. le changement de plateau ayant été effectué. Grand salut d'ailleurs à ces personnes que l'on oublie souvent et qui délivrent un travail titanesque pour respecter un timing serré pour notre plus grand plaisir.
C'est au tour d'Alexi Lahio et sa bande de Finlandais de rentrer en scène. Quasiment tous les albums de CHILDREN OF BODOM sont passés en revue. Leur death/thrash metal mélodique nous envoie à la figure solos de guitare et doubles grosses caisses à fond les ballons, le talentueux Warman enchaîne les bières aussi vite que les soli de claviers au son si personnel. Les 60 minutes qui leur sont allouées passent à une vitesse éclair.
Le trio infernal de violoncellistes APOCALYPTICA prend place et ne tarde pas à nous envoyer ses reprises tant attendues des Four Horsemen pour fêter les 20 ans du « Plays Metallica by Four Cellos ». Les fans présents chantent timidement mais sûrement, une partie du public ayant déserté la salle car, il faut bien l'avouer, APOCALYPTICA sur scène c'est super, mais à la suite des frères Cavalera et de COB, cela semble un peu "mou".
Une fois leur prestation passée devant un public mitigé, c'est l'heure de se prendre un PAIN dans la tronche. Désolé, il fallait que je la fasse celle-là ! Malgré l'heure tardive et un léger retard (à peine 10 mn), ce qui est cool vu la rapidité des changements de plateau, le public répond encore présent. Peter Tägtgren, vêtu d'une camisole de force, ne prend pas de pincettes et envoie direct un "Shut Your Mouth" percutant. Cela annonce un set sans fioritures pour la promo d'un nouvel album, « Coming Home », d'une qualité exemplaire. J'aurais une fois de plus apprécié un titre de l'excellentissime LINDEMANN – "Skills In Pills" ou "Eleanor Rigby" – mais ça n’est encore pas pour cette fois. La scène étant quasiment remplie par un écran géant où le batteur semble intégré à l'intérieur, nous en prenons plein les mirettes.
Le leader de PAIN demande à plusieurs reprises si la fatigue se fait sentir et semble lui-même un peu déçu de l'heure tardive. Mais une heure c'est court, surtout quand nous sommes face à un show de cette qualité. Cette édition 2016 du Nancy On The Rocks s'achève vers 2 h du matin.
Pour résumer le public était au rendez-vous, la qualité de la programmation également, il n’y a que le jour qui coinçait ! Un samedi aurait été peut-être plus approprié mais je ne doute pas que si l'organisation en avait eu la possibilité, cela aurait été le cas.
A l'année prochaine, je l'espère, pour une prochaine édition aussi réussie que celle-ci.
Photos par Fanny Larcher : Portfolio
