19 décembre 2019, 17:43

PENITENCE ONIRIQUE

• "Vestige"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Vestige

Avec cet album de PENITENCE ONIRIQUE, le label nantais Les Acteurs de l’Ombre boucle une nouvelle année riche en sorties et évènements qui démontre une fois de plus qu’il faut compter sur lui en matière de black metal de qualité. D’ailleurs, à l’évocation du terme « black metal », on réalise que le terme est bien trop restrictif pour y ranger les formations qu'il héberge, habituées aux dérapages contrôlés hors des limites imposées par le style. Et ce dernier invité à l’affiche ne faillit pas à la règle puisque le quintette originaire de Chartres signe son grand retour avec un certain doigté !

Malgré sa relative jeunesse, PENITENCE ONIRIQUE ne compte que quatre années d’existence avec un seul album dans sa besace, la maturité qu’il affiche sur « Vestige » est, elle, indéniable. Breaks lumineux, structures des compositions aérées et progressives ("La Cité des Larmes" et "Les Sirènes Misérables" sont de véritables prouesses en la matière, viscérales et épiques), embardées furibardes (la fessée "Souveraineté Suprême" qui redonne en sept minutes ses lettres de noblesse au black mélodique) ou parties atmosphériques disséminées ci et là avec justesse, PENITENCE ONIRIQUE frappe juste et fort sur ce deuxième album. Chaque nouvelle écoute charrie son lot de sensations fortes et de surprises : des parties de guitares hypnotiques qui se dévoilent progressivement ou un coup de frein doom astucieux, le tout est parfaitement calé dans un ensemble d’une homogénéité imparable. Et le plus fort dans tout cela, c’est qu’en dépit de leur durée à priori atypique puisque six des sept morceaux dépassant la barre des six minutes, l’on est comme happé dans cet univers fascinant. Les cinq gaillards semblent baigner dans une atmosphère idéale pour façonner des riffs de bûcherons mêlés à des ambiances irréelles, dégageant en toile de fond une véritable mélancolie et une sensibilité à fleur de peau.

Le travail abattu sur "Vestige" se résume donc simplement. Côté pile, PENITENCE ONIRIQUE fait voler le cadre en éclats pour y apposer sa propre patte en proposant un black metal racé et mélodique, dévoilant sur chaque morceau des textures riches et variées qui alternent avec des passages parfois plus posés. Des moments de bravoure lardés de guitares acérées et de tempos bouillonnants, toujours habités par un sens pointu de la mélodie. Côté face l’artwork signé Aurore Lephiliponnat et Hubert Pablo, habillé ici dans un superbe digipack, apporte un côté mystique à cette œuvre qui intrigue autant qu’elle charme.

Une fois encore, le clan du Val de Loire souffle le chaud et le froid tout au long de ces quarante-six minutes qui marient l'authenticité vengeresse du black traditionnel, la force épique de formations plus récentes et une certaine élégance propre à certains de ses camarades de label comme TIME LURKER ou AORLHAC. Chapeau bas !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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