L'année 2023 démarre sur une note de brutalité, ce qui n'est pas pour me déplaire car en effet, les dinosaures du death floridien, OBITUARY, nous gratifient d'une nouvelle galette (et non des rois) pour le 13 janvier. A défaut de fève, il s'agira certainement d'une pépite car si le groupe n'est pas du genre a se réinventer il sait dans tous les cas faire parler la poudre et au passage nous fracasser les esgourdes à grands coups de titres plus destructeurs qu'une série de 49.3 a l'assemblée.
"Barely Alive" ouvre parfaitement les hostilités avec un Donald Tardy en grande forme derrière les fûts. On reconnaît immédiatement la patte d'OBITUARY dès les premières notes. C'est rapide et ça tartine comme il faut. Le chant n'est pas en reste car malgré le temps qui passe, John Tardy n'a rien perdu de ses feulements à faire passer un Shere Kahn pour une mauviette.
"The Wrong Time" est le single qu'OBITUARY a choisi de sortir en avant-première et qui, je dois dire, ne m'a pas trop convaincu dans un premier temps. Un titre mid-tempo sans trop d'originalité mais qui fera tout de même le job.
Petite touche d'originalité avec un "Without a Conscience" plutôt groovy avec des couplets presque rappés qui fait son petit effet et donne automatiquement la bougeotte à nos cervicales. Certainement un de mes préférés de l'album.
Retour sur du headbanging en bonne et due forme avec la chanson-titre "Dying Of Everything" qui se veut efficace à souhait avec son riff tournoyant tel un frelon au dessus de nos têtes. Les grandes heures de « Cause Of Death » et « The End Complete » se rappelent à nous à l'écoute de ce titre. Le pachydermique, presque doomesque, "Be Warned" servira de clôture pour ce nouveau cru d'OBITUARY. Ecrasant à souhait avec des riffs bien épais pour bien finir de nous mettre KO.
Vous l'aurez compris, c'est du OBITUARY pur jus et sans fioritures mais efficace, fin comme du gros sel et piochant dans ce que le groupe a fait de mieux par le passé pour nous proposer ce « Dying Of Everything » qui est une réussite. OBITUARY fait du OBITUARY et c'est comme ça qu'on l'aime. L'obscurité se fait, la mort se fait sentir et pourtant, nous ne nous sommes jamais senti aussi bien.
