26 octobre 2017, 15:32

LYNCH MOB

• "The Brotherhood"

Album : The Brotherhood

Même si elle est rarement sous le feu des projecteurs en ce qui concerne son entité propre, LYNCH MOB, "bébé" du guitariste George Lynch qu’il a fondé en 1990 (le premier album culte « Wicked Sensation » sort la même année), est loin d’être un groupe inactif. Tous les deux-trois ans, un disque pointe le bout de son boîtier et 2017 nous apporte « The Brotherhood », dixième réalisation studio du quatuor. C’est en compagnie d’Oni Logan au chant, Sean McNabb à la basse et Jimmy D’Anda à la batterie, que George a composé onze nouveaux titres dans une veine hard rock US typique et qui, si elle n’est pas originale, n’en est pas moins bougrement efficace.

Le quatuor ouvre le score avec "Main Offender" et signe un doublé par "Mr. Jekyll And Hyde". L’ombre de VAN HALEN période David Lee Roth plane ensuite sur "I’ll Take Miami", chanson que n’aurait pas reniée les frangins Eddie et Alex à la belle époque. Le morceau suivant est teinté d’une empreinte blues rock, se veut très mélodique dans son refrain et répond au doux nom de "Last Call Lady". Ce coup-ci, c’est le logo d’AEROSMITH que l’on peut lire en filigrane. Loin d’être péjoratives, ces comparaisons vous permettent juste de situer un peu le propos sans entendre une note. On passe assez vite sur "Where We Started", plutôt fade, pour s’arrêter sur la cowboy-isante "The Forgotten’s Maiden Pearl", très correcte mais un peu longue car le motif est le même tout du long et elle ne décolle pas. Un gros riff de reprise pour annoncer "Until The Sky Comes Down" et son refrain planant pour un morceau "qu’il est bien". Je n’ai pas précisé que jusque-là, les soli de Lynch sont excellents (malgré les années à en créer, le guitariste réussit toujours à décocher des flèches en plein dans le mille. Chapeau bas !).

Si on veut faire un reproche à l’album, ce sera probablement sa longueur d’une heure (et six secondes pour être très précis !) car il aurait gagné à être plus ramassé et à se dispenser de quelques titres, dont par exemple ce "Black Heart Days" qui, s’il n’est pas mauvais, n’apporte rien à l’ensemble ou bien "Black Mountain" qui suit dans la tracklist et dont le riff un poil pachydermique ne sauve pas le reste de la composition. Heureusement arrive ensuite l’épique "Dog Town Mystics" au titre excellent et au déroulé qui ne l’est pas moins. On continue la balade avec la ballade (ah ah ! – c’est nul je sais) "Miles Away", passage quasi obligé de presque toutes les productions hard rock et qui ne devraient être réservées et cantonnées qu’au groupe SCORPIONS et ce, afin d’avoir "du bourrin" sur toute la ligne (surtout quand il est bon).
Générique de fin sur "Until I Get My Gold"  qui, comme son nom l’indique et par l’harmonica que l’on y entend, a tout du titre redneck et western et qui s’associe parfaitement avec la photo de la pochette, où l’on voit le groupe poser en extérieur sur un site qui semble s’apparenter à un désert.

Dans sa globalité, « The Brotherhood » se tient bien malgré les quelques longueurs évoquées et on peut se réjouir de voir que son instigateur, George Lynch, bien qu’occupé sur divers projets et groupes (dont l’excellentissime KXM en compagnie du bassiste-chanteur DuG Pinnick (KING’S X) et Ray Luzier, batteur pour KORN) continue de nous faire une livraison régulière de bon hard rock, faite par un groupe motivé et qui maîtrise bien son affaire.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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