13 octobre 2018, 23:50

ULTRA VOMIT + Mononc' Serge

@ Paris (L’Olympia)


© Mathieu Ezan


ULTRA VOMIT à L’Olympia ? Pour un groupe parodique et à fort potentiel humoristique, cette annonce tenait plus au départ plus de la plaisanterie potache (qui réchauffe en hiver) qu’à une vraie information vérifiée par BFM (notez la référence). Et pourtant, c’était on ne peut plus vrai et on affiche "complet" ce soir, messieurs-dames. Fidèle à lui-même, le quartet a décidé, sur le fronton de l'Olympia, de faire inscrire en lettres de néon rouge, « UTLRA VOMIT », facétie à saluer tant l’espoir de tout groupe de pouvoir un jour évoluer dans cette salle mythique est grand et preuve en est que les Nantais jouent à fond la carte de la dérision. Le batteur Manard s’en fera le rapporteur sur sa page Facebook et on ne peut que saluer cette blague qu’il aurait pu s’approprier par un « tout de mon cru » qui serait alors restée dans ses annales.



© Mathieu Ezan


En cette journée plus qu’ensoleillée et par la chaleur qui règne dans la salle, UV a fait venir du Canada pour sa première partie, non pas Céline Dion, ce qui m’a beaucoup déçu, mais Mononc’ Serge, un genre de Didier Super version caribou, qui, armé de sa seule guitare (bon OK deux car une corde a pété sur la première) et d’une bière nous fait partager pendant une demi-heure son univers décalé, à l’instar de l’un de ses titres cultes, "C’est bon les patates". Une entrée piémontaise qui nous fait patienter jusqu’à l’arrivée des stars de la journée. Ovation bruyante lorsque débarque le groupe, on sent déjà que le public va donner tout ce qu’il a (et même plus !), et c’est tant mieux car la date est filmée en vue d’une sortie prochaine sur un support vidéo. C’est parti pour 1h40 de franche rigolade, certes, mais aussi de maîtrise du sujet. ULTRA VOMIT est rompu à l’exercice et a retourné nos plus gros festivals metal ainsi que toutes les salles de France et de Navarre. L’artillerie scénique est de sortie et, en complément de l’écran diffusant de petites animations et détournements de logos de groupes, s’ajoutent colonnes de fumée, lumières soignées et machine à bulles afin de renforcer l’impact visuel.



© Mathieu Ezan


« Panzer Surprise ! », le dernier album, est fièrement représenté, tout comme « Objectif : Thunes » la précédent, et l’accueil réservé à chaque titre est tonitruant (un parent de “patibulaire”). Le public connaît les paroles, mange dans la main du chanteur/guitariste Fetus, est réceptif à l’humour foireux de Manard et fait beaucoup de bruit lorsque les anciens membres du groupe, tels le bassiste Gru, à la guitare sur "Une Souris verte", "Poker Face" et "Keken", et le bassiste Pierre Jacou ("Pink Pantera" avec le bassiste actuel Mathieu Bausson au chant) viennent sur scène pour participer aux festivités du jour, tandis que le guitariste Flockos passe derrière les fûts avec une aisance insolente. Incontournable (déjà au Download cette année), Niko de TAGADA JONES vient sur "Un chien géant", titre-hommage à son groupe. Les titres défilent, le temps passe vite, on ne s’ennuie pas, on danse sur "La ch"nille", on chante sur "La souris verte", on choisit son camp sur "Pipi Vs. Caca", on se lance dans un wall of chiasse à cul perdu et on se déguise avec les masques de canard distribués au début du concert pour "Je collectionne les canards (vivants)" avec un Andréas du duo Andréas & Nicolas (le Nicolas en question n’étant autre que le vrai prénom de Fetus). Le rappel est l’heure de l’énorme "Kammthaar" et "Evier metal" qui achèvent dans la bonne humeur l’assemblée goguenarde.

Les commentaires du public à la sortie sont unanimes, le groupe a assuré et tout le monde ressort avec un sourire jusqu’aux oreilles. Et puis, quelle fierté pour un tel groupe de jouer dans une salle qui a accueilli (entre autres) LED ZEPPELIN, Louane ou Dorothée. Allez les gars, vous nous salopez un bon coup la salle Pleyel et tout le monde sera content.

Set-list



© Mathieu Ezan
Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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