27 avril 2019, 11:52

BALLS OUT

• Interview Pat Gioan

En l’espace d’une petite année BALLS OUT a déjà réalisé plus que d’autres pourraient le faire en une décennie : EP, concerts, clips et maintenant album. C’est en croisant le chaleureux Pat dans un haut lieu du metal parisien qu’on se dit que le rock'n'roll est loin d'être mort...


Vous avez fait la première partie de CLUTCH en décembre dernier à l'Elysée Montmartre, cela a été une excellente expérience ?
C’était génial. Déjà la salle est magnifique, dès qu’on arrive l’architecture avec la structure Gustave Eiffel et le parquet en imposent. Il y a aussi une aura artistique impressionnante, quand on sait tous les artistes qui ont foulé ces planches avant ou après l’incendie de 2011, METALLICA, dont je suis très fan, à déjà joué à l’Elysée Montmartre. Donc il y a la fierté mais aussi la pression de se dire « je dois jouer là où de grands noms ont déjà joué ». Concernant notre prestation nous avons eu un très bon retour, on a même réussi à faire chanter les gens ! Un public très accueillant et participatif, les Parisiens ont été géniaux.

J’ai l’impression que BALLS OUT est un groupe très récent ?
Le groupe s’est créé en 2016, on a une bonne étoile au-dessus de nous, la petite fée du hard rock s’est penché sur le berceau de BALLS OUT. On s’est donc formés en 2016, on a sorti notre EP en 2018, un album en 2019, bref on est très prolifiques et depuis 2016 on ne s’est pas reposés.

Et avant la création de BALLS OUT quels étaient vos projets ?
Avec Yann le guitariste on a eu ensembles notre premier groupe en 2007, ça s’appelait OUTRAGE. C’était dans la même veine de ce qu’on fait aujourd’hui, on peut dire que BALLS OUT est né des cendres d’OUTRAGE. On a splitté en 2011 et nous avons alors exploré des univers musicaux divers et variés, j’ai aussi bien fait de la pop que du black metal. Début 2016 on s’est recontacté en se disant qu’on devait refaire quelque chose car il n’y a que ce style qu’on sait faire et qu’on fait bien. On a commencé à se revoir et regratouiller ensemble, et on a voulu rechercher des musiciens, on a alors intégré un batteur et un second guitariste, soit Pierre et Sonny.

Et dans quel état d’esprit avez-vous débuté l’écriture de votre album « Let Me In (I Know Someone Inside) »​ qui est en fait votre premier album ?
En fait on n’a pas beaucoup réfléchi car on avait déjà des morceaux de l’époque d’OUTRAGE, c’est arrivé naturellement.

Est-ce que le résultat de « Let Me In » est comme vous l’imaginiez au départ ?
Oui c’est très fidèle voire même mieux, quand on pensait à l’album on avait déjà la version finale dans la tête. On a voulu garder l’authenticité du live, l’album n’a pas été enregistré dans des conditions live mais s’en rapproche fortement. On a voulu quelque chose de précis et percutant et ça se ressent bien dans l’album.

Comment s’est fait votre rencontre avec le label M&O Music ?
A la fin 2017, quand on a enregistré l’EP, on a envoyé des messages à quelques structures indépendantes sous forme de bouteilles à la mer. On s’était dit que nous, petit groupe, on allait balancer ça et se prendre des refus. Et nous avons eu une réponse négative de chez M&O Music en nous disant que la production n’était pas bonne. C’est vrai que le son n’était pas top, donc on a récupéré toutes nos bandes et on les a faits masteriser chez Stéphane Brunello, qui est un artiste complet, il a déjà travaillé avec de grands noms. Il y a mis sa pâte magique en repartant de zéro. Une fois terminé on ne s’est pas démontés car on a renvoyé un message à Alex de chez M&O Music et il a dit banco ! On a pris ses conseils pour argent comptant et son refus n’en était pas vraiment un. Si tu veux jouer dans la cour des grands il faut que tu sonnes bien. On ne le remerciera jamais assez de sa confiance car cela a été payant avec la signature de notre album ! On a eu de la chance, comme je le disais c’est la petite féé du hard rock… Lemmy avec un tutu... (rires)

Avez-vous tous les quatre les mêmes influences ou il y en a certains qui se démarquent ?
C’est la différence avec l’EP qui était vraiment hard rock et l’album où on a mis toutes nos influences personnelles. Il y a des morceaux un peu plus sombre, d’autres un plus heavy, même un petit côté punk dans certains. Tout cela au service bien évidement du hard rock qui représente la trame principale.

Comment vous organisez-vous pour composer ?
On arrive en repétition, il y en a un qui a enregistré un riff avec son téléphone la veille, un autre va dire qu’il a une idée, ou même entre deux morceaux quelqu’un va balancer deux accords et on va se dire que ce n’est pas mal. Donc cela nait essentiellement en répét et après je colle les textes dessus. Cela m’inspire, je ne viens jamais avec des paroles toutes faites à l’avance.

C’est vrai que tu es bassiste et chanteur, est-ce uniquement toi qui gère les paroles ? Tu as des sujets de prédilections ?
Oui c’est seulement moi, le groupe m’a donné cette charge et il me fait confiance. Mais je leur demande toujours leur avis, une fois que les paroles sont définitives je leur explique bien où j'ai voulu en venir. Les thèmes qui sont abordés sont ceux du hard rock, c’est sex drug and rock'n'roll, je reste dans la pure tradition de ce que j’écoute depuis que je suis gamin.

J’imagine que le live est important pour vous ?
Le live c’est essentiel, si on était un groupe juste à gratter à la maison on se serait arrêtés tout de suite. Le live c’est un moteur génial pour un groupe ! C’est un échange voire une communion avec le public. Lorsqu’à la fin d’un concert quelqu’un vient te dire qu’il a été boosté par tes morceaux, outre le fait que tu aimes jouer, si en plus les gens aiment ce que tu fais c’est encore mieux.

En parlant live, vous avez des dates prévues, surtout pour défendre votre nouvel album ?
On a commencé le 19 avril avec la release-party à Le Cannet au Labo25. Sinon le 20 avril on était au Monster's Art à Frejus. Pour la petite histoire c’est la première salle où BALLS OUT a fait un concert, c’était en 2017 et ça nous tient toujours à cœur de revenir une fois par an. C’est une façon de leur dire merci car ils ont cru en nous pour notre premier concert, et même si un jour on a la chance de faire une plus grosse carrière qu’aujourd’hui on fera toujours un petit tour au Monster's Art.
 


Quels sont tes derniers coups de cœur niveau musical ?
C’est vrai que je me suis un peu enfermé dans un style musical, je change peu mes playlists classiques. Je vais souvent sur les plateformes musicales et je laisse le flow, j’aime bien découvrir mais il n’y a rien qui me transcende. J’aime bien écouter les groupes avec qui on a tourné et qui sont donc dans notre sphère d’amateur, par exemple je suis un gros fan d’un groupe punk de Montpellier qui s’appelle OUT OF SCHOOL ACTIVITIES.

EP, album, concerts, clips, vous avez déjà fait beaucoup de choses en seulement un an, quels sont les prochaines étapes pour BALLS OUT ?
Continuer dans cette lancée, ne pas laisser les gens sans trop de news. On travaille toujours à l’écriture de nouveaux morceaux, il y a un troisième clip qui va venir bientôt et même un quatrième, dormir c’est mourir on va continuer d’être à fond. On a tous un boulot mais dès qu’on sort c’est la musique, on l’a intégré à notre vie de tous les jours, pour moi c’est comme cela depuis que j’ai 1 an et BALLS OUT c’est ce qui nous anime !
Soutenez les groupes locaux et les structures locales, aussi bien les salles de concerts que les studios de répétition, et faites que les petits groupes avec de l’ambition deviennent de grands groupes.

Retrouvez BALLS OUT le 25 mai au Metal Story à Paris, Le Gibus, avec HÜRLEMENT, KOZORIA, REMEMBER THE LIGHT et KADINJA, 5 groupes, 5 genre musical différents.
 

Blogger : Jérôme Graëffly
Au sujet de l'auteur
Jérôme Graëffly
Nourri dès son plus jeune âge de presse musicale, dont l’incontournable HARD FORCE, le fabuleux destin de Jérôme a voulu qu’un jour son chemin croise celui de l'équipe du célèbre magazine. Après une expérience dans un précédent webzine, et toujours plus avide de nouveautés, lorsqu’on lui propose d’intégrer l’équipe en 2011, sa réponse ne se fait pas attendre. Depuis, le monde impitoyable des bloggers n’a plus aucun secret pour lui, ni les 50 nuances de metal.
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