Après plusieurs années de mésentente et de conflits, les frères Robinson se sont réunis avec un tout nouveau line-up pour officialiser le retour de THE BLACK CROWES. Grâce à une tournée de 46 dates au Royaume-Uni et en Europe, les légendaires rockeurs vont manifester leur envie de ressouder les liens fraternels, mais aussi ceux avec le public, pour célébrer les 30 ans de la sortie de leur fameux premier album « Shake Your Money Maker » en l'interprétant sur scène dans son intégralité. Un super show donc en perspective qui passera le 27 octobre prochain par l'Olympia. Rich Robinson, guitariste et membre fondateur de THE BLACK CROWES nous parle de sa relation si importante avec son frère et de l'excitation de remonter avec lui sur scène pour donner le meilleur d'eux-mêmes aux fans du groupe.
Vous voilà à nouveau sous le feu des projecteurs. Qu'est-ce que ça vous fait d'être à nouveau sur scène ?
En fait, ce qui fait la différence, c'est d'être sur scène avec mon frère, mais j'ai régulièrement joué live ces 7 dernières années, notamment à Paris en novembre 2018 à l'Elysée Montmartre où j'ai donné un concert avec mon autre groupe, THE MAGPIE SALUTE. Par contre, être sur scène avec mon frère Chris, c'est cool, car ça faisait un moment que ce n'était pas arrivé. Et c'est bon d'avoir de bonnes relations avec son frère à nouveau, tu sais...
Comment est justement ta relation avec lui aujourd'hui ? Apaisée ?
Oui, elle est apaisée, on s'entend bien. On travaille ensemble, on a des relations fraternelles, on parle, on chante.
C'est super !
Donc vous passez à nouveau du bon temps ensemble ?
Absolument !
Vous avez donc 46 dates planifiées au Royaume-Uni et en Europe. Comment les pressens-tu ?
Ca va être formidable ! J'adore aller là-bas et jouer. C'est un moyen incroyable de découvrir le monde, tu sais.
Nous pouvons le dévoiler aujourd'hui, vous allez jouer en France...
Oui, nous viendrons jouer en France, en octobre à Paris oui.
Vous allez jouer votre album « Shake Your Money Maker » dans sa globalité lors des concerts. Est-ce un défi pour vous de réinterpréter ces chansons 30 ans après leur création ?
Oh non, pas du tout ! Tu vois ce qui est cool, c'est qu'on a tourné pendant 30 ans presque, ou quelque chose comme 25 ans avec THE BLACK CROWES. Donc toutes ces chansons, on les joue depuis longtemps finalement. Ce qui est bien, c'est de se concentrer sur tout l'album et jouer «Shake Your Money Maker» entièrement, ce que l'on n'a jamais fait auparavant. Et ça c'est vraiment sympa. Tu sais, Chris et moi avons fait cet album alors que nous étions des adolescents et nous n'aurions jamais pu imaginer qu'il devienne ce qu'il est aujourd'hui. On a vendu 7 millions d'albums dans le monde, ce qui a beaucoup compté pour nous, et pour beaucoup de gens dans le monde. Il n'y a rien de plus gratifiant, tu vois ce que je veux dire ? Donc aller le jouer devant les gens, à nouveau, ce sera incroyable !
Est-ce que vous aurez le même line-up que celui de votre show à New-York en novembre dernier ?
Oui.
Comment s'est dessiné le choix des musiciens qui vous accompagnent ?
En fait, nous avons des amis, des groupes que l'on aime, des groupes que l'on a vus en concert, des musiciens que nous connaissons, des musiciens dont on a entendu parler par d'autres musiciens : «Tiens, tu devrais écouter ce gars , celui-là est super...». Et en fin de compte, c'est comme ça que les choses se sont faites. Tim (Lefebvre) est un bassiste que l'on connaissait depuis un moment, car il jouait dans le TEDESCHI TRUCKS BAND, un groupe qui avait ouvert pour nous en 2013 lors de notre dernière tournée. On l'a toujours apprécié et on trouvait que c'était un excellent bassiste. Donc, il a été, pour moi, mon premier choix. En ce qui concerne les autres, on a essayé plusieurs claviéristes venant d'horizons différents... C'est un processus assez plaisant. Et c'est bien d'être avec des gens qui partagent ton univers et parlent le même langage musical que toi.
Vous vous entendez bien, en somme ?
Oui, exactement. Et surtout personne n'apporte aucune négativité. Cela nous permet à Chris et à moi de créer une nouvelle dynamique qui est beaucoup plus positive pour nous. Car c'est vraiment à cela que ça se résume.
Si tu repenses cette période de la sortie de «Shake Your Money Maker», quelle était l'atmosphère autour de cet album, du point de vue du groupe ?
On était des gosses. J'avais 19 ans, on était jeunes, impressionnables, mais très motivés à l'idée de commencer cette vie de musiciens. Et puis, le monde entier s'est ouvert à nous. C'était très excitant de ne pas savoir ce qui nous attendait. C'était très enthousiasmant pour nous tous. Tu sais quand tu es jeune, que tu penses que c'est toi contre le reste du monde... Un lien fort s'est créé à ce moment-là.
Est-ce que tu penses que le monde de la musique a beaucoup changé depuis ?
Oui, il a énormément changé.
En bien ou en mal ?
Hmmm... je ne sais pas. En fait, il a juste changé. Mais tout change : la technologie, le monde musical, le monde dans lequel nous vivons... Tout a tellement changé que les standards ne sont plus les mêmes. Mais je ne sais pas si c'est bien ou pas. C'est juste ainsi. C'est inévitable. Le monde va changer, que nous le voulions ou non.
Est-ce qu'on peut imaginer que les BLACK CROWES sont réunis pour de bon maintenant ? Avez-vous prévu un nouvel album ?
On n'a pas encore prévu de nouvel album. On va déjà se concentrer sur la tournée et y travailler. Tu sais, Chris et moi ne nous sommes pas parlé pendant 7 ans, on ne s'entendait plus bien, de nombreuses choses ont été dites à notre propos. Il y eu beaucoup de mauvaises ondes autour de nous et on essaye vraiment de faire les choses bien cette fois, et que faire un nouvel album, ou partir en tournée ensemble, ne soit pas éprouvant. On veut redevenir des frères et maintenir cette relation en premier et pour la première fois.
Pour conclure, j'aimerais savoir quelles sont les chansons que tu as le plus envie de jouer durant les concerts que vous allez donner ?
En fait, j'ai toujours vu cet album comme un seul morceau et pas un assemblage de chansons, donc je suis vraiment content de pouvoir jouer tout l'album dans son intégralité, tel qu'il a été conçu à l'époque. Pour moi, c'est formidable ! On n'a jamais fait ça, tu sais !
