« Dream Theater », votre nouvel album, est entré directement à la 7e place du Billboard aux USA et s’est classé dans le top 5 au Japon, en Allemagne, en Italie, au Canada, en Argentine, en Suisse, en Hollande et en Finlande. Dirais-tu que, sans être pour autant devenus "mainstream", vous êtes en train d’éduquer le grand public, musicalement parlant ?
Je pense qu’on peut le prendre comme ça. La plupart de nos fans de longue date aiment le Prog Rock. Supprimer de longues parties instrumentales sur certains morceaux du nouvel album nous a rendus plus faciles d’accès pour des gens qui ne nous connaissaient pas encore. Il a été scientifiquement prouvé que pour apprécier totalement ce genre de musique, certaines zones du cerveau doivent y être exposées régulièrement. Cela peut prendre du temps mais une fois que les gens aiment, c’est vraiment et durablement.
Sans doute à John, à moins que ce ne soit à notre webmaster. Je ne sais pas vraiment. Quoi qu’il en soit, c’était une façon de remercier notre public pour son soutien.
Comment expliquer que, comme RUSH qui a enregistré neuf albums live, DREAM THEATER en a déjà cinq à son actif, un chiffre énorme comparé à la plupart des groupes de Metal au sens le plus large du terme ? Pour prouver que malgré le niveau technique, ce qui est enregistré en studio peut se retranscrire sans problème sur scène ?
Oui, en partie, même s’il y a souvent des petites différences dans la façon de rendre les titres en live. En fait, c’est surtout un moyen de partager l’expérience de la scène avec notre public et ceux qui ne nous ont pas vus en concert.
2012 © CélEye Kopp |
Des virtuoses comme vous peuvent-ils apprécier des groupes ou des artistes qui n’ont pas un niveau technique, si ce n’est hors du commun, du moins largement supérieur à la moyenne ?
Bien sûr ! Ce qui peut paraître compliqué pour une personne ne l’est pas forcément pour une autre, tout est relatif. En ce qui me concerne – je ne peux évidemment pas parler pour les autres – la seule chose qui prime, c’est la qualité d’une chanson. Par exemple, j’aime bien Christina Aguilera parce qu’elle a une voix magnifique. Il y a des centaines de groupes qui composent des titres courts, avec des rythmes simples, qui sont tout aussi plaisants qu’efficaces à écouter. Comme BLACK SABBATH, pour ne citer qu’eux.
« Dream Theater » est le deuxième album que tu enregistres avec le groupe. En tant que dernier arrivé, qui ne partage donc pas un passé commun avec les autres musiciens, te sens-tu parfois un peu comme une pièce rapportée ?
Je suis "le petit nouveau", c’est un fait. Un peu moins "nouveau" qu’à mon arrivée en 2011, cela dit. Mais je me concentre sur mon boulot sans me poser de questions. Je suis le batteur et j’ai un travail à faire. Dont acte.
Toi qui exerces à Berklee en tant qu’Associate Professor of Percussion depuis onze ans, t’arrive-t-il parfois de regretter la relative tranquillité d’une vie plus rangée ?
J’ai tourné dans le monde entier pendant quinze ans avant de prendre ce poste à Berklee. Non, je suis heureux sur scène et en tournée.
Pour l’instant, les dates annoncées du “Along For The Ride Tour” courent jusqu’au 26 avril au Mexique. On peut imaginer que vous ne vous arrêterez pas en si bon chemin ?
Oui, nous comptons tourner au moins un an. Enfin, c’est ce qui est prévu.
Pas de festivals en vue ?
Je ne sais pas.
Le groupe enregistrera un concert exceptionnel au Boston Opera House le 25 mars avec le Berklee College of Music. A quoi peut-on s’attendre ?
Je crois qu’il y aura peut-être un chœur qui nous rejoindra sur scène… Désolé, en fait, je n’en sais rien. Je ne suis pas au courant, ce n’est pas moi qui m’en occupe.
Depuis début janvier, moyennant 9,99 $ (environ 7,30 €), les possesseurs d’iPhone et d’iPad peuvent télécharger la Dream Theater 360 App créée par Mativision qui permet de suivre, pour l’instant, les cinq premiers titres de « Live At Luna Park » sous tous les angles. Pour ceux qui ont toujours rêvé de se retrouver sur scène avec vous ?
L’idée était de proposer une très grande interactivité puisque six caméras à 360° ont été placées sur scène pendant le tournage de « Luna Park » à Buenos Aires en août 2012. C’est une très grande avancée technologique qui a dû coûter extrêmement cher au groupe. Mais cela permet de proposer aux fans une expérience unique puisqu’ils peuvent, entre autres, choisir les angles de caméra et se concentrer sur les musiciens en fonction des passages qui les intéressent le plus. D’autres morceaux devraient être rajoutés un peu plus tard.
12/02 à Lille (Aéronef)