5 mai 2018, 23:46

UGLY KID JOE

@ Paris (Le Bataclan)


25 ans que ces sales gosses ont sorti leur album « America’s Least Wanted » qui déboula en pleine émergence de l’air grunge et où MTV régnait en maître parmi les chaines musicales outre-atlantique. Pour l’occasion, les skateurs-surfeurs-californiens ont entamé une tournée mondiale pour souffler leurs bougies et montrer que le hard rock west coast persiste. Après une longue pose de plus de 15 ans, ils reviennent dans un premier temps avec l’EP « Stairway To Hell » en 2012 pour tester la réceptivité de leur public d’antan (essai transformé sans souci) et en 2015 de manière plus officielle avec l’album « Uglier Than They Used Ta Be », et relance définitivement le groupe sur la route.

Ce soir le Bataclan est en configuration réduite (les balcons sont fermés) mais la fosse est bien garnie et on y trouve un patchwork générationnel allant du très jeune au jeune retraité mais c’est chose commune me direz-vous depuis quelques années car ceux qui ont découvert le metal dans les années 80/90 sont désormais parents et certains y emmènent leur(s) progéniture(s) pour transmettre le flambeau. Alors j’aurais aimé pouvoir résumer la prestation de STONE BROKEN en première partie malheureusement les manifestations de l’après-midi à Bastille ont obligé nos chers amis de la maréchaussée à boucler tout le secteur environnant et me bloquant ainsi plus d’une heure dans les rues embouteillées de la capitale. C’est donc au tout début du set d’UGLY KID JOE que j’arrive enfin... damned mes nerfs ont failli lacher !



A titre personnel c’est avec une joie immense que je les découvre enfin en live car c'est depuis leur premier album que je souhaitais les voir et que le destin s’acharnait pour m’en n'empêcher chaque fois qu’ils passaient en France. C’est avec le line-up d’origine que le groupe se présente sur scène, Zac Morris qui officie derrière les fûts depuis le dernier album (habillé uniquement d’un simple slip rouge français !).
Le concert s’ouvre sur l’intro de leur deuxième album « Menace To Sobriety » histoire de mettre l’ambiance, bon sang j’adore cette instrumentale. Le public jubile à l’entrée de Whitfield Crane sur la fin du titre et "Neighbor" (petit problème de retours pour Whitfield qui ne lui permet pas de chanter très juste mais ceci est vite réglé), puis "Madman" sont envoyés pour ouvrir la soirée anniversaire de l’album concerné. Dans le public, ça saute, ça chante en chœur et ça slam à tout va !

S’en suivent les titres  "Jesus Rode a Harley", "C.U.S.T.", "Panhandlin' Prince" et "Come Tomorrow" donnant la part belle aux deux premiers albums, un petit tour du côté de l’EP de 2012 avec "No One Survives" et "Devil's Paradise", une ambiance toujours cool et festive. Cependant certains commencent à abuser du slam (principalement deux personnes) et agacent le groupe, en particulier Whitfield qui reste visage fermé quand les deux, à tour de rôle, veulent checker avec lui. D’ailleurs, Whitfield remerciera de nombreuses fois l’agent de sécurité, nommé Samba, qui œuvrera toute la soirée pour faire descendre les squatteurs de scène et ce sans faire usage de la force et pourtant il en avait dans les bras le Samba !
"Cat's In The Cradle" sera dédicacée à l’audience la plus jeune de cette soirée : trois enfants au premier rang venus avec leur mère dont la plus grande ne devait pas excéder 10 ans. Whitfield les fera monter sur scène en déclarant qu’en France il est toujours agréable de voir que les parents emmènent leurs enfants aux concerts comme ceux là. Après "I'm Alright" et "Milkman's Son" dédiée aux deux seules personnes dans les gradins que Whitfield taquinera toute la soirée, on revient sur l’album phare avec "Mr. Recordman" seule chanson chantée par le très timide guitariste gaucher emblématique du groupe Klaus Eichstadt, "Busy Bee", "Same Side", une reprise de BLACK SABBATH avec "Sweet Leaf" et retour aux sources avec "Goddamn Devil".



Point de rappel pour le groupe, les applaudissements du public détermineront le nombre de chansons que le groupe jouera en plus. Il semble que le Bataclan s’en sorte bien car quatre titres seront joués à commencer par une reprise de MOTÖRHEAD, "Ace Of Spades", pas étonnant quand on connait l’amour qu’avait Withfield pour Lemmy, amis depuis de nombreuses années. On terminera avec "V.I.P.", un titre du tout premier EP « Funky Fresh Country Club », où une fois encore l’un des squatteurs abusera en restant trop longtemps sur scène motivant Withfield à faire scander la salle d’un « get off the stage », Samba se chargeant du reste...
Alors oui super me direz-vous, mais il n’y pas comme un petit goût de reviens-y ? Un manque ? Evidemment, le groupe garde le meilleur pour la fin avec "Everything About You" qui clos la soirée à la grande joie du public parisien car même pour les amoureux du groupe, de leurs albums, il faut avouer qu’on a quasiment tous commencé à écouter ce groupe par un titre commun et c’est bien celui-ci. Merci les salles gosses !


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Blogger : Benjamin Delacoux
Au sujet de l'auteur
Benjamin Delacoux
Guitariste/chanteur depuis 1991, passionné de musique, entré dans les médias à partir de 2013, grand amateur de metal en tous genres, Benjamin Delacoux a rejoint l'équipe de HARD FORCE après avoir été l'invité du programme "meet & greet" avec UGLY KID JOE dans MetalXS. Depuis, il est sur tous les fronts, dans les pits photo avec ses boîtiers, en face à face en interview avec les musiciens, et à l'antenne de Heavy1, dont l'émission MYBAND consacrée aux groupes indépendants et autoproduits.
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