5 juillet 2018, 9:00

SLAYER

• "South Of Heaven" - 1988 (Def Jam/Universal)


Nous sommes (déjà) en 2018 et cet album fête ses 30 ans ! Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lien.

C’est le 5 juillet 1988 que SLAYER choisit de livrer sa nouvelle offrande au dieu du thrash intitulée « South Of Heaven ». Seconde collaboration du groupe avec le producteur Rick Rubin (qui a fourbi ses armes auprès de groupes de… hip-hop), la bande au chanteur-bassiste Tom Araya développe à peine plus son propos en longueur avec 37 minutes au compteur pour les dix titres (dont une reprise) de cet album qui porte la griffe du regretté guitariste Jeff Hanneman, lui qui co-signe ou signe seul tous les titres. La pochette est une nouvelle fois signée par le talentueux artiste Larry Carroll qui s’est occupé précédemment de « Reign In Blood » ou « Seasons In The Abyss » en 1990.

La face A (puisqu’à l’époque, le CD n’était pas encore si répandu) s’ouvre sur le morceau-titre "South Of Heaven" qui voit les fans être pris à contrepied avec une certaine baisse de tempo comparé à la furie ininterrompue de « Reign In Blood ». Ce premier titre est enchaîné à "Silent Scream" qui prolonge l’écoute en donnant presque l’impression d’une seule et même chanson. Ralentissement relatif et un parti pris total de la part des quatre membres, sachant qu’il leur serait impossible d’égaler le précédent et qu’il y serait forcément comparé, le choix de ralentir quelque peu s’avère donc salvateur et bienvenu, permettant au groupe d’insuffler un côté plus malsain encore qu’auparavant à certains titres. Mais attention, SLAYER ne propose pas de balades, loin s’en faut avec des brûlots tels que "Live Undead", "Ghosts Of War" ou "Read Between The Lies", des titres qui malheureusement ne trouvent plus place dans les setlists de SLAYER. Pour ça, il faut se contenter du morceau éponyme et de l’obligatoire "Mandatory Suicide". La reprise évoquée en préambule prend forme avec la chanson "Dissident Aggressor" puisée dans le répertoire de JUDAS PRIEST, bien troussée mais qui se veut dispensable au regard de la seule qualité des propres compositions du quatuor sur ce disque.

« South Of Heaven » se hissera jusqu’à la 57è place du Billboard US, sera certifié or en 1992 et 1993 dans plusieurs pays (Etats-Unis, Canada et Angleterre) et il s’en est écoulé à ce jour plus de 750 000 exemplaires, un bel exploit pour un groupe de musique extrême.

Pour aller plus loin (l’évidence d’écouter le culte « Reign In Blood » - 1986, le place hors catégorie) :

« Show No Mercy » (1983)
« Hell Awaits » (1985)
 « Seasons In The Abyss » (1990)



Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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