10 février 2020, 18:00

KVELERTAK

• "Splid"

Album : Splid

KVELERTAK : un nom impossible à prononcer et une musique impossible à classer mais le groupe norvégien crée toutefois un réel engouement au sein des media comme du public metalleux au sens large du terme. Et pour cause : son mélange de rock/ punk /black metal lui confère une véritable identité et tout amateur de chacun des styles précités s’y retrouve. Mais en même temps, tous les aficionados de metal en général verront dans KVELERTAK un ambassadeur de leur style. Donc carton plein et c’est sans compter le charisme et le dynamisme du sextet.

Après quelques changements importants avec le départ du chanteur Erlend Hjelvik en 2018 et son remplacement par Ivar Nikolaisen, on aurait pu croire que l’entrain du groupe fut un peu mis à mal. Mais c’était sans compter sur la créativité débordante de Vidar Landa et consort, et le boost de la signature chez Rise Records. Les revoilà donc avec un album « Splid » aussi beau à voir qu’intéressant à écouter tant les nuances et couleurs qu’il renferme sont saisissantes.
Les 11 titres qui le composent sont une cure de jouvence et d’énergie, à consommer sans modération par les temps qui courent. Dès le mélodique mais féroce "Rogaland", on retrouve la patte KVELERTAK avec un rythme hardcore / punk et une voix hurlée enrobés d’une basse intense et de chœurs ambiancés. "Crack Of Doom" résonne fort avec la participation active de Troy Sanders de MASTODON, des paroles en anglais et un ensemble très rock. C’est un titre fédérateur et entêtant comme on les aime. Un véritable hymne pour les festivals. "Necrosoft" poursuit dans l’atmosphère festif avec un refrain qui sera aisément repris par les foules malgré une structure de morceau moins accessible que le précédent titre. Le punkisant et revendicatif "Discord" enfonce le clou et met en avant la puissance vocale du nouveau venu Ivar. Vient ensuite le premier single extrait de « Splid », "Bråtebrann", mélange de heavy / thrash au groove sensationnel et au refrain tellement rocky/bluesy. C’est l’une des belles surprises toujours présentes sur les albums de KVELERTAK. "Uglas Hegemoni" revient sur un punk'n'roll, on ne peut dire classique mais plus conventionnel du groupe, alors que "Fanden Ta Dette Hulle !" nous ramène vers des horizons plus variés avec une voix chantée sur des guitares mélodiques et rythmées. Un morceau à la structure simple mais efficace.
L’intro à la guitare claire de "Tevling" et les nuances de voix entre hurlements et diction scandée, le tout agrémenté de riffs puissants en font un des titres phares de « Splid », court mais intense. "Stevnemøte Med Satan" oscille entre hardcore et rock, vocaux énergiques, riffs incisifs et soli emportant tout sur leur passage. Le curieux "Delirium Tremens" et son intro très mélodique ainsi que ses vocaux clairs est entraînant et progressif. De passages dissonants à des moments atmosphériques, les 8 minutes du morceau font la part belle à la musicalité et à l’inspiration, avec des variations qui gardent l’auditeur en constant éveil. Enfin "Ved Bredenn Av Nihil" prouve que KVELERTAK n’a pas non plus renié ses influences black metal. Blasts beats, guitares suraiguës et atmosphère sombre sont de mise pour une clôture tout en mesure.

Bref, KVELERTAK nous livre à nouveau un album aux multiples visages, aux multiples sons, aux multiples atmosphères qui ravira tous les fans de metal sans frontière. « Splid » est l’ambassadeur parfait du mélange des genres qu’incarne brillamment le groupe norvégien.

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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