23 novembre 2017, 13:35

Brian Johnson

• Le chanteur se souvient de Malcolm Young


Brian Johnson, qui était resté silencieux depuis sa “mise à l’écart” d’AC/DC en mars 2016 en raison d’un problème de surdité (il dit avoir subi « neuf putains d’opérations à l’oreille » sans que l’on en sache plus sur son état actuel), est sorti de sa réserve à l’occasion d’une interview qu’il a donnée à Rolling Stone US pour partager certains de ses souvenirs avec Malcolm Young.

Son audition pour AC/DC en 1980
« Ils avaient demandé à des chanteurs de venir auditionner sur deux chansons. Le plus petit gars de la pièce s’est levé et s’est dirigé vers moi. Il a sorti une bouteille de Newcastle Brown Ale, parce que c’est de là que je suis originaire, et il m’a dit : "Tiens, mon gars, fais comme chez toi.". C’était Malcolm.
J’ai chanté et je suis rentré chez moi en me disant que je ne serais pas retenu. J’étais un inconnu. Au moins, je pourrais raconter à mes potes que j’avais chanté avec AC/DC. Un mois plus tard, Mal m’a téléphoné pour me proposer de venir. “Pour quoi faire ?” ai-je demandé. “Eh bien nous enregistrons un album” a-t-il répondu. “Euh, ça veut dire que je suis engagé ?”, “Putain, oui ! ”. ».

Les sessions d’enregistrement de « Back In Black » aux Bahamas
« J’étais très nerveux. (…) Le premier jour, Malcolm m’a donné une cassette et un bloc-notes. “C’est juste une mise à plat. Trouve-nous des paroles.” Il m’a dit que le morceau s’appelait “You Shook Me All Night Long” et je lui ai fait remarquer que c’était long comme titre. “Prends ton temps” m’a-t-il répondu. (…). Il ne m’a pas dit : “Il nous faut un texte pour demain.” J’ai eu la chance de trouver une chanson entière. On ne veut pas décevoir quelqu’un comme ça qui t’a choisi. ».

Brian se souvient aussi que pendant les sessions de son premier album en tant que chanteur d’AC/DC, le guitariste « qui était toujours attentif à tout », avait relevé en écoutant un des titres un minuscule bruit que personne d’autre n’entendait. A force de retirer les instruments, piste après piste, il s’est aperçu que le cliquetis provenait de la grosse caisse. Le coupable ? Un petit crabe caché sous la couverture installée dans la grosse caisse de Phil Rudd. Une oreille bionique…

… Ou de la fois où Malcolm a voulu aller voir si le monstre du Loch Ness existait vraiment et que, accompagné du chanteur, il est entré dans le lac tout habillé pour tirer un petit feu d’artifice, « et peut-être attirer l’attention du monstre ». Mais le matériel est tombé à l’eau et les deux hommes, morts de rire, aussi…

… Ou encore que le guitariste rythmique usait deux médiators à chaque fois qu’ils jouaient “Let There Be Rock” en live.

… Ou qu’Angus disait “craindre” son frère. « Il m’a souvent dit en tournée : “Il faut que je répète tous les jours, sinon, Malcolm jouera mieux que moi. C'est ma hantise.” ».

C’est le 28 novembre qu’auront lieu les funérailles de Malcolm Young à la St. Mary’s Cathedral à Sydney en Australie. A la demande de la famille du guitariste, décédé le 18 novembre à l’âge de 64 ans, la cérémonie sera privée, donc non retransmise. Le même jour se tiendront les ARIA Awards, équivalent australien des Grammy Awards américains, qui, on peut l’imaginer, devraient lui rendre un vibrant hommage. Par respect pour sa famille, Jimmy Barnes a annulé la séance de dédicace de son livre Working Class Man qui était programmée le même jour.

On laissera le mot de la fin à Brian : « Malcolm aurait été sidéré par le nombre d’hommages qui lui ont été rendus. Il ne se considérait pas comme quelqu’un de génial. C’est lui qui m’a appris l’esprit d’équipe. On n’est qu’un rouage dans une machine bien huilée. Si nous fonctionnons tous ensemble, il se passe quelque chose d’étonnant. (…) Mal n’est plus là, mais quand j’ai un problème, je me dis juste : “Qu’aurait-il fait dans le même cas ?”. Il semblait toujours prendre la bonne décision. ».

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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