3 juin 2022, 16:59

CAVE IN

"Heavy Pendulum"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Heavy Pendulum

Près de vingt-sept ans après sa formation à Methuen, Massachusetts, le légendaire quatuor CAVE IN opère un retour très attendu avec la sortie de son premier album pour le compte de Relapse Records, « Heavy Pendulum ». Paru le 20 mai, ce dernier met de nouveau à l’honneur le stoner-rock teinté de grunge et de hardcore si cher au groupe depuis le fabuleux « Jupiter » en 2000. S’il ne s’aventure pas plus loin encore en fricotant avec le metal hardcore de ses débuts (et l’immense « Until Your Heart Stops » en 1999), celui-ci possède bel et bien une énergie, une hargne toujours actuelles. Mais cela serait réducteur d’associer CAVE IN à cela puisqu’il laisse aussi une large place aux ambiances contrastées. La fureur de "New Reality" ou "Amaranthine" côtoie ainsi des incartades stoner comme sur "Blinded By a Blaze" ou "Searchers Of Hell". L’on retrouve même des morceaux atmosphériques comme "Pendulambient" ou "Days Of Nothing". Mais tout cela sonne de façon très naturelle, homogène et à aucun moment l’on ne se pose de questions sur la destination finale où souhaite nous convier le groupe.

Inutile de faire tenir le suspense plus longtemps, « Heavy Pendulum » est une réussite, donc, gorgée de riffs puissants qui envoient leur lot d’embardées rythmiques cotoyant des breaks judicieux (mon dieu ce "Careless Offering" qui donne envie de tomber la chemise !). Il traîne également une mélancolie tenace en toile de fond, résonnant comme un appel du pied vers son ancien bassiste Caleb Scofield, décédé en 2018. Le reste est à la hauteur des attentes, navigant toujours à l'équilibre entre mélodies inspirées, parties plus sombres et envolées épiques : "Amaranthine" envoie ainsi une bonne dose de frissons à tous les amoureux des ambiances ténébreuses pendant que le final grandiose "Wavering Angel" vise, lui, en plein coeur, tout en retenue.

Mais tout cela n’aurait pas cette force de caractère sans cette production aux petits oignons signée une nouvelle fois par Kurt Ballou (CONVERGE), qui sait y faire quand il s’agit de délivrer un son efficace et respectueux, injectant ce qu’il faut de puissance à ces guitares explosives, de nuances aux parties les plus méticuleuses. L’artwork magnifique réalisée par Richey Beckett parachève ce petit chef d’œuvre en lui apportant la touche de noirceur et de mystère qui lui fallait. Dire que l’on a hâte de retrouver le groupe sur les planches pour découvrir tout cet univers en live le 19 octobre à Paris est un euphémisme...

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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