26 avril 2025, 23:59

TEN56. + DREAM STATE + DALI + SOLITARIS

@ Nantes (Le Ferrailleur)

Nantes a vibré très fort durant une soirée grise du samedi 26 avril, au Ferrailleur qui affichait complet pour la 2e date de la tournée en tête d'affiche de TEN56. et dès l’ouverture de ce bal brutal par SOLITARIS, le ton était donné.

L’identité visuelle du groupe, dont on ne distingue pas les visages, son arrivée sur scène sans un mot, et leur tenues sombres annonçaient un moment intense. Avec un set court mais très efficace, le groupe parisien de metal moderne qui allie un son lourd et un mélange deathcore rythmé par une vibe légèrement rap a donné une performance magistrale, parmi laquelle on retrouve l’excellent "Vala" de son nouvel EP « Nahar ».
Les titres s’enchaînent et captivent la foule avec une énergie folle. Il est facile d’affirmer que les titres de SOLITARIS sont taillés pour le live, et le public, emporté, le prouve à grand renfort de slams et de mosh-pits. Leur set d’environ 30 minutes passe avec une rapidité extrême, et le final sur "Aira" nous laisse sur notre faim. Pari tenu pour les chauffeurs de salle, le public est prêt à en découdre !


C’est alors que le flambeau est passé à DALI, anciennement THE DALI THUNDERING CONCEPT. Fort de ses 15 années d’expérience, le groupe de metalcore/djent inspiré marque dès son arrivée une vraie proximité avec son public, montrant toute son aisance sur scène. Avec une ouverture sur "Nobody", leurs titres à succès s’enchaînent, et c’est un plaisir d’écouter "The Myth Of Happiness" ainsi que "The Sea Starts Here", rappelant l’engagement du groupe sur les thèmes tels que le dérèglement climatique, la montée de l’extrême droite et le besoin d’un changement drastique pour l’humanité.

Son merchandising va d’ailleurs en ce sens, produit en textile recyclé, sans surproduction pour soutenir une démarche d’achat à circuit court et donc responsable. Et après ces années de lutte, et ce douloureux constat fait par Sylvain Connier, le chanteur du groupe, que rien ne change dans le monde, le titre "Teargas", leur dernière sortie, résonne dans la salle. L’autre temps fort provient du nouveau single à venir, "Business As Usual", joué sur scène en avant-première et qui montre encore une fois l’identité musicale du groupe à travers son style djent fusionné à la brutalité du deathcore, tout en gardant une approche qui séduit les fans de hardcore.


Une petite pause démarre alors, la playlist nommée "chauffe-salle" débute avec "Take On Me" de A-HA, et les métalleux, enjoués scandent le morceau, pendant que d’autres en profitent pour aller découvrir le merchandising des groupes, en attendant l’arrivée de DREAM STATE, et de sa fabuleuse chanteuse Jessie Powell.

Outre le plaisir de voir des femmes au chant sur scène, la présence, l’élégance et la douceur de Jessie Powell contrastant avec sa puissance brute et impactante, ont fait de ce live une expérience incroyable. Dès les premiers screams de "Still Dreaming", le public était conquis. Si beaucoup connaissaient déjà par cœur les titres "Chin Up Princess" ou "Whites Lies", nous avons eu le privilège de découvrir "Night Milk", qui sortira prochainement et dont la réception était plus que positive par la foule.
L’émotion et la générosité du groupe gallois était visible, et ce set était une petite parenthèse rafraîchissante et réconfortante dont l’apogée est atteinte au morceau final "Primrose" que j’espérais tant pouvoir entendre un jour en live. La performance de DREAM STATE a été en tous points un pur bonheur, avant de laisser place à la très attendue tête d’affiche.


Et c’est avec une intro rapide suivie de "Good Morning" que commencent ce set grandiose. En matière d'intensité implacable et de lourdeur technical-deathcore écrasante, TEN56. représente avec brio la génération actuelle, audacieuse et aventurière, et le prouve sur chaque morceau de par la force brutale et gutturale du chant d’Aaron Matts, et l’efficacité redoutable des musiciens du groupe. Si mon coup de cœur reste "Icu", il est si agréable d’entendre sur scènes les titres "Earwig" et "Pig" pour la première fois.

Les slams ne s’arrêtent plus, et Aaron Matts lance un mosh-pit exclusivement réservé aux filles, qui ravit la gent féminine. Si l'aura imposante des membres du groupe se fait ressentir lourdement, la dimension pleinement personnelle apportée par le discours d’Aaron Matts à la suite de "Ender" sur la santé mentale et les addictions montrent la bienveillance réelle du groupe sur des sujets encore tabous pour beaucoup, et la nécessité d’en parler. Ses confessions ont créé un moment de proximité réelle avec le public, qui a célébré la force et la résilience du chanteur. Après un wall-of-death particulièrement violent sur "Boy", leur set se clôture, ramenant un public comblé à la réalité après cette deuxième date couronnée de succès.
 

Blogger : Sonia Salem
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Sonia Salem
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