3 août 2024, 23:55

BEYOND THE GATES

@ Bergen (Jour 4)

C’est parti pour le quatrième et dernier jour du Beyond The Gates 2024. Ce matin pas de Day Shift au Kulturhuset, mais pour ceux qui veulent un ''Beyond The Gates Young'', des petits groupes en before avec entrée gratuite. Cette dernière journée s’annonce moins chargée pour nous, uniquement les concerts à la Grieghallen et ''seulement'' quatre dans la mesure où contrairement à l’USF Verftet il n’y a qu’une salle.

On profite donc de ce programme plus calme pour refaire un petit tour dans la ville avec le but d’aller déjeuner à l’Inside Rock Café à côté du Kulturhuset, un restaurant partenaire de l'événement qui offre 20% de réduction aux porteurs de bracelets du festival (on ne dit pas non à ce genre d’offre !). Enfin, ''déjeuner'' c’est un bien grand mot. Les horaires de repas en Norvège sont assez particuliers et la cuisine n’ouvre qu’à 15h pour l’équivalent de leur dîner. En une semaine soyons honnête, nous n’avons pas vraiment pris le rythme local consistant à ce que ce soit le troisième repas de la journée. Nous avions acheté de quoi faire des petits déjeuners à l’appartement et c’était déjà pas mal ! Le déjeuner se prend donc plutôt entre 11h et 13h et le dîner 16h - 18h (oui même les anglais ne sauraient plus où caler le tea-time !)

On se prend donc un verre en attendant que les cuisines ouvrent tout en regardant la carte faite sur mesure pour les amateurs de metal avec entre autre le burger Freezing Moon. Globalement on s’en sort beaucoup mieux que la veille, on évite l'heure d’attente avant d’être servi et si c’est moins l’aventure d’un point de vue culinaire, au moins tout le monde est content de son plat cette fois !

On met ensuite le cap sur la Grieghallen histoire de payer un dernier hommage au Market (assez peu vu au final les deux jours précédents) et à l’exposition SATYRICON un peu survolée la veille.
Côté convention tatouage elle continue de battre son plein et la plupart des tatoueurs affichent ''complet''. On rachète un ou deux albums en passant et surtout on prend le temps de voir l’exposition.

L’exposition Horns & Diadems sur SATYRICON c’est donc plusieurs tentures reprenant des photos promos ou live du groupes installées au rez-de chaussée dans la partie bar de la salle, mais aussi un mur avec des photos plus petites qui illustrent le quotidien backstage du groupe ainsi que des vitrines avec divers objets (CDs, vinyles, VHS, anciens t-shirts...). Sans être immense, le tout donne un bon aperçu de l’évolution du groupe et son parcours, de la période true-black metal avec les jambières à piques, à l’actuelle beaucoup plus sobre. Un bel hommage pour les amateurs. Un vernissage était organisé la veille (que nous avons manqué pour cause de concerts en début d’après-midi) et chose rare pour le groupe, elle était suivie d’une séance de dédicaces (manquée pour les mêmes raisons... ce qui était un peu rude pour mon petit cœur !).

Mais justement, en parlant de concerts, on commence la journée avec VEMOD. Comme on est sur du black atmosphérique et qu’on se doute que ça ne va pas plus bouger et/ou être ''visible'' que le concert de DJEVEL la veille, on prend l’option fauteuils pour être 100% confort... Bonne idée ! En dehors de ceux qui en profitent pour faire une micro sieste discrète, l’éclairage est fait pour nous plonger dans l’ambiance : très sombre, dans les tons bleus foncés avec quelques chandeliers. On ne voit donc que des silhouettes. Mais on ne va pas râler parce que cette scénographie minimaliste met bien en valeur le black ambiant des Norvégiens qui nous emmènent avec eux sur les chemins de la mélancolie et leur set de 55 minutes passe un peu trop vite à notre goût.

C’est VREID qui prend ensuite le relais. La dernière fois que je les avais vus (au Hellfest 2023) ce dernier nous avait joué un set 100% WINDIR avec l’album « 1184 » joué dans son intégralité. (Pour les moins connaisseurs et pour faire un gros résumé, WINDIR a été dissous lors du décès de Valfar en 2004 et les anciens membres ont fondé VREID). Pour le set du jour le groupe pioche aussi bien dans les compositions de VREID (majoritairement) que dans celles plus anciennes de WINDIR. Si la communication est présente contrairement à VEMOD juste avant, elle est entièrement en norvégien, et je serais bien en peine de vous dire ce qu’ils ont bien pu nous raconter si ce n’est le petit « Skol » final ! On sent que le groupe est très détendu, jouant quasiment à domicile et il se fait plaisir ! En même temps le public lui est acquis et ça se voit. VREID termine sans trop de surprise sur ''Journey To The End'' avec le frère de Valfar venu faire la deuxième voix.


On reste dans les parages et on se rapproche de la scène pour être dans les premiers rangs pour la deuxième partie de ''Horns and Diadems'' de SATYRICON. On profite du temps avant le set pour faire des paris sur la set-list : entre les incontournables qui n’ont pas été joués la veille et les titres qu’on aimerait revoir en live. Au final, alors que la set-list du samedi reprenait assez peu de titres joués dans le cadre de leur tournée actuelle, la deuxième partie reprend ces classiques avec les extraits de « Now Diabolical » en tête. Pour ma part, j’ai eu de nouveau droit à ''Die by My Hand'' en live, titre qui était sur ma wish-list personnelle et je suis donc particulièrement contente !

On sent que le groupe se fait particulièrement plaisir et que tout comme VREID, la décontraction est de mise. Satyr s’amuse même à nous dire qu’ils ont ressorti de vieux titres que seuls les spécialistes reconnaîtront (''Transcendental Requiem Of Slaves''... on ne me la fait pas !) et qu’il a l’impression de jouer en famille. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle SATYRICON a accepté la session dédicaces de la veille alors qu’ils n’en font que très rarement malgré que ce soit quelque chose qui leur est beaucoup demandé. Il nous invite d’ailleurs à désacraliser un peu la salle en faisant un gros mosh-pit sur ''Fuel For Hatred''. Vous l’avez compris, on est sur un set excellent, comme pour la première partie, où la bonne humeur du groupe et celle du public est palpable et rien que pour ça, on se dit que ça valait bien le coup de prendre l’avion et d’enfin craquer pour le festival !

Ce pourrait être une très belle fin de festival, mais non, histoire de terminer en beauté, c’est BLOOD FIRE DEATH un tribute-band de BATHORY et QUORTHON qui assure le final. Et quel final : on est sur une sorte de partie musicale de « Qui est-ce ? » version black metal avec des allures de best of des 4 derniers jours... Donc du BATHORY, avec (attention c’est long) côté batterie : Vyl de WHOREDOM RIFE pour ''The Rite Of Darkness'' et Faust (ex EMPEROR, DJEVEL), côté guitares : Ivar Bjornson (ENSLAVED), Blasphemer (AURA NOIR), à la basse : Apollyon (AURA NOIR) et Frederick Melander, bassiste original de BATHORY. Au chant on a un passage de relais de toute beauté avec Gaahl (ex-GORGOROTH, GOD SEED, TRELLDOM...), Erik Danielsson (WATAIN), Satyr (SARYRICON), Bjorn Erik Holmedahl (DARVAZA), Grutle (ENSLAVED), Eskil Blix (VEMOD) puis de nouveau Erik Danielsson pour le final sur la chanson ''Blood Fire Death''.


Bref, on était à la limite du blind-test version musiciens, chacun ravi de pouvoir prendre part à ce concert exceptionnel devant un public tout autant ravi d’y assister. L’hommage est bien là et Erik Danielsson en profite pour inviter les malheureux qui n’auraient pas encore pris le temps de lire les paroles de ''Blood Fire Death'' à le faire en rentrant chez eux ! A priori pas d’inquiétudes, ces dernières sont chantées sans trop de difficultés par les festivaliers. C’est donc un final grandiose pour les fans de BATHORY, mais aussi pour ceux de black metal de manière plus générale.

En conclusion du festival, vous l’avez probablement deviné à la lecture de ces quatre reports, je suis complètement conquise (un peu trop au goût de mon portefeuille qui n’est de son côté pas forcément près à faire le déplacement tous les ans !). Si vous aimez le black metal, on est sur un festival dans un des berceaux du genre, fait par des passionnés pour un public de passionné(e)s et ça se sent. Plusieurs groupes nous ont proposé des sets différents de ce qu’ils font habituellement en festival, et il y a aussi tous les groupes présents qui ne tournent que très peu (TRELLDOM dont c’était le tout premier concert mais n’en avait que quatre prévus, DEATH SS, DARKSPACE...) Pour que vous ayez une idée plus précise, hors place et hors craquage au merchandising, nous en avons eu pour environ 650€ par personne (avion, hébergement, restauration et boissons) en arrivant le lundi. Possible donc de réduire le budget à 550€ en arrivant le mercredi matin. Le point positif c’est qu’avec un planning concert qui commence à 17h30 ou à 13h30 pour les deux jours où il y a les Day Shifts, on peut facilement combiner le festival avec un peu de tourisme à Bergen !

A voir donc ce que l’affiche de l’année prochaine nous réserve pour voir si on craque une nouvelle fois !

Pour les curieux, la set-list de SATYRICON - 2e partie :
01. To Your Brethen on the Dark
02. Forhekset
03. Now, Diabolical
04. Black Crow on a Tombstone
05. Deep Calleth Upon Deep
06. Die by My Hand
07. Transcendental Requiem of Slaves
08. Extrait de Satyricon and Munch
09. To the Mountains
10. The Pentagram Burns
11. Fuel For Hatred
12. K.I.N.G

JOUR 1, JOUR 2, JOUR 3

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Carole Pandora
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