"High Energy Rock 'n' Roll - Attitude, Riffs & Raw Power" de Jean-Charles Desgroux paraît aujourd'hui aux éditions Le Mot et le Reste, chez lequel l'auteur avait déjà sorti les trois anthologies "Hair Metal", "Stoner" et "Rock Fusion", ainsi que les biographies d’Alice Cooper et d’Iggy Pop.
La déontologie m'interdit d'en faire la chronique - ou alors au prix d'une suspicion de favoritisme, puisqu'il s'agit d'un de mes proches collaborateurs -, mais certainement pas d'en publier le résumé de presse officiel : c'est de l'information !
"Depuis des décennies, une florissante et respectueuse littérature est venue circonscrire l’histoire du rock’n’roll, puis du garage, du hard rock, du grunge ou, particulièrement, du punk. Seulement, personne n’avait encore tiré le fil rouge entre les balbutiements du rockabilly en 1955 et l’extraordinaire galaxie qui comprend aujourd’hui tout l’underground international, qu’il s’agisse du rock australien, des résurgences de celui de Detroit, de New York, ainsi que, bien évidemment, toute la scène high energy scandinave — et donc en liant tous les courants majeurs, ou plus confidentiels, qui ont pavé la grande aventure Rock’n’roll depuis.
Figures populaires ou activistes de l’ombre, certains hérauts du rock, outre leur propension quasi surhumaine à sculpter l’électricité — ou en tout cas à l’apprivoiser en moins de trois minutes sous haute tension —, répondent à leurs pulsions créatrices comme une alternative salutaire à une vie de stricte délinquance. Combien d’entre eux n’ont-ils pas déclaré qu’autrement, ils seraient « soit morts soit en prison » ? Reste la débauche, corollaire obligé de leurs instincts hédonistes, comme des funambules de la nuit qui ne trouvent leur salut que dans l’excès : la drogue, le sexe et le rock’n’roll, ainsi définis comme cette sainte (?) trilogie caractérisée en deux ou trois accords par une urgence absolue. Comment alors traduire sans grand artifice cet instinct, cette rébellion, cette jouissance à n’importe quel prix ? En ne répondant qu’à un seul impératif : en restituer l’énergie, brute, viscérale.
De Jerry Lee Lewis aux CRAMPS, des SONICS à MOTÖRHEAD, des STOOGES aux GUNS N' ROSES, de Little Richard à AC/DC, de Johnny Thunders à NIRVANA, cet arc électrique fou et giratoire, chevauché par une jeunesse sans foi ni loi, traverse les contre-cultures et même le paysage pop depuis bientôt soixante-dix ans, sans perdre de sa dangerosité : il a donc façonné le rock garage, le hard-rock, le grunge, le punk et ses innombrables déclinaisons, autres chapelles plus confidentielles encore, au sein desquelles pullulent des populations hirsutes, dont les scandinaves restent les derniers gardiens et pratiquants les plus remarquables."
