Las des querelles de clocher entre les membres du groupe RATT, son ancien leader Stephen Pearcy a décidé de combler un trou dans notre discothèque avec un quatrième album solo intitulé « Smash ». Ecoute, analyse, ressenti, explications. Go !
« On dirait du RATT, ça a la couleur de RATT, ça a le goût de RATT mais ce n’est pas du RATT. » Un petit détournement de la célèbre pub des années 80 d’une marque de soda s’apparentant à de la bière sans en être et ce, afin de vous planter le décor de ce disque. On retrouve à la production, outre le chanteur aidé de son bassiste Matt Thorn, un certain Beau Hill qui a officié sur les quatre premiers albums de ? RATT ! Pan, dans l’mille ! Les notes d’album destinées à la presse n’étant pas des plus pertinente pour la rédaction de cette chronique, je vais vous donner un ressenti simple et ramassé. Pour les détails, vous irez vous-même écouter ce que ça donne.
Un démarrage un peu mou du genou avec "I Know I’m Crazy" bien que le morceau ne soit pas mauvais, juste que l’on aurait aimé plus de patate d’entrée de jeu, surtout pour un album qui s’appelle « Smash ». Le bon riff qui entame VRAIMENT le disque est celui de "Ten Miles Wide". Le bottleneck est de sortie sur "Shut Down Baby" et apporte un petit côté ROSE TATTOO à l’ensemble lui conférant une petite odeur de sable chaud venant du désert, californien cependant et pas australien. Le riff d’intro de "Dead Roses" évoque dans mes souvenirs celui de "Piece Of Me" de SKID ROW sans en avoir la niaque. Irrésistible quant à lui est le titre "Lollipop" qui ramène vraiment aux grandes heures de l’usine à hits qu’était RATT. La promenade mid-tempo – ça change du dénominatif ballade – "What Do Ya Think" a un léger relent de "Last Child" d’AEROSMITH (léger j’ai bien dit) qui, sans être désagréable, n’aurait pas manqué si Pearcy ne l’avait pas incluse sur ce disque.
Pour suivre, on trouve un titre super, "Jamie", (j’assume totalement la vanne) que n’aurait pas renié une fois de plus RATT. "Passion Infinity" arrive en douzième position et s’avère être l'un des meilleurs morceaux. On termine sur un sympatoche "Summers End" qui me rappelle vaguement la mélodie de "Wish You Were Here" de PINK FLOYD.
En conclusion, on regrette que cet album n’arbore pas le logo de RATT et ce, pour deux raisons au moins. La première est que ce nouvel album solo de Stephen Pearcy est vraiment réussi, que la production est à l’avenant et que pendant l’écoute, on retrouve tout ce que l’on aime chez ce groupe. La deuxième est que le dernier album de RATT, « Infestation », sorti en 2010 et qui signait alors le retour aux affaires de la bande, était excellent de bout en bout. Les déclarations récentes du batteur Bobby Blotzer n’augurant pas du meilleur, on se contentera de ce disque solo qui, pour d’évidentes raisons légales et de line-up, ne pouvait évidemment pas prétendre aux quatre lettres magiques du logo, bien que son esprit flotte au-dessus de lui tout au long de ces 50 minutes.
Une chose est sûre par contre : les fans de RATT vont l’adorer !