26 octobre 2017, 13:51

FOZZY

• "Judas"

Album : Judas

Des clefs de bras, il est passé aux clefs de sol. Chris Jericho est à l’origine un membre de la World Wrestling Entertainment (WWE) qui est ce que l’on appelle en France la Fédération de Catch. Cette discipline requiert du charisme, de l’autodérision, un sens accru du spectacle et une forte propension à être une grande gueule. Doté de ces prérequis et fan de rock, il n’en fallait pas moins à l’intéressé pour se lancer dans l’aventure musicale. Et cela fait maintenant presque vingt ans que ça dure, FOZZY ayant été créé en 1999. Délaissant de plus en plus ses activités de catcheur au profit du metal, Chris Jericho revient cet automne avec un album plus que solide et intitulé « Judas ». Chronique d’un succès annoncé, ainsi vous ne pourrez pas dire que l’on vous a pris en traître.

Ce qui est bien chez les Américains, c’est qu’ils savent nous fourguer de la bonne came même si celle-ci n’est ni originale ni inédite. Et c’est exactement le cas pour cet album. Vous allez vous dire que ce préambule est négatif mais il n’en est rien, bien au contraire. « Judas » n’est qu’une suite ininterrompue de hit singles en puissance. Rien que les trois premiers titres, ''Judas'', ''Drinkin’ With Jesus'' et son refrain païen (« Fuck God, I’m Drinkin’ With Jesus ! »), ainsi que ''Painless'' valent l’investissement. Les guitares de Rich Ward et Billy Grey forment un mur et les arrangements sont ajustés au poil bien qu’on regrette un léger abus d’effets sur les voix (qui pallient souvent quelques faiblesses) mais qui étoffent tout de même ici le propos. Le groove de ''Burn Me Out'' fait jump-up l’auditeur et ''Three Days In Jail'' cartonne avec son passage rappé. On peut citer encore ''Capsized'' et son atmosphère rampante qui explose sur le refrain (calibrage on vous dit !) et le riff d’intro presque thrash de ''Wolves At Bay'', qui referme l’album après 41 petites minutes de pur entertainment.

FOZZY au fil des ans acquiert de l’assurance et délivre des prestations sur scène qui vous mettent au tapis. Du coup, on aimerait bien voir Chris Jericho et sa bande venir faire la promotion de ce « Judas » en nos contrées, que ce soit en salles ou en festivals, le style du groupe s’adaptant sans nul doute à toutes tailles d’audience et de public en en faisant trembler… les murs.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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