31 mars 2020, 18:30

SCORPIONS

• "Animal Magnetism" - 1980 (Harvest/EMI - Retro-Chronique)

Album : Animal Magnetism

Nous sommes (déjà) en 2020 et cet album fête ses… 40 ans !

A la fin des années 70, les Allemands SCORPIONS ont déjà derrière eux une carrière bien remplie, sept albums au compteur dont le premier est paru en 1972 et à la sortie de « Animal Magnetism », le groupe, s’il n’a pas encore atteint la stratosphère qu’il côtoiera à partir de 1984 et jusqu’en 1991-92 environ (soit de l’album « Love At First Sting » à « Crazy World »), est déjà solidement assis sur le trône germanique du hard rock mélodique. Encore et toujours produit par l’indéboulonnable Dieter Dierks (pourquoi changer une équipe qui gagne ?) dans les studios du producteur, « Animal Magnetism » débarque le 31 mars 1980 sur les platines et, avec lui, 40 minutes et 9 titres dont certains passeront à la postérité, un album enregistré entre octobre 1979 et février 1980, assez rapidement comparé à d’autres avant lui.

S’il est rare qu’un batteur compose ou écrive des paroles pour un groupe, il n’en est rien chez SCORPIONS et le cogneur Herman Rarebell s’est chargé ici d’une partie des textes, dont celui du morceau d’ouverture, "Make It Real", parfaite entrée en matière et un titre qui fera date. Un batteur prolixe à qui l’on doit également le titre de l’album, ainsi que l’a précisé dans une interview le bassiste d’alors, Francis Buchholz. La genèse de ce disque remonte à la fin d'une tournée américaine et le titre "The Zoo" en est l'un des exemples, celle-ci se terminant avec l’ajout d’une piste d’ambiance d’une rue plutôt "animée" de New-York, la 42e (The Deuce comme on l’appelle et qui était à l’époque l’équivalent de Pigalle à Paris). Des chansons intemporelles, il y en a d’autres, à commencer par la sublime et fragile "Lady Starlight", "The Zoo" bien entendu et sa partie à la talk-box de toute beauté que l’on doit au nouvel arrivant à la guitare, Matthias Jabs, ou encore la finale et éponyme "Animal Magnetism", d’une lourdeur qui n’a rien à envier à certains classiques du hard rock sombre tels qu’en ont composé BLACK SABBATH par exemple. Un morceau repris de fort belle façon d’ailleurs il y a quelques années par le groupe TESTAMENT. Sensuelle, presque sexuelle dans la façon qu’est chanté son refrain, "Falling In Love" fait partie elle aussi des incontournables. Sur ce disque enfin, le guitariste Rudolf Schenker se taille la part du lion côté crédits avec une majorité des musiques qu’il signe seul.



La pochette de cet album, plus que suggestive et sulfureuse au demeurant, sera l’une des plus controversées, comme ont pu l’être également « Virgin Killer » (à un tout autre niveau pour celle-là) ou « Lovedrive » l’année précédente. Une époque révolue... « Animal Magnetism » sera certifié disque d'or dans la foulée et platine en 1991 avec plus d’1 million d’exemplaires vendus et il fait partie d’une longue série d’albums couronnés de succès, qui atteignit en 1980 la 12e place des charts allemands.

Pour aller plus loin :

Chaque période (avec des guitaristes différents comme au début de sa carrière, si l’on évoque Uli Jon Roth ou le frère de Rudolf, Michael Schenker) a son intérêt et on conseillera à l’auditeur de survoler l’ensemble de la discographie du groupe, bien que tout ne soit pas du même niveau, loin s’en faut. Cependant, plusieurs disques sont incontournables et on pourra recommander en premier lieu les suivants, dont les quatres ayant suivi « Animal Magnetism » :

« In Trance » (1975)
« Lovedrive » (1979)
« Blackout » (1982)
« Love At First Sting » (1984)
« Savage Amusement » (1988)
« Crazy World » (1990)
« Humanity: Hour 1 » (2007)


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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