21 mai 2019, 18:00

METALLICA

• Quelques chiffres-clés de la tournée


Nous sommes tous au fait que METALLICA est l’un des plus gros groupes – tous styles confondus – en activité et que ses déplacements en tournée nécessitent bien plus qu’un simple véhicule utilitaire transformé. Alors que s’est tenu le 12 mai dernier le deuxième concert de sa carrière donné au Stade de France, voici quelques chiffres-clés qui vous permettront de prendre réellement conscience de l’ampleur de l’entreprise et d’avoir des informations sur l’envers du décor. Suivez le guide !

230 – Le nombre de techniciens dirigés par John "Lug" Zajonc, directeur de production, allant des ingénieurs du son et des lumières à une armada de gros bras pour la scène et l’ensemble du matériel, les chauffeurs et même un chef cuisinier !

3 – Le nombre de scènes qu’utilise METALLICA simultanément. Tout à fait, simultanément. Lorsque vous êtes en train d’assister à l’un de leurs concerts, une autre scène est en train d’être installée pour le concert suivant alors que celle du précédent s’apprête à voyager jusqu’au prochain. Le montage-démontage nécessite 30 techniciens.
 


 


 

10 Hertz – Les notes les plus basses que les subwoofers peuvent restituer. C’est 10Hz en dessous des fréquences que les humains peuvent réellement entendre. Quand résonne l’intro de "One", vous n’entendez pas les coups de canon, vous les ressentez.

63 mètres – La largeur de la scène, soit approximativement la taille d’un immeuble de 21 étages.

48 heures – Le temps nécessaire pour configurer chaque spectacle. 36h pour que l’équipe construise la structure en acier, puis 12h de plus pour que 95 techniciens divers installent les lumières, le son, les écrans vidéo et les caméras, et le matériel du groupe évidemment.

4 heures – Le temps qu’il faut pour remballer le matériel, démontage de la structure mis à part. Bien plus évident de ranger que tout installer dans les configurations requises.

1 ponceuse industrielle – Jimmy Clark, technicien batterie de Lars Ulrich, l’utilise pour polir les cymbales de celui-ci après qu’il ait fini de les maltraiter à chaque concert. Et il s’en sert pas mal…
 


 

75 camions – Il faut pas moins de soixante-quinze camions pour transporter la totalité du matériel. Heureusement pour le trafic en ville, ils ne se déplacent jamais tous ensemble à la fois, en raison des trois systèmes. Il n’y en a "que" 45 à chaque concert, 15 pour la scène et 30 pour les lumières, le son, la vidéo, les instruments, le "Snake Pit", j’en passe et des meilleures.

6 lance-flammes – Surnommés les "big guns" par l’équipe, ils sont capables de faire jaillir des flammes de 20 mètres de haut depuis le sommet des tours de l’échafaudage. Ajoutez à cela une tranchée en travers de la scène et divers dispositifs de feux d’artifice et vous obtenez une vraie poudrière ambulante à chaque représentation ! La règlementation française a cependant empêché METALLICA de déployer intégralement sa puissance de feu, ce qui sera semble-t-il réparé lors des prochaines dates en dehors de nos contrées. Vive la France !

5 écrans – Peu importe où vous vous  trouvez dans le stade, vous pourrez voir ce qui se passe sur scène. D'accord, on en convient, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux mais on ne parle pas de clubs ici. Le fond de scène est constitué de 5 écrans LED gigantesques, chacun mesurant 16 mètres de haut sur 11 de large, plus grands que 3 bus à impériale empilés les uns sur les autres. En tout, près de 554 m² par écran et 2 770 m² au total. Pour rester dans la même analogie, 18 bus empilés le long de l’arrière-scène ne seraient toujours pas aussi grands que les écrans. Et puis, ça ne servirait à rien d’avoir des autobus en fond de scène.

700 spots – Selon le directeur de production, c’est le nombre que l’on recense bien que personne n’en ait vraiment fait le compte exact (ils ont des choses plus importantes à faire).

6 – Le nombre de générateurs électriques que le groupe transporte car même les plus grand stades ne peuvent fournir autant d’énergie que nécessite un concert de METALLICA. Au total, 2 400 kilowatts, assez pour alimenter 185 maisons toute une journée. John "Lug" Zajonc, directeur de production, précise : « Lorsque l’on voyage de pays en pays, c’est une question de continuité. C’est aussi important qu’autre chose et c’est pourquoi nous utilisons les mêmes écrans, la même sono, la même puissance. ». Un technicien responsable de tout cela est sur place à chaque fois pour s’assurer de la continuité de ces installations de façon à ce que tout ne saute pas lors du break au milieu de "Battery"…

2 – Le nombre de kits de batterie de Lars. En plus d’un kit conventionnel, il y en a un autre "caché" sous les rampes du "Snake Pit", à l’avant de la scène. Au milieu du plateau, ce kit s’élève de sorte que le groupe puisse jouer à quelques mètres de la foule. Les membres de METALLICA voulaient par ailleurs que la rampe soit aussi basse que possible afin qu’ils puissent se retrouver parmi la foule et être au plus près des fans.

2 – Ce sont les structures gonflables d’une taille supérieure à 15 mètres de hauteur et que l’on trouve à gauche et à droite de la scène, formant les "M" et "A" du logo METALLICA. Recouvertes de tissu blanc, on jurerait qu’ils sont durs comme fer alors que ce ne sont en fait que des baudruches. IRON MAIDEN a eu recours à de semblables méthodes sur sa tournée en cours avec des résultats bluffants.
 


5 – On dénombre 5 pédales wah-wah pour Kirk, des Dunlop KH95 Cry Baby (son modèle signature), réparties un peu partout sur scène et regroupées en un rack permettant à son technicien, Justin Crew, de les réinitialiser à tout moment et lui permettant également de glisser dessus et faire des cascades où bon lui semble, comme à Milan par exemple…
 


 


0 % - Le pourcentage de chance d’entendre la même set-list dans une même ville. Une personne est en charge de collecter les informations sur les précédents concerts joués dans une ville définie et de les transmettre à Lars qui s’occupe de concocter les listes de titres à jouer. Hormis les classiques qu’il n’est pas envisageable de ne pas interpréter, quelques surprises et titres rares ou pas joués depuis longtemps sont à chaque fois au programme. A Paris, METALLICA a dégainé "Spit Out The Bone" pour la première fois et "Ride The Lightning", plus jouée dans la capitale depuis 16 ans (elle a cependant été incluse au set du Main Square à Arras en 2008 et au Sonisphère d’Amnéville en 2011).

1 – Un musée METALLICA. Oui, messieurs-dames, vous pouvez visiter à chaque étape du groupe un musée leur étant dédié où vêtements, paroles, instruments (on peut y voir une basse de Cliff Burton), croquis originaux de certains albums sont exposés et vous pouvez même prendre la pose derrière une batterie de Lars ou empoigner une guitare de James Hetfield. Bien sûr, tout cela a un prix que nous ne rappellerons pas, histoire de ne pas remuer le couteau dans la plaie. Pour l’anecdote, un camion entier est nécessaire pour déplacer l’ensemble.
 


0 – Vous ne verrez aucune pédale d’effets sur scène mis à part les wahs de Kirk. Ceci afin de libérer James et Kirk de toutes contraintes liées à leur utilisation et les autorisant ainsi à aller et venir au gré de leurs envies partout sur scène. Les pédaliers sont disposés derrière la scène et ce sont leurs techniciens, Chad Zaemisch pour James et Justin Crew pour Kirk, qui se chargent seconde par seconde de déclencher tel ou tel effet au moment où il le faut. Une seconde d’inattention et cela influe gravement sur la prestation en cours.
 


 

20 – Il y a en tout et pour tout 20 caméras se chargeant de retransmettre sur les écrans géants tous les détails du concert en cours, permettant ainsi aux fans les plus éloignés dans les stades de pouvoir saisir des moments que ceux collés aux barrières ou dans le "Snake Pit" ont devant leurs yeux. 2 caméras sur filins se déplacent en hauteur sur la scène et au-dessus du public, 12 automatisées sur scène et 6 dirigées manuellement qui suivent les Four Horsemen. Au final, on peut voir de belles versions de chansons, à l’instar de "Disposable Heroes", interprété à Madrid le 3 mai.


Source : planeterock.com
 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
Ses autres publications

1 commentaire

User
Steph BERMOND
le 21 mai 2019 à 16:19
On s'est régalé…. #MetInParis
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