5 novembre 2019, 18:02

LUDWIG VON 88

• "20 Chansons Optimistes pour en Finir avec le Futur"

Album : 20 Chansons Optimistes pour en Finir avec Le Futur

Je vais vous parler d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre... comment ? Ah, on m'annonce que LUDWIG VON 88 après un silence de 15 ans a décidé de nous chanter « 20 Chansons Optimistes pour en Finir avec le Futur ». Donc les petits jeunes de moins de 20 ans restez, ramenez vos oreilles et accordez moi 5 minutes.

Grands rockeurs trublions de l'ère Mitterrandienne, clowns urbains punkoides qui riaient en déclamant leurs pamphlets quand les Berus foutaient le bordel avec de sombres vers, souvenez-vous de cette époque où fleurissaient des antennes FM, d’où des musiques pirates partaient à l'abordage de la bien-pensance bourgeoise... Avec nos "3 petits Keupons" nous n’avions peur de rien, pas même du grand méchant Pasqua ou des "Guerriers Balubas".

La petite Greta Thunberg peut sécher ses larmes et monter dans le Manège Enchanté, nos LUDWIG sont donc de retour, tel un Terminator déterminé à sauver la Belle Bleue. Et c'est en rigolant que nous pouvons dire "Pour en Finir avec Le Futur", que nous pouvons scander "En Avant dans le Mur ". Remercions d'ailleurs les élites de cette belle planète poubelle, car en fans absolus de notre cher combo punk, ils ont préservé ce statut quo de guerres, pollution et obscurantisme religieux tout au long des dernières décennies. C'est dire qu'ils ont assuré les costards cravates, afin que nous ne soyons pas trumpés, que nous puissions accueillir à nouveau LUDWIG VON 88, et vénérer avec eux le "Christ Cosmique" tout en s'empiffrant de cochonneries immondes et illicites.

Bon les petits jeunes, maintenant cherchons ensemble pourquoi ce CD vaut le coup de l'écoute, ou l'écoute du coup ?

Preums, y a la belle brochette, aussi poétique que celle de la XVème Internationale (à moins que ce ne soit le XXeme...). Paraît que si on la lèche la pochette on voit des Karl Marx roses. Ensuite y a 20 chansons pour le prix d'un café sur la croisette en période de stars à paillettes. Y a aussi la belle voix de Karim, improbable fruit de l'union de Christophe Maé, Brassens et E.T., sans parler des percussions de Jean-Mi, l'homme qui a fait l'école supérieure de Charlie Oleg. Enfin, y a les cordes chatoyantes de Nobru et Charlu. Nous naviguons dans les hautes sphères d'un reggae gladiatorien, d’un ska satellisé et d’un rock punk qui clash !

Nous métalleux ouverts d'esprit (c’est vrai, non ?) comment pouvons-nous passer à côté de cette œuvre ?  Alors hop sautons "Au-Delà des Barricades " tels des kangourous, smurfons avec "Atomik Monique et Nucléaire Jean-Pierre", partons en croisade en scandant "Günter O Günter "... Mais surtout, agitons nos chevelures gominées et nos torses poilus sur le légendaire "Disco Pogo Nights" !

Arrrgh… la patate que fout cet album.

Pour 10 balles tu deviens John Travolta, un croisé, un mutant... tu reviens "Au Bon Vieux Temps des Crêtes ". Tu peux même postuler au grand jeu "AC/DC Cherche un Chanteur ", avec un soli "Vers le Néant " qui enterre le jeune Angus. J’exagère un peu...

LUDWIG VON 88. 40 ans de bouteille pour 17 ans d'état d'esprit. Ca tourbillonne toujours autant dans le Manège Enchanté. Je crois j'ai fourni assez d'arguments, non ?

LUDWIG VON 88, grands maîtres en Gims-nastique, ménestrels punks, cavaliers de l'apéro-cal-hips avec leur "Étoile d'Absinthe "... Greta, peinturlure ton air grave d’ironie mordante, fais toi une crête, et viens danser avec nous !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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