14 mai 2014, 11:46

DÉSILLUSION

Rencontre avec les musiciens du groupe DÉSILLUSION, à l’occasion de la sortie de "Metal Influences", leur troisième album. Il a été enregistré au studio "La Grange 69" par Marc Varez. Le mastering a été réalisé par Georges Moya (Paul Personne, Willy deVille) au studio de "La Barnerie". Il est sorti chez Emanes records (HÜRLEMENT, GANG, WARCKON, SANCTUAIRE...).

 

Pouvez-vous vous présenter aux internautes qui ne vous connaissent pas encore ?
Yvon : DÉSILLUSION est un groupe de Lisieux, près de Caen, en Basse-Normandie. Après avoir joué dans FIRSTAID, NUISANCE (à l’époque Jimmy s’occupait du son) et ANCESTRAL, j’ai fondé DÉSILLUSION, en 1999, avec Jimmy et notre premier guitariste, Franck Ridel. Le groupe a vraiment pris son envol à l’arrivée de Sébastien, en 2004. Je suis celui qui a le plus d’expériences de la scène régionale du groupe, le patriarche en quelque sorte... Aujourd’hui, Jimmy assure le chant, Maxime la batterie, Sébastien et Félix les guitares, et moi, la basse évidemment.

Pourquoi avoir choisi un nom plutôt sombre pour votre groupe ?
Jimmy : Le nom du groupe a été trouvé par Yvon. Il a choisi DÉSILLUSION parce qu’il était désabusé après ses expériences « avortées » dans de ses autres groupes. En fait, en appelant le groupe comme ça, il s’est dit que la fin du groupe serait une désillusion de plus dans sa vie. Mais c’est plutôt paradoxal, car DÉSILLUSION est une bande de joyeux lurons dont l'esprit rock and roll et la bonne humeur communicative ne doivent laisser personne indifférent et prennent toute leur dimension en concert.

Dans quel style évolue DÉSILLUSION ?
Sébastien : Sur "Esprit Maudit", nous jouions un heavy metal dans un registre défendu par la scène française des années 80 : BLASPHEME, KILLERS, ADX, VULCAIN, MALEDICTION… elle-même influencée par IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST ou MÖTÖRHEAD, par exemple. Cette fois, avec "Metal Influences", nous avons compilé les influences de chacun (metal, prog, hard rock classique...). Cet enregistrement est donc plus riche et va au-delà de cette grande époque du hard français.

"En général, il y a souvent une désillusion dans nos textes. Cette variété de thèmes permet à l’auditeur de choisir ceux qu’il préfère." - Jimmy

Pourquoi chanter en Français plutôt qu’en Anglais ?
Yvon : Chanter en Français a toujours été une volonté. Depuis que je fais de la musique, je n’ai écrit qu’un seul titre en Anglais. Il vaut mieux se consacrer à ce qu’on sait faire de mieux. Ce n’est pas une difficulté en soit. Au contraire, je trouve que c’est mieux de chanter correctement en Français plutôt qu’en Franglais comme pas mal de chanteurs se complaisent à le faire souvent.

Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos textes ?
Jimmy : Nous nous inspirons des reportages du journal de 20h. Les thèmes sont donc assez variés. En plus, nous parlons de tranches de vie, d’expériences personnelles... Nous évoquons aussi des histoires fantastiques ou imaginaires (Jack l’éventreur, La bête du Gévaudan...). En général, il y a souvent une désillusion dans nos textes. Cette variété de thèmes permet à l’auditeur de choisir ceux qu’il préfère.

Yvon : Jimmy s’est particulièrement investi sur cet album. Il s’est donné à fond car c’était important pour lui de ressentir les textes pour mieux les interpréter et optimiser ses parties vocales. Ecrire des textes lui permet de laisser transparaître ses sentiments dans nos morceaux.

Comment avez-vous composé vos chansons ?
Jimmy : Pour cet album, un vrai travail de groupe s’est instauré à la fois sur le plan musical que sur les textes. Chaque musicien s’est impliqué dans chaque titre en apportant ses propres idées. Comme souvent, Sébastien est arrivé avec un riff qui a été exploité et retravaillé pour qu’au fil des répétitions, il prenne la forme d’un morceau. Sur cet album, les textes ont également été plus travaillés que d’habitude. C’est le 1er album 100% écrit et enregistré par cette formation. C’est un travail d’équipe, un vrai !

Quelles sont les principales évolutions par rapport à "Esprit Maudit" ?
Yvon : Avec le temps nous avons tous bossé nos instruments. Nous sommes de meilleurs musiciens aujourd’hui. L’arrivée de Maxime au sein du groupe en 2010 a aussi beaucoup influencé notre façon de travailler et de composer. Comme c’est un excellent batteur, il nous a permis d’étoffer les compos. Son jeu a transformé le groupe ! Avec Felix (guitare), l’autre jeune de DÉSILLUSION, ils ont fondé un groupe de metal progressif totalement instrumental (VOLCANIC CIRCLE). Leur background a fait évoluer le style du groupe vers des horizons plus larges que les seules années 1980. Ils nous ont carrément « boostés » !

Sébastien : Sur scène aussi nous avons progressé. Le duo que nous formons avec Felix tisse des lignes de guitares dignes de celles élaborées par les doublettes qui ont fait les beaux jours du hard rock des années 80 : Adrian Smith et Dave Murray (IRON MAIDEN) ou encore K.K. Downing et Glenn Tipton (JUDAS PRIEST).

C’est encore Marc Varez (batteur de VULCAIN) qui s’est chargé de l’enregistrement comme pour "Esprit Maudit". Pourquoi ce choix ?
Felix : « On ne change pas une équipe qui gagne », comme on dit ! Marc est à l'écoute de chacun et apporte surtout sa grande expérience de musicien professionnel. Il est comme un producteur : il sait optimiser certains passages instrumentaux ainsi que certaines mélodies et même des lignes de chant. Il n’a pas hésité à apporter ses idées ou à lancer le débat sur un point précis. Enfin, il a un regard extérieur au groupe ce qui est un atout.

Yvon : Marc et sa petite famille sont devenus de vrais amis dans tout les sens du terme. Pour te dire la vérité, on est comme chez nous là-bas ce qui facilite le travail en studio : moins de stress, plus de détente… et beaucoup de javas ! Le mastering réalisé par Georges Moya n’a demandé qu’une seule tentative. Il a tapé dans le mille du premier coup.

"Nous ne sommes pas des hommes de studio, c’est clair." - Sébastien

La pochette est vraiment réussie, quel est l’artiste qui se cache derrière ?
Maxime : Elle a été dessinée par Stan W. Decker. Il a travaillé pour VULCAIN, ADX, KILLERS mais aussi NIGHT RANGERS, BLACKMORE'S NIGHT et plein d’autres grandes pointures du metal. Nous sommes super satisfait de sa proposition. Il a optimisé les idées de base que nous lui avions proposées pour le concept de la pochette.

Sébastien : Elle est à plusieurs entrées. Dans un premier temps, le visuel très coloré avec des flashes et des éclairs attire l’œil. Puis, les membres du groupe apparaissent dans des coffres cryogéniques réunis par des câbles connectés à un savant fou, le Dr Daisy. C’est la mise en commun de nos idées. Tu noteras que l’artiste à été loin dans les détails. Chaque musicien porte le t-shirt de son groupe fétiche symbolisant les multiples influences qui ont permis à "Metal Influences" de voir le jour.

Êtes-vous pressés d’en découdre sur scène ?
Sébastien : Nous ne sommes pas des hommes de studio, c’est clair. Mais, nous avons fourni un gros boulot avec Marc Varez et aujourd’hui, nous sommes confiants et heureux de repartir sur la route pour jouer et rencontrer des gens. Donner du plaisir aux spectateurs tout en prenant du plaisir…

Yvon : La formation actuelle est certainement la meilleure avec laquelle j’ai joué (pourvu que ça dure...).

Jimmy : Nous sommes attendus au virage, sans aucun doute.

Quelles sont les premières dates sur lesquelles nous allons vous écouter ?
Yvon : Nous venons de jouer à Villers Le Bretonneux (80) avec Altered-Beast ,Gang, Rozz, Drakkar et Bloody Rosie (tribute AC/DC). Comme l’album est encore chaud, nous calerons plutôt des concerts pour la rentrée.

Blogger : Jean-Baptiste "Jibe" Quentin
Au sujet de l'auteur
Jean-Baptiste "Jibe" Quentin
Jean-Baptiste Quentin, dit Jibé, a été biberonné pendant le lycée à la presse hard rock naissante (Enfer Magazine, Metal Attack...). Il est passionné des musiques metal depuis que sa tante lui a offert "Machine Head", de qui vous savez, pour ses huit ans. Photojournaliste tout terrain (PQR et agence de communication), Jibé écume depuis 25 ans les salles de répétition et de concerts de la Normandie, au service du rock sous toutes ses formes, pour la presse locale, des fanzines et webzines. Appareil photo en bandoulière et carnet de notes à la main, il apporte sa pierre à la diffusion du rock. Un parcours ponctué par un investissement comme blogueur de HARD FORCE, toujours sur la brèche !
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK