16 août 2022, 18:29

BIFFY CLYRO

Interview Ben & James Johnston


Après deux années de pandémie, difficile pour les groupes de présenter leurs nouveaux albums en live. BIFFY CLYRO, dont la réputation sur scène n'est plus à faire, a maintenant le temps et une énergie débordante pour jouer devant son public impatient et promouvoir non pas un mais deux albums sortis depuis : « A Celebration Of Endings » en 2020 et « The Myth Of The Happily Ever After » paru en octobre l'an passé. Ce sont les jumeaux, Ben et James Johnston, respectivement batteur et bassiste du groupe écossais qui ont bien voulu répondre à nos questions à propos des trois concerts prévus en France en septembre, avec une extrême gentillesse et surtout, beaucoup de rires à la clé. Un plaisir... live !
 

Merci de prendre le temps de répondre à quelques-unes de nos questions. Pas trop fatigués par les interviews ?
Ben Johnston : Merci à toi de t'intéresser à nous. On fait en effet pas mal d'interviews mais pour le moment, tout le monde a été sympa donc...

Alors poursuivons sur la même lignée en parlant de concerts et de prestations live, qui nous ont manqués ! Après une tournée en Amérique du Nord au printemps, vous êtes donc de retour en Europe avec notamment des concerts prévus en France en septembre. Vous deviez avoir hâte de jouer sur scène la plupart des chansons de vos deux derniers albums, ce qui n'avait pu être le cas depuis la sortie de « A Celebration Of Ending » en 2020 ?
James Johnston : Oui, on avait vraiment hâte de remonter sur scène après deux ans passés à la maison, comme tout le monde. On n'a vraiment pas l'habitude de rester oisif, on est plutôt toujours sur les routes, à voyager. Et avoir deux albums à présenter n'est pas fréquent pour nous non plus. Mais le résultat est que vous allez avoir sur scène beaucoup d'énergie de notre part ! On a vraiment l'intention d'exploser comme des feux d'artifices ! C'est vraiment ce qui va se passer en France en septembre !


Nous avons vraiment hâte de découvrir tout cela lors des trois concerts que vous allez donner ici, à Paris, Lyon et Nîmes. Je pense que vous connaissez bien notre capitale mais avez-vous eu l'occasion de visiter Lyon et Nîmes auparavant ?
James : On est déjà allé à Lyon mais je ne crois pas avoir visiter Nîmes encore. Je m'excuse par avance auprès des fans si on est déjà venu !
Ben : Oui on est déjà allé à Lyon. On vient en France depuis de nombreuses années et on a vraiment hâte de revenir vois notre public. On a aussi vraiment envie d'en découvrir plus sur votre pays et partager de bons moments avec les fans.

Quelle est votre relation avec le public français ?
Ben : Elle est incroyable ! Je crois que je n'ai jamais été aussi ému de voir tant de gens chanter nos chansons dans un pays étranger. Je me souviens de notre premier concert à Paris dans un club où tout le monde nous a accueilli chaleureusement. Mais j'adore aussi les rues de Paris, les gens et la culture de votre pays.

Y'a-t-il d'ailleurs de réelles différences entre le public américain et le public français ou européen ?
James : Oui, il y en a énormément ! Comment dire les choses sans froisser personne...? En fait, les américains sont parfois moins concentrés pendant les concerts, ils parlent entre eux, font beaucoup de bruit... Mais c'est intéressant car on le prend comme un défi. En Europe, les publics sont très différents entre eux. En Suisse par exemple, les gens sont très réservés, peu démonstratifs, ils croisent les bras et essayent de voir qu'est-ce que tu donnes sur scène. Mais une fois que tu as percé la carapace, ils donnent une réelle énergie. Si tous les publics étaient les mêmes, je pense que ça deviendrait un peu ennuyant alors c'est pas mal des fois de devoir décupler nos efforts pour capter l'attention des gens.

Pensez-vous que les expériences de ces dernières années vous ont fait renouer avec cette joie de tourner et faire des concerts, plutôt que de vivre cela comme un ''travail'' ?
Ben : En fait, on a toujours vécu notre musique comme une passion. Dès notre adolescence, nous jouions dans notre garage, les voisins étaient ravis ! On prend vraiment notre travail comme un hobby. Bien sûr, il y a une part de sérieux mais on y met tout notre cœur et nos sentiments. On essaye en tous cas de rester aussi vivant et dynamique que possible.


Vous allez donc tourner avec deux nouveaux albums, non seulement « The Myth Of The Happily Ever After », qui est sorti l'année dernière, mais aussi « A Celebration Of Endings », paru à l'été 2020. Si on considère qu'une chanson prend vie sur scène, avez-vous l'impression que certaines d'entre-elles n'ont pas encore vraiment trouvé leur véritable forme ?
James : C'est une excellente question ! Je pense... que je n'ai pas de réponse d'ailleurs ! (Rires)
Ben : En fait, les chansons se font en deux versions : la version album et la version live. Si on prend un titre comme "Space" par exemple, elle n'a pas le même impact en live que sur l'album. Les émotions véhiculées sont totalement différentes. Même si l'énergie est la même en live, les titres peuvent paraître plus bruts, plus agressifs. Mais comme tu le dis, certains morceaux vont vraiment prendre vie sur scène.
James : Comme le dit Ben, des titres comme "Slurpy Slurpy Sleep Sleep" prennent vraiment vie sur scène car on essaye de les rendre tellement sensoriels, différents de leur rendu en studio. Le but est que les fans oublient où ils se trouvent. C'est atteignable uniquement quand tu as un volume sonore conséquent et des lumières. Et pour nous, les chansons prennent forme quand nous les jouons devant un public.
Ben : Je ne sais pas si ça répond à ta question mais une chanson comme "Instant History" de « A Celebration Of Endings » est tellement différente en live de ce qu'elle est sur album. Les guitares, la batterie, tout est différent.
James : En live, on a plus qu'une série de notes qui s’enchaînent. La musique touche ton âme et prend une autre dimension. L'atmosphère dans la salle de concert n'est pas forcément facile à créer mais si tu as la chance d'y parvenir c'est une expérience incroyable. Je crois que c'est quelque chose qui nous fascinera toujours.

Ben, tu parlais du titre "Space" que nous aimons beaucoup ici, et qui a eu droit à une version acoustique et une autre orchestrale tout aussi merveilleuse ; a-t-elle trouvé une place dans vos set-lists ?
Ben : On fera sûrement la version originale mais on ne décide jamais trop à l'avance de comment les titres vont être vraiment joués. En tous cas, c'est un titre important, qui pour moi a toute sa place dans une set-list.


Vous avez également annoncé une tournée au Royaume-Uni et en Irlande en novembre avec ARCHITECTS en tant qu'invité. Ces concerts seront-ils différents du reste de la tournée européenne ?
James : Ils le seront probablement un peu. ARCHITECTS est un groupe génial mais je sais que nous avons un groupe génial avec nous sur le reste de la tournée aussi. Comme le disait Ben juste avant, on ne sait pas encore vraiment de quoi la tournée sera faite. Ce qu'on sait, c'est qu'on y mettra toute notre énergie et on jouera du mieux que l'on peut. Mais tu ne sais jamais où passera la tornade ! Ce sera une surprise ! On se penchera dans les semaines à venir sur ce qu'on veut vraiment pour nos concerts. Mais personne ne sait vraiment pour le moment.

Nous sommes sûrs que certains fans de BIFFY CLYRO rêve d'un nouveau concert au Royal Albert Hall avec les nouvelles chansons et pourquoi pas une captation pour un DVD ? Cela semble possible dans un futur proche ?
James : Peut-être ! (Rires). Pour nous, jouer au Royal Albert Hall était un vrai plaisir. On aime jouer dans des endroits inattendus, cela donne une façon différente de présenter nos chansons. Il y a plein d'endroits où nous aimerions jouer et faire un DVD ou une diffusion à la télé permet de toucher un public bien plus large. C'est quelque chose que nous pouvons imaginer à l'avenir. C'est plus une question de temps.

Est-ce que votre façon de jouer et chanter diffère lorsque vous êtes enregistrés et filmés ? La pression est-elle plus importante ?
Ben : Oui, je pense que tu essayes de ne pas ressentir la pression mais elle est inévitable quand tu sais que tu ne peux pas juste t'arrêter et recommencer s'il y a un problème. A part ça, on joue de la même façon même si l'espace est bien plus merdique quand tu enregistres ! (rires)

D'ailleurs quel souvenir gardez-vous de votre performance tournée au Roundhouse de Londres pour un MTV Unplugged qui marquait en quelque sorte le retour de la célèbre émission ?
James : On en a des souvenirs incroyables ! En fait, MTV Unplugged a marqué notre enfance, l'émission a fait notre culture musicale. Un show comme celui de NIRVANA pendant lequel des chansons ont été retravaillées nous a vraiment inspiré. Pour nous c'était pareil : nous avons eu l'occasion de ré-imaginer nos chansons. Ce fut un réel défi mais c'était aussi quelque chose de galvanisant. De plus, interpréter ces chansons était incroyable. Il a fallu réinventer notre manière de jouer. On a vraiment apprécié. On a adoré chacun des moments passés, c'était génial et inoubliable. C'était un autre type de performance et j'adorerais recommencer.

Quel regard portez-vous sur votre premier album « Blackened Sky » sorti il y a maintenant 20 ans ?
James : On n'aime pas trop regarder en arrière même si ces dernières années m'ont permis de le faire un peu plus. Je me sens très chanceux en fait. Je sais que nous avons travaillé dur et que nous avons fait beaucoup d'efforts mais on a eu aussi beaucoup de chance d'arriver où on est. Ben parlait tout à l'heure de notre premier concert en France, c'était il y a longtemps maintenant ! Mais on garde toujours la même relation avec notre public. C'est vraiment spécial. On est des gars chanceux !
Ben : Cela a été beaucoup de travail mais on se sent reconnaissant pour tout ce qui nous arrive.

Pouvons nous penser que le groupe travaille déjà sur un nouvel album ?
Ben : On n'a rien de prévu encore car on a plein de choses à faire avant mais on travaille sur de nouveaux morceaux. On ne s'arrête jamais en fait, toujours en train de partager de nouvelles idées. Mais on n'est pas pressés de rentrer à nouveau en studio pour le moment. On a deux albums qu'on a à peine présentés à notre public.
James : On a besoin de ce contact avec le public, de sa compagnie pour nous ressourcer avant un nouvel album. On va donc passer du bon temps ensemble et après on verra.

Merci et rendez-vous donc en septembre à Paris, Nîmes et Lyon, nous avons hâte de vous y retrouver...
James : Merci à tous, merci pour votre soutien et votre énergie pendant toutes ces années. On vous aime tous.


La billetterie pour les concerts français de BIFFY CLYRO est disponible en suivant ce lien : Biffy-Clyro-France2022

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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