14 octobre 2020, 17:30

FURIES

• "Fortune's Gate"

Album : Fortune's Gate

FURIES est né en 2013 à l’initiative de la batteuse Zaza Bathory qui, en s’entourant de musiciennes uniquement, en fait un groupe 100% féminin, une chose plutôt rare permettant d’apporter une originalité dans son approche et de se faire remarquer – en bien – dès ses débuts. La chanteuse-bassiste Lynda Basstarde rejoint ensuite le line-up puis c’est en 2016, avec le recrutement de Billy Lazer et Sam Flash, deux guitaristes mâles et symétriques comme le dit la bio du groupe (soit un droitier et un gaucher), que FURIES trouve son équilibre. Dans la foulée, « Unleash The Furies », cassette de 2 titres autoproduite, bénéficie de retombées médiatiques dépassant le cadre strict des publications rock/metal, permettant également au groupe de se produire sur le plateau de Canal+. Plus tard dans l'année, c'est France Inter qui se penche sur le groupe à l'occasion de la surprenante version du standard de Dalida, "Mourir sur Scène", enregistrée pour une compilation de La Souterraine (plateforme pour la promotion de la musique francophone). On ne peut décemment pas non plus passer sous silence que FURIES est une machine scénique efficace, rôdée et qui a croisé le fer sur les planches avec des pointures aussi diverses que RAVEN, DIAMOND HEAD, NO RETURN et ADX (n’en jetez plus, la coupe est pleine !) non sans avoir également participé à de nombreux festivals, aussi bien en France qu’en Allemagne.

Cette petite mise en lumière effectuée, que nous propose donc le quartet de choc et de charme pour son premier album, « Fortune’s Gate » ? Eh bien, amateurs de heavy metal à l’ancienne – aucune connotation péjorative ici, bien au contraire – forgé à l’ombre des grands chênes que sont les IRON MAIDEN et JUDAS PRIEST (des références assumées par le groupe), vous ne serez pas déçus. Des années de concerts et de répétitions sont forcément le moyen de s’aguerrir, parfaire son aisance scénique en studio et d’atteindre un niveau respectable, ce dont les membres du groupe peuvent aujourd’hui se targuer. Avec sa voix puissante et un chant alternant anglais et français, Lynda pousse dans les aigües avec brio et ses parties de basse, bien mises en avant dans le mixage, sont loin d’être expédiées. Sa comparse rythmique à la batterie n’est pas en reste et Miss Zaza Bathory peut largement en remontrer à plus d’un mâle aux fûts. Loin de moi l’idée de créer ici une comparaison homme-femme mais dans un domaine qui a souvent raillé toute tentative de la gent féminine de faire du metal (qui plus est, du bon), il faut le souligner. Les meufs là, elles jouent grave ! Afin de rester dans l’analyse technique, les damoiseaux qui accompagnent ces gentes dames ne sont pas en reste, leur niveau étant assez impressionnant. Guitares rythmiques au cordeau, à l’unisson (ou pas) et soli ciselés avec maestria, ça shredde à tout va pour le plus grand bonheur de nos oreilles et de nos petits doigts qui font les cornes tout au long des 10 titres du disque.

D’une facture exceptionnelle pour une première livrée, FURIES a mis les petits plats dans les grands et a fait mixer et mastériser son « Fortune’s Gate » par l’Italien Simone Mularoni, producteur notamment de l’album de Michael Romeo, « War Of The Worlds Pt. 1 », pas le premier venu donc. Quant aux prises de son, elles ont été effectuées à Paris par Igor Moreno aux Labomatic Studios. Une association gagnante permettant aux compositions du groupe, dont le single immédiat "Voodoo Chains", l’excellente "Delusions Of Daylight" ou "Prince Of The Middle East" pour ne citer que celles-là, d’être autant de moments forts sur ce disque. Et pour plus de détails et de (bonnes) surprises, vous serez bien avisés de vous procurer ce « Fortune’s Gate » en furie. « If you’re looking for satisfaction ? Satisfaction guaranteed... »

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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