9 avril 2025, 23:59

EISBRECHER + HELDMASCHINE

@ Paris (Elysée Montmartre)

Il y a des concerts où l'on se rend pour la beauté du spectacle et de la musique - comme CULT OF FIRE/THE GREAT OLD ONES en début de mois par exemple – et d’autres où on y va pour l’ambiance, les ami(e)s, éventuellement le fait de revenir avec quelques bleus, quand on sait que la fosse va être un peu mouvementée... Bref, dans tous les cas, on sait qu’on y passera un bon moment. Il y en a par contre, où on va pour de vrais instants feelgood et c’est le cas avec EISBRECHER !
On en profite d'ailleurs pour remercier Garmonbozia de les programmer régulièrement !

Pour donner un petit aperçu à ceux qui ne connaîtraient pas, EISBRECHER c’est le genre de groupe où le chanteur vient présenter lui-même la première partie et souhaiter au public une bonne soirée, ce qui est quand même bien appréciable, y compris pour le premier groupe. C’est donc dûment introduit que HELDMASCHINE commence la soirée, 100 % neue deutsche härte dans le style musical dans lequel nous sommes plongés dès le début (même dès le parking à côté de l’Elysée Montmartre avec une voiture visiblement de fans hardcore de RAMMSTEIN !).

Les Allemands nous emmènent dans l’univers martial qui n’est pas sans rappeler les premiers album de RAMMSTEIN justement, et en même temps avec un chanteur qui présente une ressemblance physique et vocale avec Till Lindemann, officiant dans le même genre, le parallèle ne peut que sauter aux yeux et aux oreilles. N’oublions pas cependant que le groupe est né à partir de VÖLKERBALL un tribute-band à RAMMSTEIN, ça laisse des traces. Ce serait cependant bien triste de résumer HELDMASCHINE à cette simple ressemblance... Ce qui frappe, c’est la générosité du groupe sur scène - qui fait écho à celle que l’on aura de la part d'EISBRECHER plus tard. On se retrouve très vite à produire notre cardio du soir en sautant partout. Côté public, celui-ci est conquis et le courant passe extrêmement bien. Une excellente manière de commencer la soirée avec une première partie qui a déjà tout pour, pourquoi pas, revenir un jour en tête d’affiche.

Place ensuite à EISBRECHER pour plus d’une vingtaine de titres. Histoire de bien lancer les hostilités, le groupe commence avec "Everything Is Wunderbar" suivi de "Himmel, Arsch und Zwirn" et il n’en faut pas plus pour que les chansons soient reprises en chœur par le public. Comme à son habitude, le frontman Alexander Wesselsky est plus que communicatif, et se fait un plaisir de nous parler quasiment exclusivement en français. C’est à la fois une performance bien huilée, mais qui laisse place à de l’improvisation. D’ailleurs, côté fosse, on donne aussi sur une belle improvisation bordélique. Mosh-pit, slam, tout le monde saute et chante, un sacré foutoir, certes, mais joyeux !

EISBRECHER, c’est aussi un vrai show autour de la thématique du groupe avec des changements de costumes. On passe de l’uniforme marin avec les pics à glace et fausse neige projetée sur le public, à la tenue bavaroise sur "This Is Deutsch", mais aussi un hommage à la date du jour avec des képis français sortis d’on ne sait où - à deux doigts de croire qu’ils allaient nous jouer Le Gendarme de Saint Tropez, ce qui déclenche d’ailleurs une petite marseillaise côté public... On passe donc de moments très lourds, martiaux, quasi militaire, à d'autres d’auto-dérision assumée. Le dernier album « Kaltfront » est le plus représenté et les titres passent sans problème l’épreuve du live.

Aux côtés de ces derniers, bien évidemment, des incontournables comme "Zwischen Uns", "Verrück" ou encore "Was ist hier Los?",  mais globalement une set-list assez différente de leur dernier passage parisien à la Machine du Moulin Rouge il y a bientôt 2 ans. De quoi satisfaire ceux qui sont présents à chaque fois ! EISBRECHER termine avec la reprise de "Out Of The Dark" de Falco et l’habituelle distribution d’ours polaires en peluche. Le groupe en profite aussi pour nous rappeler qu’il joue au Hellfest, en clôture de la Temple le dimanche soir… si vous voulez une chance de les (re)voir.

Pour ma part, je dirais que le groupe continue de tenir ses promesses : un vrai moment de bonne humeur (oserait on dire "Deutsche Qualität") et si ce n’était pas la première fois que je le voyais, ce ne sera certainement pas la dernière… pour son prochain passage à Paris ou au détour d’un festival !

Blogger : Carole Pandora
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