16 août 2025, 13:39

SINSAENUM

"In Devastation"

Blogger : Clément
par Clément
Album : In Devastation

Après avoir sorti deux premiers albums en 2016 (« Echoes Of The Tortured ») et 2018 (« Repulsion For Humanity »), SINSAENUM est de retour sept ans plus tard avec des intentions intactes, toujours aussi sauvages ! Le sextet, que l’on pourrait qualifier d’All Star Band au vu de son line-up expérimenté et que vous retrouverez dans ces pages, accueille cette fois-ci un petit nouveau derrière les fûts, André Joyzi (drum-tech de Joey Jordison et tour-manager de DRGAONFORCE). Et le moins que le puisse, c’est que celui-ci est loin d’être un manchot ! A l’image du reste du groupe d'ailleurs...

Et ce qui frappe d’entrée à l’écoute de « In Devastation », c'est que celui-ci est le plus brutal et obscur signé par SINSAENUM. Le rouleau-compresseur multinational ravira une fois de plus les instincts les plus sauvages avec cet album fort bien nommé, saignant et sans chichis ! Le genre de disque qui concasse avec une certaine grâce les pauvres tympans de l’auditeur encore un peu verts, on n’en attendait pas moins pour autant avec une telle déflagration. Une déflagration qui prend ici la forme d’un death direct, puissant, serré comme un café turc, qui ne rechigne pas cependant à respecter la tradition avec des solos ciselés de main de maître et quelques voix claires fort bien intégrées ("Cede To Thunder" ou "This Wretched World" en sont de parfaits exemples). Je passe sur la section rythmique qui avoine comme jamais et les parties de batterie qui feraient tourner de l’œil le bûcheron le plus endurci.

Mais attention, le club des six sait aussi faire preuve de raffinement, d’une certaine aptitude à trousser des atmosphères sombres, intrigantes, comme en témoignent "Shades Of Black" et "Last Goodbye". Quelques minutes de finesse, toute proportion gardée, dans un monde de brutes. Doté d'une production aux petits oignons signée Lasse Lammert (ALESTORM, GLORYHAMMER, SAOR, j’en passe et des meilleurs) et artwork en accord avec l’ambaince, pas de doute « In Devastation » sait où il fourre ses rangers.

Le death moderne prodigué sur cet album est d'une précision sans faille, ne négligeant pas pour autant la mélodie qui tombe à point nommé et l'ambiance apocalyptique en bonus. Et ce qui prédomine finalement à l’écoute de ce dernier est la maîtrise. Une maîtrise logique au vu de l’évolution qu’a entamé le groupe depuis ses débuts en 2016. Qui a peaufiné ici son style pour l'inscrire dans une mouvance plus sombre, jonglant entre envolées brutales et parties plus calmes, rythmiques écrasantes qui croisent le feu avec des parties de batterie savoureuses. La recette fonctionne à merveille et installe définitivement SINSAENUM aux côtés des formations tricolores qui comptent en matière de death metal. Qu’on se le dise !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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