25 mars 2017, 16:27

SEPULTURA

"Arise" – 1991 (Roadrunner Records / Musidisc)


© Rui Mendes


Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lien.

C’est il y a 26 ans précisément, le 25 mars 1991, qu’est sorti « Arise », le quatrième album des Brésiliens SEPULTURA et clairement celui qui les a vraiment mis au-devant de la scène. J’entends déjà les puristes s’insurger : « Mais non, c’est Beneath ! ». NON, « Beneath The Remains » a attiré l’attention sur eux de par la qualité des titres et une production correcte (en comparaison avec les 2 premiers disques) mais c’est bien « Arise » qui leur a ouvert les portes du succès international. Sorti chez Roadracer Records (Roadrunner), trois singles seront extraits de ce classique : "Arise", "Dead Embryonic Cells" et "Under Siege (Regnum Irae)".

Enregistré dans les studios Morrisound situés en Floride par Scott Burns, une légende aujourd’hui dans la production de death metal accompagné d’un autre grand nom au mixage en la personne d’Andy Wallace et qui ont tous deux vu défiler à l’époque les plus grands noms du genre. 9 titres dans sa version originelle, 10 pour l’Europe et 13 pour la réédition parue en 1997. Nous nous attarderons ici sur les 10 premières. Débutant sur une ambiance presque industrielle de par son intro, l’album lâche sa première grenade – à fragmentation s’il vous plaît – avec la monstrueuse "Arise".  Couplée à "Dead Embryonic Cells" et "Desperate Cry", vous avez un trio de tête qui anéantit l’auditeur et le proche voisinage sans autre forme de procédure. Ceux qui ont résisté à ce premier assaut seront froidement achevés par un "Subtraction" ou un "Infected Voice" final. Des percussions tribales font (déjà) leur apparition sur "Altered State", préfigurant de loin l’orientation qui sera prise en 1995. Abolissant encore un peu plus la frontière entre le thrash et le death, SEPULTURA fait cohabiter sur ce disque le meilleur des deux mondes. Les guitares rythmiques ainsi que les soli délivrés par Andreas Kisser sont des mètres-étalon du genre et n’ont à ce jour rien perdu de leur efficacité. La reprise de MOTÖRHEAD, "Orgasmatron" est d’une lourdeur n’ayant rien à envier à celle de Lemmy & Co. et ce, même si elle est jouée à un tempo plus rapide que les Anglais. Si on ajoute à cela une pochette cauchemardesque et superbe d’un point de vue artistique signée Michael Whelan, c’est un carton plein.

La tournée qui s’en est suivie les as vus donner 220 concerts dans 39 pays différents – dont une participation au festival Rock In Rio 2 devant 70 000 personnes – faisant d’elle la plus longue jamais entreprise et une certification platine en ce qui concerne les ventes.

Le groupe a la bonne idée de ne pas chercher à rééditer cet exploit et saura évoluer sur les deux albums suivants, « Chaos A.D. » et « Roots » avec le succès que l’on sait. Plus rien ensuite ne sera comme avant. Max Cavalera quitte le groupe en 1996 suivi dix ans plus tard par son frère Igor. Preuve en est qu’ils sont (bel et bien) vivants, les Brésiliens emmenés désormais par Derrick Green viennent de sortir un album unanimement salué par la critique, « Machine Messiah ».

Pour aller plus loin :

Chaos A.D. (1993)
Roots (1995)
Machine Messiah (2017)
 


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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