24 janvier 2021, 17:02

LONEWOLF

• "Division Hades"

Album : Division Hades

Il est temps de se remettre au travail, on ne va pas laissez démarrer cette année sans une plume musicale. Voici un album que vous avez certainement raté, à cause du vilain virus ou des borborygmes d’Aya Nakamourir inondant les ondes...

LONEWOLF, fleuron du heavy metal de la scène française, n’en est pas à son coup (de griffe) d’essai. « Division Hades », son 10e album, sorti en septembre 2020 mérite largement que l’on revienne dessus.
Les productions heavy se suivent et se ressemblent ? Absolument pas. Saluer ses fans avec l’ouverture "The Last Goodbye", autrement dit un morceau de bravoure ultime, voilà un choix qui marquera les esprits. Exit les chansons rentre dedans, nous démarrons par un titre épique de plus de 7min, avec une introduction toute en progressivité, montée crescendo pleine de cœur et de chœurs, de la rythmique qui cogne sur la voix de vieux routard du metal qu’est Jens Börner, puis arrive des riffs guerriers qui déchirent les voiles du temps. Notre écoute s’étire sur plus de 50 ans d’influences, perdue au sein d’épopées grandioses comme savent le narrer IRON MAIDEN, GRAVE DIGGER ou autres RUNNING WILD. Avec des soli insolents portés par les sabots fous du batteur Bubu Brunner, les Loups Solitaires semblent être les gardiens des sept clés... musicales.
L’aventure se poursuit... Il ne s’agit de rien d’autre que d’une formidable épopée, avec "The Fallen Angel". Le son résonne de toute sa lourdeur, basse-batterie, riffs huileux de l’âge d’or, chacun des 4 cavaliers de LONEWOLF se met en avant au moment opportun, Damien Capolongo est de retour à la gratte, c’est d’une richesse inouïe.
"Division Hades" ? La charge héroïque ne faiblit pas. Vu comme c’est enlevée et rapide, aucun doute pour LONEWOLF « Heavy Speed Metal Is The Law » !

Jens et ses companeros savent aussi rendre à César ce qui est à César, ou plutôt au "Shark" ce qui lui appartient. C’est avec "Manilla Shark" que LONEWOLF rend un hommage empreint de respect à Mark Shelton de MANILLA ROAD (un groupe à redécouvrir messieurs-dames), un guerrier du riff partit 2 ans plus tôt pour le Hall des Braves.
LONEWOLF. Un groupe dont chaque note transpire l’authenticité du heavy metal. Comme l’odeur de ce vieux cuir que l’on porte des décennies et qui nous réconforte. "Underground Warriors" ? Oui. Car ce n’est pas dans les médias traditionnels que l’on entend parler de la richesse de tels groupes. Les titres de l’album sont à l’image des riffs à souhait et d’une rythmique endiablée. Heureusement il reste encore des moyens de parler et d’écouter de telles compositions qui vous filent à la fois la pêche et le plaisir. Les "Underground Warriors" ce sont eux, c’est nous. Et l’émotion sincère offerte par LONEWOLF nous fait tous nous sentir "Alive".
Je pourrais poursuivre, décortiquer titre après titre tout le disque. A retenir le final, ce dantesque "Drowned In Black" de 9min où Rikki Mannhard, le bassiste, est possédé par Steve Harris, et où Jens se livre comme jamais. Un morceau monstre dans tous les sens du terme. Mais c’est l’album qu’il faut écouter dans son intégralité pour lui rendre justice, je l’ai déjà souligné, c’est riche et varié, un heavy metal sous influence, mais pas seulement. C’est une déclaration d’amour magnifique au genre, au fans, à la vie.

Il est rare que je me permette pareille prétention, pour une fois je m’adresse à tous les amoureux du metal et leur dit : Bougez-vous les fesses et aller prendre votre pied en découvrant « Division Hades », !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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