Un nouveau projet de Mike Portnoy c’'est comme une boite de chocolats, on ne sait jamais ce que l’'on va y trouver, mais il y a de fortes chances que ça vous souffle toutes les fenêtres de votre appart’ ! (Quoi, ça ne vous fait pas ça à vous ?).
Après l’'uppercut ADRENALINE MOB de 2011 sur lequel certains avaient laissé quelques dents, 2013 se place sous le signe de THE WINERY DOGS. Nouvelle formation dont la musique fait bien heureusement preuve de plus d'’efficacité et de bon goût que son nom, un power-trio au sein duquel barbichette bleue tape les fûts derrière, excusez du peu, Billy Sheehan et Ritchie Kotzen.
Un batteur hyperactif, un bassiste scientologue, et un guitariste prodige receveur du premier cas au monde de clonage des cordes vocales de Chris Cornell, la recette relève franchement du fantasme pour tout amateur de musique qui balance sérieusement la caisse tout en respirant la classe internationale. C’'est d’'ailleurs le pari qui avait été relevé avec la sortie du premier single « Elevate » en avril dernier, une tuerie lâchée dans la nature sans tonnerre de promotion préalable, la stupéfaction palpable, presque une gorgée d’'eau en plein désert avant que l’'on se rende compte que l’'on bouffait du sable. Mais non, THE WINERY DOGS sont bien réels, et ils sont là pour vous botter le train !
Un album de Rock alambiqué aux accents progressifs qui nous fait voyager au détour de quelques envolées instrumentales de haute voltige et franchement époustouflantes comme sur « We Are One » et « The Other Side » où le duo Sheehan / Kotzen fait des étincelles, une doublette forgée rappelons-le par leur parcours commun au sein du Mr BIG. Le six-cordiste s'’impose incontestablement comme le couteau suisse de cette formation, en plus d’'envoyer des parties de guitare en chicken-picking à vous donner envie de jeter la vôtre par la fenêtre (sans parler des solos !), celui-ci assure au micro avec un groove incroyable et une attitude perceptible comme sur « Not Hopeless » : « Come on pick yourself up ! », refrain absolument imparable à la bonne humeur communicative, à l'’image de celui de la chanson suivante : « One More Time » respirant le soleil californien. On l’'aura compris, ça balance grave et si le trio est maître de ses instruments respectifs, Sheehan et Portnoy n’'hésitent pas à mettre leurs poumons à la pâte avec un travail d'’harmonies et de choeœurs parfaitement équilibré.
Alors que l'on croyait avoir enfin saisi l’'essence de THE WINERY DOGS, frénétique, électrique, le trio sait également se montrer plus calme et délicat avec des titres comme « I'’m No Angel », « Damaged », ou encore les deux chansons qui viennent donner les dernières notes à cet album : la somptueuse et bluesy « The Dying », ainsi que « Regret » avec son orgue d’'église, son piano et sur laquelle on aurait bien vu débarquer toute la chorale de la paroisse du coin pour terminer encore plus en beauté !
Cet album est sans aucun doute la meilleure définition que l’'on pourrait donner à l’'appellation « power-trio » de nos jours, appelons ça de l’'alchimie, de la magie…... On pourrait balancer un micro-ondes en marche contenant le service d’'argenterie de votre grand-mère dans une baignoire bouillante que l’'explosion n’'arriverait pas à la cheville de l’'orgasme auditif procuré par THE WINERY DOGS !
