28 septembre 2019, 11:49

OF MICE & MEN

• "EarthAndSky"

Album : EarthandSky

OF MICE & MEN vient juste de terminer la tournée du précédent album, le délicieux « Defy » sorti l'année dernière, que voici « EarthAndSky », la nouvelle production de nos amis metalcoreux californiens et pour célébrer ses 10 ans, OF MICE & MEN met les petits plats dans les grands.
L'album débute avec "Gravedancer". Surprise, une introduction tout en cordes classiques. Batterie doom et riffs profonds, le titre tire vers le death mélodique. Dieu que c'est beau. Quelques accélérations ci et là montrent la filiation entre le metal dit classique et les énervements des garnements du 21ème siècle.

Le groupe nous entraîne dans une sarabande enlevée dans "As We Suffocate". La structure rythmique est aérée, le son plus lourd que dans le précédent album, et toujours ces violons en contrepoint du chant. Aaron Pauley a fait des progrès énormes depuis son arrivée dans le groupe. Son growl est aujourd’hui maîtrisé et poussé. Et nous retrouvons sa voix angélique dans des breaks savamment distillés.

Les coreux purs et durs ne déserteront pas pour autant... "Taste Of Regret " ou l'hypnotique "Mushroom Cloud", qui gagne un peu plus en intensité à chaque écoute, sont autant de morceaux de bravoure typiques du style dual dans lequel OF MICE & MEN œuvre habituellement. Autant d'occasions de savourer le magnifique jeu de batterie de "Tino" Arteaga, une déferlante de rouleaux qui se fracassent sur les riffs acérés de Phil Manansala et Alan Ashby. Fracassage de nuque garanti en live !

Il y a un petit côté foutraque à la CROSSFAITH. Un mixage aux petits oignons. Et partout ce côté heavier tant promis dans les récentes interviews. Nous sommes martelés entre earth and sky comme promis. Éclatés en mille "Pieces", puis recollés dans des soli ascensionnels. C'est le cas de le déclarer, c’est vertigineux.

OF MICE & MEN nous offre réellement un album varié et tout sauf ennuyeux. On ressent un besoin de libérer une énergie colossale. Articulée autour d'une batterie démentielle, comme je l'ai déjà souligné plus haut. Nous traversons des morceaux puissants, tels "Deciever/Deceived" où les breaks d'un classicisme classieux vous scotchent telle une mouche dans du miel. Il en est de même pour "Earth & Sky" qui se fend au passage de tableaux contemplatifs dignes des groupes de Göteborg.

La dernière partie de l'album descend d'un cran en intensité, bien que les chansons restent de belle facture. "The Mountain" est d’une subtilité impressionnante, du metalcore progressif . Mais... il y a toujours un mais, le hit "How To Survive" vaut son pesant de cacahuètes avec sa balance hardcore aux nuances nu-metal. On se croirait chez SYSTEM OF A DOWN.

Ultime charge metal d'un album bienvenu dans la carrière d'un groupe qui ne semble pas prêt à renoncer à son combat core à core, « EarthAndSky » peut prétendre à une place sur le podium des albums de l'année. OF MICE & MEN. Des souris devenues des Hommes !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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