LAST IN LINE, c’est initialement un projet hard rock hommage à la légende du heavy metal, feu-Ronnie James Dio, crée, il y a une dizaine d’années, par des membres du premier line-up du groupe DIO, Vivian Campbell (guitare, DEF LEPPARD), Vinny Appice (batterie) et Jimmy Bain (basse, décédé en 2016), rejoints par Andrew Freeman au chant et Claude Schnell aux claviers, qui n’a pas participé au premier album de LAST IN LINE.
Après deux albums « Heavy Crown », « II » et un EP « Day In The Life » (sorti en 2022), LAST IN LINE revient avec « Jericho », toujours l’excellent Andrew Freeman au chant et Phil Soussan à la basse qui a intégré la formation en 2017.
D’emblée, à la première écoute, c’est heavy, avec des riffs catchy, des solos inspirés, une section rythmique millimétrée écrasante et un talent vocal hors norme dans le style. Avec ce 3e album, la bande d’Appice et Campbell a pris son envol et est loin de l’idée musicale originale, même si l'on peut en ressentir des influences. "Not Today Satan", "Bastard Son" ou encore "Ghost Town" en sont des exemples parfaits.
"Dark Days" est bien lourd dans sa structure et Campbell y va de son solo bien pensé. Freeman brille de mille feux avec ses lignes de chant notamment sur le break mid-tempo de ce titre. "Burning Bridges" débute avec des arpèges électriques et l’ambiance mélodique initiale fait penser un peu au début de "Hallowed Be Thy Name" d’IRON MAIDEN et évolue sur un tempo heavy rock old-school à la LYNCH MOB, DOKKEN... La cohésion Soussan/Appice est parfaite. "Do The Work" est dans le même style, avec un riff qui fait bien bouger la tête. Campbell est inspiré et à mille lieux de ce qu’il peut faire dans DEF LEPPARD. Le refrain est simple et d’une efficacité absolue dans l’esprit des premiers albums de VAN HALEN. "Story Of My Life" est très heavy façon WINGER des premiers albums. "Hurricane Orlaugh", avec ses fluctuations tribales et ses accélérations rythmiques, est prenant émotionnellement. Ce "go" avant le solo démoniaque de Campbell est dingue. Freeman s’époumone un peu à la façon de Kip Winger sur l’album « Pull ».
Un titre comme "Walls Of Jericho" se veut un peu épique et il l’est ! LAST IN LINE poursuit son ascension heavy. "We Don’t Run" sonne comme du DEF LEPPARD old-school, Freeman chante un peu comme Joe Eliott dans son approche mélodique d’ailleurs. Le refrain est catchy à souhait avec le genre de riff bien crunchy et une section rythmique hard rock à l’ancienne. Un titre efficace comme ce qui se faisait dans les années 80. "Something Wicked" est plus heavy, plus moderne dans son approche du riff avec un refrain un peu plus "déjà entendu". Quant à "House Party At the End of the World", dernière piste de « Jericho », il a cet esprit à la "We Rock" de DIO dans son architecture musicale.
L’approche live de l’album, le talent de composition des membres du groupe, son aboutissement musical en font un album puissant dans le style heavy rock. LAST IN LINE en 2023, c'est le réel mélange d’un travail d’une unité artistique et des qualités plus réfléchies et nuancées issues de performances individuelles. Ronnie James aurait été fier !
