10 juin 2012, 12:09

NICKELBACK : Mike Kroeger

 












Qui n'a jamais eu en tête l'air d'une chanson de NICKELBACK ?
Si la formation canadienne est spécialiste du rock radiophonique à tendance indélébile, c'est aussi un des groupes ayant rencontré le plus de succès dans son pays natal.


50 millions d'albums écoulés dans le monde, second groupe étranger ayant le plus vendu aux Etats-Unis dans les années 2000 (derrière les BEATLES !), mais NICKELBACK reste les pieds sur terre et travaille ardemment pour satisfaire ses nombreux fans à coup d'énormes tournées mondiales. Notamment le "Here & Now Tour", défendant la parution d'un album du même titre, qui s'arrêtera à Paris le 7 septembre 2012, une occasion pour les fans de retrouver leur groupe favori qui avait tant boudé notre pays auparavant.


Septembre est encore loin, mais NICKELBACK est déjà en plein cœur de sa tournée américaine qui rencontre, comme toujours, un grand succès.
Mike Kroeger, bassiste et demi-frère du frontman Chad Kroeger, a accepté de répondre à nos questions, à quelques heures de monter sur scène...


Dis-moi Mike, qu’est ce qui se passe en ce moment dans le monde de NICKELBACK ?
Aujourd’hui, nous sommes à Wichita dans le Kansas. On s’installe pour notre concert de ce soir, il est 14h là, et chez toi ?

21h !
Okay, désolé de te garder à la maison à cette heure-là !

Ne t’inquiète pas (rires)... J’aimerais parler un peu de votre dernier album, «Here and Now» sorti fin 2011…
Ouais !

Avec «Dark Horse» en 2008 vous aviez rompu votre tradition d’autoproduire vos albums en embauchant Mutt Lange (AC/DC, DEF LEPPARD…), comment ça s’est passé avec ce nouveau disque ?
Nous l’avons autoproduit. Même si on a fait appel à deux producteurs, nous avons accompli l'essentiel. Les producteurs sont Joey Moi qui a déjà travaillé avec nous sur les autres albums que nous avions produits, et sur la deuxième moitié du disque nous avons travaillé avec une personne qui s’appelle Brian Howes qui est un ami de très longue date…très très longue date ! C’était fun !

J’ai été assez intéressé par les paroles de «This Means War», la chanson qui ouvre l’album…
(Étonné) Ah ouais ?

Corrige-moi si je me trompe mais, ce n’est pas un peu agressif pour du NICKELBACK ? Et pour un single de surcroît ? C’est carrément une déclaration de guerre !
Oui… C’est assez rentre-dedans pour une chanson de NICKELBACK, tu as raison. Elle parle de ce genre de situations où quand tu te sens menacé, défié par quelque chose, tu dois accepter et relever le challenge. Être prêt pour le combat ! (rires)

Ça sent le message personnel à plein nez…
(Gêné) Oui, il y en a un… Ce n’était pas à propos de moi ! (rires) C’est un sentiment par lequel Chad (Kroeger) était passé au moment d’écrire les paroles… Euh… Je ne peux pas vraiment te raconter l’histoire…

(Déçu) Bon…
(Rires) C’est un secret !



Aujourd’hui on ne prend aucun risque en affirmant que dès qu’un album de NICKELBACK sort, c’est un succès commercial. Vous avez choisi d’en profiter en reversant régulièrement une partie de vos revenus à des œuvres caritatives, et ce depuis plusieurs albums. Vous en êtes où en ce moment ? Toujours actifs à ce niveau-là ?
Oui ! On travaille toujours avec ces organisations. Actuellement, le nombre d’œuvres de charité que nous soutenons n’a jamais été aussi élevé ! Il y en a vraiment partout dans le monde. Personnellement, je travaille avec les gens de "Sea Shepherd", la société protectrice des océans, mais nous sommes aussi en relation avec beaucoup d’initiatives en faveur de l'Afrique. Nous sommes en plein dedans, nous essayons d’aider aussi bien les personnes que les animaux.

Un groupe de musique qui sauve aussi bien les êtres humains que les bêtes, c’est quand même quelque chose…
C’est nécessaire. La plupart du temps ce sont ces mêmes personnes et animaux qui ne peuvent pas se lever, parler et agir en leur nom. Il faut essayer de les aider.

Cette popularité vous a permis de vendre plus de 50 million d’albums. On ne compte plus vos singles à succès… Est-ce qu’on se lasse au bout d’un moment de jouer les gros hits encore et encore ?
Non ! Ce sont les mêmes chansons chaque soir, mais aussi un différent public. Le ressenti n’est pas le même, il change. Chaque endroit possède sa propre atmosphère quand on s’y rend et qu’on y joue, les gens réagissent vraiment très différemment.

 

 


On va revenir sur un épisode que le groupe a enduré au mois de novembre 2011. Vous aviez été programmé pour jouer durant la mi-temps d’un match de football américain le jour de Thanksgiving à Detroit. Seulement, une pétition signée par 32 000 personnes a circulé pour que vous soyez remplacés, les gens ne voulant pas qu’on associe la ville de Detroit à NICKELBACK… (Lire : «Une cabale contre NICKELBACK» sur le blog de Laurent Ducastel).
(En riant) Oui !

Vous avez vécu ça comment en tant que groupe?
Ce qu’on a tout de suite réalisé, c’est qu’on s’était retrouvé face à une situation où… Quand une personne lance quelque chose, ce n’est pas compliqué de rallier des avis négatifs sur internet ! C’est assez évident que tu vas trouver du soutien ! (rires) Ça a été très facile pour eux. C’est très très amusant et paradoxal parce que Detroit est la ville au monde qui s'est révélée la plus réactive à notre égard ! Quand nous avons mis les billets de notre tournée en vente, ça a été la première à afficher complet ! (Éclats de rire) C’est un peu ridicule d'imaginer un instant que les habitants de Detroit n’aiment pas NICKELBACK. Ils nous adorent ! Nous aimons aussi y jouer, c’est à chaque fois un bon moment, mais malheureusement internet n’est pas exclusif à Détroit. Si tu cherches des "haters" dans le monde entier… (Rires) Tu vas les trouver !

Vous avez eu l’intelligence de répondre en vidéo avec le site Funny or Die…
Tu as aimé ?

Ça m’a bien fait marrer oui !
(Rires) Ça a été extrêmement amusant à faire. Nous avons passé un super moment, ce jour-là. Les mecs de Funny or Die ont été si… "Funny" (Drôles) ! Je crois que nous nous y sommes rendus pour 6 ou 7 heures, mais rien n’a été enregistré avant au moins 1 heure parce qu’on était tous morts de rire, ils étaient tellement désopilants ! C’était vraiment génial, nous avons dû recommencer les gags plusieurs fois avant d’y arriver sans rire parce qu’ils faisaient du trop bon boulot.

C’est vraiment hilarant, Chad déguisé en Alice Cooper…
Non, j’étais Cooper, Chad était habillé en Robocop ! (Rires)

 

 

 


Redevenons un peu plus sérieux. NICKELBACK est connu pour être un groupe qui part en tournée sur de très longues durées. Quel est ton kit de survie sur la route ?
Personnellement, c’est vraiment la table de massage. C’est quelque chose de très important pour moi de me faire masser, ça m’aide à rester de bonne humeur, là où je me trouve. Mais nous n’avons pas besoin de grand chose. Si tu remontes dans le temps, à nos débuts, on avait absolument rien ! Nous conduisions nous-mêmes pour nos tournées. On sait donc vivre avec le minimum. Aujourd’hui, la vie est devenue plus facile, beaucoup de personnes nous épaulent pour tout mettre en place… Je pense que nous sommes sûrement plus… je cherche le mot… gâtés qu’on ne devrait l'être. (rires) Aujourd’hui, tout est tellement si facile que ça en est presque devenu un peu stupide (rires).

Sur votre tournée «Here and Now», vous proposez des «Packs VIP Lounge Bottoms Up» qui permettent à quelques fans de s’asseoir dans le design même de la scène pour assister au concert…
Ouais !

C’est une idée qui est venue comment ?
Plusieurs personnes travaillent là-dessus pour créer une autre façon de vivre le concert pour les fans. Cette idée de donner l’opportunité aux gens de pouvoir s’asseoir juste à côté de la scène nous a beaucoup plu. C’est pourquoi nous avons dessiné notre scène de cette façon, avec une espèce de structure métallique qui s’étend sur les côtés, pour inclure cette section qui accueille les fans qui ont pu payer un peu plus cher pour être si près. (Ndlr : Euh 475$ quand même !)

Vous l’emmenez en Europe cette scène ?
Nous sommes en ce moment-même en train de travailler sur le design de la scène européenne, donc je ne peux même pas répondre à ta question ! Je n’en suis pas encore certain !

En tout cas, la scène sera différente…
Oui elle le sera ! Nous sommes justement en train de la dessiner.

 

 

 

Photo © Barry Brecheisen Photography

 


NICKELBACK sera à Paris le 7 septembre au Zénith, un show pour lequel ouvriront les groupes DAUGHTRY et BUSH. Chris Daughtry est un ami proche de votre groupe, Chad a d’ailleurs composé pour lui, je ne sais pas si toi aussi ?
Pas moi, non. Je n’ai jamais travaillé avec Chris, mais nous sommes tous amis. En effet, Chad a écrit avec lui et c’est un super pote du groupe. Nous l’avons connu bien avant qu’il passe à l’émission American Idol (Ndlr : Le groupe DAUGHTRY a été formé suite à cette émission), lorsqu’il n’avait même pas commencé sa propre carrière. C’est un très grand fan de NICKELBACK, et ce depuis longtemps. On l’adore, c’est un mec génial.

C’est donc quelque chose de particulier que de partir en tournée à travers le monde avec lui ?
Un peu, oui, même si ce n’est pas la première fois que l’on tourne ensemble. Là c’est la même chose mais sous le nom de «Here & Now». Nous avons aussi tourné avec SEETHER… C’est génial de partir en tournée avec, des personnes que tu connais bien.

 

 

 

 

 

Ça fait quand même longtemps qu’on ne vous a pas vu…
Très très très longtemps… Je regrette de ne pas venir plus à Paris. Je pense qu’on a manqué de temps par le passé. Nous n’avons pas pu nous y rendre pour beaucoup de raisons, aucune salle n’était disponible à Paris… Ou je ne sais quoi, qui sait comment était la situation à ce moment précis ? Mais ce coup-ci nous avons fait de la France et de Paris une de nos priorités, on va se rattraper ! «We’re gonna work you !»

Pour conclure le traditionnel petit mot pour les fans ?
J’ai hâte de revoir tous nos fans français, ça fait trop longtemps qu’on ne s’est pas vu alors j’espère que vous serez au rendez-vous, et que nous allons passer un bon moment !

NICKELBACK se produira au Zénith de Paris le 7 septembre 2012, un concert Live Nation.
Réservations : http://www.livenation.fr/event/299819/nickelback-tickets

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
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