3 juillet 2021, 18:53

LES CAHIERS DE L'ETE #2

Sélection d'albums qui ont fait le metal !


Qu’ils soient sous forme physique ou numérique, qu’on les emporte en digipak, en vinyle ou qu’on les télécharge, on ne peut partir en vacances sans ses albums fétiches. Il y a ceux qui passeront des heures à écouter un album dans son intégralité pour en redécouvrir les moindres aspects, et ceux qui abuseront frénétiquement des mêmes titres, inlassablement. Mais chacun d’entre nous a son préféré, celui qui marquera à jamais son cœur et son âme. Il est parfois difficile de faire un choix mais la rédaction de HARD FORCE a réalisé pour vous une petite sélection non exhaustive de disques incontournables, tous styles confondus. Alors au travail ! A vos postes tout le monde !
 

BURZUM - « Hvis Lyset Tar Oss »
Même si la réputation sulfureuse de BURZUM et surtout de son unique membre Varg Vikernes n'est plus à débattre, il est indéniable que le style emmené par son leader a marqué au fer rouge l'évolution du black metal. « Hvis Lyset Tar Oss » est le troisième album de BURZUM mais avec son désormais mythique titre "Det Som En Gang Var", il a creusé le sillon dans lequel se sont engagés beaucoup de formations par la suite. Le décor médiévalo-fantastique mêlé de paganisme profond et un son typique en font une œuvre majeure de la scène extrême.
(Aude Paquot)


PARADISE LOST - « Draconian Times »
Le doom-gothic de PARADISE LOST devait forcément figurer dans cette liste mais le choix de l'album à présenter fut cornélien. « Draconian Times » a fini par l'emporter car il coche à peu près toutes les cases d'un album réussi. D'une part, une grande richesse artistique, tant au niveau musical qu'atmosphérique. Il a su galvaniser les foules grâce à un son envoûtant et un univers addictif. De plus, il reste plus accessible que les précédents, avec des mélodies implacables et des riffs percutants. Enfin, il a fait l'objet d'une tournée monumentale, fédératrice. Bref, un must.
(Aude Paquot)


PANTERA - « Cowboys From Hell »
Avec « Cowboys From Hell », PANTERA va non seulement connaître le succès commercial qu'il mérite mais il va aussi créer une émulation autour de ses musiciens aussi charismatiques que talentueux, le guitariste Dimebag Darrell en tête. Le titre éponyme résonne comme un hymne avec la voix si reconnaissable de Phil Anselmo là où "Cemetary Gates" prouve toute la créativité dont les Texans sont capables. Tous les amateurs de metal s'y retrouvent. Un album fédérateur et à l'énergie contagieuse.
(Aude Paquot)


AC/DC - « Back In Black »
C'est dans un contexte de deuil que « Back In Black » sort le 25 juillet 1980. Après le décès du chanteur Bon Scott et alors que le groupe est en pleine ascension, tout le monde attend avec impatience et curiosité le successeur à « Highway To Hell ». C'est au son du glas que AC/DC était de retour. Si tout commence par un riff chargé de tristesse, rapidement c'est vers une structure carrée et un riff accrocheur qui vous donne la chair de poule que l'album entame son ascension vers le firmament du hard rock. La machine est relancée et l'album délivre dix chansons qui n'ont pas pris une ride en 41 ans.
(Bruno Cuvelier)


METALLICA - « Kill 'Em All »
Exactement trois ans plus tard, c'est un jeune groupe californien qui bouscule l'univers du metal avec un album intitulé « Kill 'Em All ». METALLICA, ce sont quatre metalheads auxquels tout métalleux peut s'identifier facilement. Leur musique brute et sans fioritures révolutionne un genre musical qui n'est encore qu'au début de son exploration. Si plusieurs styles comme le hard FM ou le speed metal émergent, personne ne soupçonne encore l'ampleur des ramifications en genre et sous-genres que va devenir le heavy-metal et que l'on connaît aujourd'hui. Parmi les albums de l'époque qui ont marqué ce nouvel élan, « Kill 'Em All » en est un élément majeur.
(Bruno Cuvelier)


THE GATHERING - « Mandylion »
Depuis le début des années 90, la féminisation du metal est en marche. Cela se ressent essentiellement dans le public, mais Doro Pesch, la metal-queen reste assez isolée dans une scène qui demeure majoritairement masculine. Le 22 août 1995, c'est un jeune groupe néerlandais signé chez Century Media Records qui va ouvrir une brèche dans laquelle vont s’engouffrer bien d'autres formations comme NIGHTWISH, WITHIN TEMPTATION, AFTER FOREVER... Entre autres. Ce groupe est THE GATHERING qui sort son troisième album « Mandylion » dans lequel officie une jeune chanteuse jusque-là totalement inconnue : Anneke van Giersbergen.
(Bruno Cuvelier)


IRON MAIDEN - « The Number Of The Beast »
Il y en a eu avant, il y en a eu après mais des albums comme celui-ci, il n’y en a eu, forcément, qu’un ! Et il y eut un avant et un après d’ailleurs. Définitif, fédérateur, table de loi, que dire qui n’ait pas été dit à son sujet ? « The Number Of The Beast » n’est peut-être pas leur meilleur disque (question de goût pour certains) mais il fait néanmoins le lien entre le line-up 81 et 83, premier avec le chanteur Bruce Dickinson et dernier avec le batteur Clive Burr. Numéro 1 des charts à sa sortie et 14 millions d’exemplaires vendus à ce jour, c’est le disque préféré des catholiques puritains. Amen !
(Jérôme Sérignac)


SLAYER - « Show No Mercy »
Bruyant balbutiement d’une formation qui voit le jour en 1981 en Californie et qui va devenir le porte-drapeau d’un style et une légende du genre, SLAYER se cherche encore en 1983 avec « Show No Mercy » et oscille entre brutalité thrash et énervement heavy. Le meilleur des deux mondes diront certains et ils n’auront pas tort, le groupe basculant définitivement du côté obscur de la Force dès son deuxième album, « Hell Awaits », en 1985. En reste un premier disque fort et qui sent l’urgence, se payant le luxe au passage d’y faire figurer des classiques imputrescibles, à l’image de "The Antichrist", "Die By The Sword" ou "Black Magic".
(Jérôme Sérignac)


MÖTLEY CRÜE - « Too Fast For Love »
Alors qu’en 1981, SLAYER coulait à peine ses fondations, les quatre membres de MÖTLEY CRÜE, eux, sortaient leur premier album, contribuant là aussi à établir les fondations d’un genre : le glam. La sophistication n’est pas encore de mise, à part au niveau du maquillage bien sûr, et l’on a affaire à un disque brut de décoffrage, offrant autant de classiques que de chansons qu’il renferme. Vince Neil y chante très bien et les parties du guitariste Mick Mars, si elles ne révolutionnent pas la pratique de l’instrument, se veulent suffisamment solides pour faire le job, seul six-cordiste qu’il est au sein du gang de chiffonniers.
(Jérôme Sérignac)


LINKIN PARK - « Meteora »
« Meteora » le bien nommé. Un boulet de canon qui succède à une théorie hybride déjà révolutionnaire. Un sentiment d’urgence transposé dans des titres neo-metal en fusion. Chaque instrument porte en lui l’expression de la rage. Les riffs sont impitoyables, les voix extériorisent le mal-être de Chester. 36 minutes ? Non, une éternité musicale tant chaque plage est porteuse de l’expression de désespoir qui secoue toute une génération. La rage est exultée jusqu’à son point de rupture. « Meteora » ou comment voir un "Breaking The Habit" dans le paysage rock. La partition metal égarée par Dostoïevski, "Cris Et Ragements" !
(Christophe Scottez)


DIO - « Holy Diver »
En 1983 Ronnie James Dio, après avoir joué dans de prestigieuses formations, se lance en solo et grave dans les colonnes du Panthéon heavy metal les 9 titres-commandements du hard rock onirique des années 80. Magnifié par la guitare du magicien Vivian Campbell, Ronnie James fait jaillir la magie d'entre ses lèvres chaudes et envoûtantes. L’enchaînement des titres fédérateurs ne faiblit à aucun moment. La force le dispute à la mélodie, on peut réellement évoquer une alchimie du rythme enlevé et des soli héroïques. Ronnie James Dio écrit l’histoire du heavy metal pour les décennies à venir.  DIO ? Un dieu, tout simplement.
(Christophe Scottez)


MEGADETH - « Coundown To Extinction »
Un album qui me suit sur la route des vacances depuis 3 décennies. Quand MEGADETH devient MEGADAVE. Le chanteur offre une voix plus impliquée, livre un thrash rapide et captivant. Les morceaux s’enchaînent à merveille. Succession de tableaux metalyptiques, le crépuscule des dieux transposé sur des six cordes métronomiques, pendant que résonne une batterie et une basse implacables. Une œuvre autant musicale que picturale, tellement Mustaine nous offre de sensations, avec ce « Coundown To Extinction ». Des attaques qui se mémorisent à même la peau, des riffs dans les veines. L’accessibilité de la thrashitude.
(Christophe Scottez)


ROTTING CHRIST - « Kata Ton Daimona Eaytoy »
Certains groupes possèdent plusieurs vies à l'image des Grecs menés par Sakis Tolis qui commencent leur mue à partir de « Aealo » (2010) même s'il existait déjà quelques traces visibles éparpillées dans leur discographie comme sur le titre "Thy Wings, Thy Thorns, Thy Sin" issu de l'album « Sanctus Diavolos » sorti en 2004. Mais il faut attendre ce « Kata Ton Daimona Eaytoy » en 2013 pour les voir accéder à cette dimension rituelle qui les caractérise désormais, comme s'il s'agissait d'un papillon parvenu à maturité qui s'extirpe de la chrysalide que fut son black metal originel.
(Crapulax)


KILLING JOKE - « Pandemonium »
Dans la série « je change de style et je te colle une grosse baffe au passage », les anciens punks londoniens de KILLING JOKE décidèrent un beau jour de 1994 de troquer leur vision dark wave contre de grosses guitares saturées, des samples, des rythmiques indus et surtout de vraies mélodies vocales pour accoucher d'un des albums les plus géniaux et des plus inattendus de cette année-là, s'attirant les faveurs d'un nouveau public plus metal et relançant par le même coup leur carrière. Pour l'anecdote, certains chants auraient été enregistrés dans la chambre du roi de la grande pyramide de Gizeh.
(Crapulax)


APOCALYPTICA - « Plays Metallica by Four Cellos »
Ce qui semblait au départ n'être qu'un album hommage de plus au légendaire groupe californien a pris des proportions assez fabuleuses pour ces 4 violoncellistes finlandais dont les influences classiques se situaient à priori à l'exact opposé. En effet APOCALYPTICA aura finalement enregistré pas moins de 9 albums studio, tourné à travers le monde entier, collaboré avec les artistes les plus en vue (Till Lindemann, Corey Taylor ou Dave Lombardo) et même participé à des B.O. de jeux-vidéo comme Halo 4 ou Death Stranding, preuve que violoncelle et modernité peuvent faire bon ménage.
(Crapulax)

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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