15 juillet 2021, 19:20

POWERWOLF

"Call Of The Wild"

Album : Call Of The Wild

Lors d'un entretien pour la promotion du nouvel album de POWERWOLF, Christian "Falk Maria Schlegel" Jost, compositeur et claviériste au sein des loups-garock de Sarrebruck, avait été invité à nous motiver à écouter ce « Call Of The Wild ». D’après lui, les trois meilleures chansons étaient les trois premières. Info ou intox ?

L’album démarre avec "Faster Than The Flame", pour le plus grand plaisir des fans de power heavy metal. Riffs qui chevauchent le vent, une rythmique épileptique et des chœurs d’église païenne qui résonnent dans la plaine, tout pour fédérer les chevelures pas chevelous. Je vois venir les détracteurs, « POWERWOLF c’est toujours la même chose ». Des "Coleus" et des "Sanctum" pour faire clamer la foule, une histoire d’"us" et "costumes" en somme. Le groupe de la facilité ? Cet album, s’il ne déroge pas à la règle, oui il y a des chœurs typiques, poursuit un léger changement entamé depuis quelques années. "Beast Of Gévaudan" balance quelques panzers heaviesque à la manière des cousins SABATON. Empreint d'une grande vivacité, presque symphonique et toujours autant chargé de puissance, un vrai hit pour enflammer la scène !

"Dancing With The Dead", s’il est tout aussi lourd que les précédents, recèle un petit côté dansant qui rappelle "Demons Are The Girl's Best Friends" du précédent disque. "Falk Maria Schlegel" n’a pas menti, les trois premiers extraits de l’album envoient du bois... enfin, du metal ! Doit-on donc lâcher l’affaire après cette ouverture digne et noble ? Non restez les amis, ça se poursuit très bien avec "Varcolac", classique et entraînant, ou "Alive Or Undead", solennel et métaliturgique. Puis il y a ce titre remarquable, "Blood For Blood (Faoladh)", qui attire des guerriers highlanders dans la croisade des poilus allemands, où tonnent de grands riffs de cornemuses. Un morceau bien g-riffu dans la langue de Gœthe ? Ca donne "Glaubenskraft".

Sérieux les amis, j’ai cherché une raison de ne pas encenser cet album. "Call Of The Wild", la chanson-titre de l’album est trop POWERWOLF pour être honnête ? Non. Il est juste saignant à point, parfaitement sanctifié à coups de dyna-riffs. Tout simplement jouissif. Des tubes tels "Sermon Of Swords" dénoteraient-ils dans la set-list ? Absolument pas. On peut même se bouger les fesses sur "Undress To Confess". "Falk Maria Schlegel" est un blagueur, l’album ne se résume pas aux trois premiers titres...

J’ai pris grand plaisir avec ce nouvel épisode de la saga POWERWOLF. Du heavy metal de grande classe qui rappelle, après l’excellent nouvel album de HELLOWEEN, que de l’autre côté du Rhin les hauts fourneaux du metal sont toujours en activité, et des forges jaillissent encore et toujours de magnifiques riffs aux sonorités lourdes et rapides. Vivement la tournée « Call Of The Wild », que l’on puisse se régaler de ces nouvelles compositions.

Vous êtes encore là à me lire ? Bon Dieu... ou bon diable, filez donc répondre au « Call Of The Wild » !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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