27 août 2019, 18:00

LES CAHIERS DE L'ÉTÉ #9

• Les Albums Incompris

Blogger : Clément
par Clément


Pour ce dernier épisode de nos cahiers estivaux, place... aux albums incompris ! Trop en avance sur leur temps, en décalage avec les attentes des fans les plus dévoués ou simplement en rupture avec leur style de prédilection, chacun d’entre eux n’a bénéficié que d’une indifférence polie dans le meilleur des cas. Et pourtant c’est souvent au gré des années qui défilent que ceux-ci dévoilent leurs charmes aux oreilles les plus persévérantes, HARD FORCE vous propose donc une séance de rattrapage en bonne et due forme. Bien sûr comme pour chaque Cahier de l’Eté, cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive mais propose de revenir sur quelques œuvres plus ou moins établies qui partagent toutes le même point commun : la qualité. Et pour certaines d’entre elle la présence sur HEAVY1 pour une dernière révision sous le soleil avec votre webradio favorite : www.heavy1.radio


EXODUS : « Force Of Habit »

Forcément lorsque l’on est originaire de la mythique Bay Area, que l’on a sorti l’un des albums les plus respectés en matière de thrash metal, les attentes sont nombreuses pour la suite du parcours.
EXODUS n’en a cure et livre ici une œuvre gorgée de heavy, de blues et de rock qui n’a plus grand-chose en commun avec ses prédécesseurs bestiaux. Honnie à sa sortie malgré des qualités évidentes, l’heure de sa réhabilitation a sonné !
(Clément)


MORGOTH : « Feel Sorry for the Fanatics…»

Avec son titre prémonitoire, cet album de MORGOTH a fait couler beaucoup d’encre à sa sortie. Il faut dire que le clan teuton lâche ici le death metal au profit d’un rock dissonant qui rappelle plus KILLING JOKE que DISMEMBER.
Le résultat est pourtant réussi sur le fond comme la forme mais le public reste hermétique à ce revirement stylistique qui contraindra le groupe à splitter quelques mois après la sortie de l’album.
(Clément)


PARADISE LOST : « Host »

Déjà secoués deux ans plus tôt avec un « One Second » qui voyait l’arrivée de sonorités plus synthétiques débarquer dans la musique du groupe, les fans des Anglais ont une nouvelle fois été bousculés avec cet album.
Nick Holmes avait pourtant prévenu que PARADISE LOST voulait aller de l’avant et ne pas tourner en rond, le choc fut rude avec cette orientation electro-pop qui en laissa beaucoup sur le carreau…
(Clément)


ZZ TOP : « Afterburner »

Déjà en 1983 le succès magistral de l’album « Eliminator », s’éloignant volontairement du blues des débuts et utilisant (ô blasphème !) synthés et vidéo clips, avait partagé les fans de la première heure.
Encore plus sophistiqué, donc plus polémique, « Afterburner » enfonça le clou deux ans plus tard avec une présence accrue de claviers, l'entrée dans les Top du single "Rough Boy", et surtout des parties solo parmi les plus inspirées de Billy Gibbons qui témoignent du regain de créativité du groupe à l’époque.
(Crapulax)


MASSACRA : « Sick »

La formation de death metal francilienne avait pulvérisé le niveau de brutalité sonore avec le terrifiant « Enjoy The Violence » et le féroce « Signs Of The Decline ».
Avec « Sick » (1994), MASSACRA succombe à la tendance générale au ralentissement de tempo et finira par perdre définitivement ses fans avec « Humanize Human » l’année suivante.
Dommage car « Sick », très inspiré par CORONER, regorgeait de bijoux comme "Ordinary People", "Closed Minded" ou "Twisted Minds".
(Crapulax)


WHITESNAKE : « Slip Of The Tongue »

En 1988 c’est la catastrophe dans les rangs du groupe de David Coverdale : blessé, le guitariste de l’époque Adrian Vandenberg ne peut assurer l’enregistrement des parties de guitare du nouvel album, confiées à Steve Vai qui en profite pour tout refaire à sa sauce.
Au final : un album génial vendu à 3 millions d’exemplaires mais au son hyper sophistiqué qui se situe aux antipodes de la discographie de WHITESNAKE, évidemment loin des attentes de la fan-base qui mettra plusieurs années avant de s’en remettre.
(Crapulax)


YEARNING : « Plaintive Scenes »

YEARNING est un groupe de doom metal hyper atmosphérique et dépressif finlandais. Il a produit 5 albums durant sa courte carrière sans jamais connaître la reconnaissance, ni auprès des labels, ni auprès du public.
Pourtant, l'album « Plaintive Scenes » regorge d'inspiration et des titres comme "Naiveté" sont un mélange exquis de growls profonds sur mid-tempo et de voix claires plus enjouées, tout en progressivité.
Un joyau de doom incompris.
(Aude)


ANCIENT : « Proxima Centauri »

Pourtant très actif et productif entre 1994 et 2004 notamment, ANCIENT est un de ces groupes avec du talent qui n'ont pas su se faire une place dans le monde déjà très représenté du black metal.
« Proxima Centauri » présente 12 titres de black metal mélodique et fantastique. Mais son chanteur et leader Aphazel et sa couronne d'épines ne suffisent pas à marquer les esprits.
Pour preuve, le dernier album en date « Back To The Land Of The Dead » est passé totalement inaperçu.
(Aude)


...AND OCEANS : « The Dynamic Gallery Of Thoughts »

...AND OCEANS a évolué dans différents styles de metal au cours de sa carrière, du death metal à l'indus ou black metal.
Le groupe a même changé de nom pour devenir HAVOC UNIT mais rien n'a fait, peu de monde suit sa carrière. Pourtant, « The Dynamic Gallery Of Thoughts » renferme des morceaux de grande qualité mêlant des passages très agressifs et mélodies symphoniques, blast beats et vocaux hurlé : tout ce que l'on demande.
(Aude)


Chaque semaine, retrouvez la rédaction de HARD FORCE qui vous fera réviser vos classiques dans la rubrique "Les Cahiers de l'été".

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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