Depuis la sortie de son premier album « Poison Stuff » en 2019, BLACK RIVER SONS n’a pas chômé puisque le groupe a donné pas moins de 150 concerts afin de le promouvoir. Une exigence qui est peut-être à l’origine de l'arrivée de Guillaume Singer (DEAD SEASON) en avril dernier. Lorsque le single "Birds and Beasts" paraît le 30 août pour annoncer la sortie du disque, le sentiment qui transparaît alors est que le quatuor a passé un cap et que « Skins » pouvait bien être un album avec un subtile mélange de blues, de rock sudiste, de heavy et de hard rock.
L'album commence par la chanson-titre "Skins". D’entrée, je suis happé par l’introduction qui confirme ma première impression avec le single. Les deux guitares se complètent superbement et surfent sur une section rythmique solide qui donne aussi l’occasion à la basse, sur de courts instants, de se mettre en avant, ce qui contribue grandement à la richesse de la composition.
Introduit par de doux chants d'oiseaux, le single "Birds and Beasts" laisse rapidement la place à un riff bestial et heavy. Le couplet martial sur lequel la basse ne passe pas inaperçue une fois de plus, permet au chant d'emmener le titre vers un refrain endiablé et irrésistible suivi, après le second couplet, d'un superbe solo. Lorsque le groovy "Out Of Range" développe son riff lancinant, je suis pris au piège d’une sorte d’addiction positive dont je ne souhaite tout simplement plus me défaire et j'espère alors ne pas être déçue par la suite. Le moins que l’on puisse dire est que l’orgasme auditif n’est pas hors de portée et ce n'est pas le refrain, ni les chœurs et le solo qui démentent ce sentiment.
Moins inspiré, "No Pain No Gain" n’en n’est pas moins un morceau qui ne manquera pas d’embarquer le public lors des prochains concerts de BLACK RIVER SONS. Il en est de même pour le bluesy "Spit Me Out" qui sera aussi l’occasion de faire participer ce public. Le riff et le chant de "Uncanny Land" proposent un couplet mélancolique irrésistible qui emmène une fois de plus vers un refrain accrocheur.
Est-il vraiment nécessaire d'insister sur le fait que ce nouvel album est excellent ? Si après "Don’t Tell It Twice" et le mélancolique "Underneath", vous n'êtes toujours pas convaincu, alors je ne peux plus rien pour vous. En ce qui me concerne, je poursuis cette écoute avec le monumental "The Road" et ses intonations progressives qui rappellent MARILLION.
Si vous écoutez cet album en streaming, je ne peux que vous encourager de vous ruer sur la version CD digipak qui propose le bonus "Lone Boy" qui n’a rien à envier aux classiques de BLACKFOOT.
« Skins » confirme ma première impression avec "Birds and Beasts" et bien au-delà car dans sa globalité, cet album est le résultat d’une traversée victorieuse d’un canyon dont la virtuosité de Guillaume Singer n’est certainement pas étrangère, même si le travail de chacun des membres du groupe contribue sérieusement à l’unité et la solidité de l’ensemble. Incontestablement, une des belles surprises de cet automne.
