18 novembre 2017, 23:49

VIMIC

@ Paris (Petit Bain)

Repoussé, le concert du groupe de l’ex-batteur de SLIPKNOT Joey Jordison aurait dû avoir lieu au Trabendo et s’est vu déplacé sur la péniche abritant la salle Petit Bain située sur les quais de Bercy. Ce n’est pas la foule des grands soirs qui se déplace pour le concert de VIMIC, et ceci s’explique en partie par le fait que le groupe n’a pas encore sorti « Open Your Omen », son premier album (prévu en février) et que la promotion de ce concert a été plutôt discrète.

C’est donc une centaine de personnes (et je compte large…) qui aura fait le déplacement pour voir de près le tentaculaire Joey Jordison, aussi grand par le talent qu’il est petit par la taille. Une partie de ses compères au sein du groupe SINSAENUM est là bien sûr, les incontournables et sympathiques Stéphane Buriez et Frédéric Leclercq en tête, l’occasion de voir leur pote étant trop belle pour la manquer.

Accompagné par les mêmes musiciens qui officiaient au sein de feu SCAR THE MARTYR, à l’exception du chanteur qui est aujourd’hui Kalen Chase, le groupe a donc la tâche de fédérer un public qui ne connaît jusque-là que les quatre titres mis en ligne. On se doute qu’une grande partie du petit public est là en premier lieu pour voir celui qui allait auparavant masqué et perché sur son estrade batterie au fond de scènes gigantesques d’arènes et de festivals en tout genre avec le gang de l’Iowa. Il est là ce soir à quelques mètres du premier rang et si les musiciens sont applaudis lors de leur arrivée sur scène, Joey lui, a droit à une petite ovation amplement méritée au vu de sa carrière.

Après une intro sépulcrale, le groupe entame ''Kaptain Krunch'' puis enchaîne avec ''Marionette'' et on a alors un aperçu supplémentaire de la tournure de l’album à venir. Energique, violent mais très mélodique par moment, rehaussé de nappes de claviers et de chœurs vindicatifs. Les sonorités sont sombres et lourdes, les accordages des guitaristes n’y étant pas étrangers. Jed Simon par exemple ne joue que sur des instruments à sept, puis huit et enfin neuf cordes, cette dernière guitare ayant un aspect faisant plus penser à un sitar qu’à autre chose. Les titres précédemment dévoilés en ligne, ''Simple Skeletons'', ''She Sees Everything'', ''My Fate'' et ''Fail Me (My Temple)'' sont présents dans la set-list et reçoivent plus de réactions que les autres morceaux même si les personnes présentes sont réceptives à l’ensemble de ce qu’elles entendent. Sur ce dernier titre, le groupe s’arrête en raison d’un problème technique rencontré par l’un des guitaristes et reprend le morceau après un laps de temps assez court. Impossible de faire l’impasse sur une petite démonstration de la pieuvre Jordison et c’est en toute fin de set que l’on y a droit.

Tout au long de ce concert assez court (1h15), Joey a montré qu’il en est somme toute le leader malgré son cantonnement à la batterie et qu’il ne chante pas, se levant fréquemment de son siège, à l’instar d’un Lars Ulrich de METALLICA, lançant quelques baguettes pendant ses morceaux et pointant du doigt les fans les plus expressifs pour les féliciter et les encourager.
Un indéniable capital sympathie supplémentaire en dépit de l’air taciturne et renfrogné qu’il arbore en général en public. Cet avant-goût de « Open Your Omen » en live a été concluant et il nous tarde maintenant d’entendre les versions studio de chansons qui ont déjà passé avec brio l’épreuve du live.

Set-list


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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