15 janvier 2018, 9:12

Ty Tabor

• "Alien Beans"

Album : Alien Beans

Il est sans nul doute l’un des guitaristes les plus sous-estimés de l’un des groupes les plus sous-estimés de la planète rock. Ty Tabor n’en a pourtant pas moins été prolifique que ce soit au sein de son groupe premier, KING’S X, ou bien en solo (8 albums) mais également lors de collaborations à des groupes "projet" (quel vilain nom que celui-là !) avec une dizaine de disques. Et cela fait vingt ans déjà qu’il navigue en parallèle en sortant assez confidentiellement, malheureusement, des albums de très haute tenue.

« Alien Beans » (du nom de son studio personnel) est un roboratif double album contenant dix nouveaux titres et onze morceaux puisés dans son catalogue passé. Le premier disque est assez rock dans son ensemble (''Freight Train'' ou le bien-nommé ''Johnny Guitar''), mais il renferme aussi comme souvent, des titres plus sensibles à l’instar d’un ''So Here’s To You'' ou ''Deeper Place'' qui referme cette première partie. Si Ty Tabor a une voix, un style guitaristique bien défini ainsi qu’un son reconnaissable immédiatement et que l’on reconnait également sa signature concernant son écriture et la composition, on reste très proche de l’univers KING’S X. Ce qui est à double tranchant car bien que l’on apprécie, on aurait aimé plus de différenciation. Mais on se console en se disant que tout ce qu’il n’a pu inclure sur un disque en compagnie de KING’S X, il le délivre ici.

Le deuxième CD, entièrement remasterisé pour l’occasion (certains titres ont même été remixés) contient un best-of de sa carrière solo. Là aussi, on a droit à une grosse part de gâteau bien rock (''Cause We Believed (Blame It)'', ''Money Mouth''). Le tout se tient très bien avec le premier CD et c’est à ce moment que l’on remarque une constante en termes d’ambiances. C’est simple, le néophyte ne fera pas de différence entre anciens et nouveaux titres. Le point négatif noteront certains, est que tout se ressemble un peu trop et on ne pourra tout à fait leur donner tort. Mais tout cela chatouille agréablement nos sens auditifs alors au final, on ne s’en plaindra pas.

Guitariste-chanteur à la fois original et unique, Ty Tabor prouve une fois encore qu’il est un (très) grand et qu’il ne s’en laisse pas compter en affrontant contre vents et marées les difficultés du business musical actuel en nous proposant à chaque fois des disques classieux et discrets, pleins de nuances et de sensibilité.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK