15 juillet 2014, 21:30

BRITISH LION + THE RAVEN AGE

@ Toulouse (Le Metronum)

Putain, Steve Harris en vrai !

A regarder dans la salle ce soir, la majorité du public se dit la même chose. Des tee-shirts de MAIDEN, partout, encore et encore. Sauf que ce soir, ce n’est pas la vierge de fer qui déboule en ville, mais le side-project du plus grand supporter de West Ham, BRITISH LION. Bien sûr, il y a le nom du bassiste écrit aussi gros que le nom du groupe sur l’affiche, alors forcément, ça fait venir du monde.

BRITISH LION a sorti son premier album l’année dernière, mais ça fait un moment que Steve Harris travaille avec le groupe. Il a été approché au début des années 90, les a accompagnés, et a repris la basse il y a quelque temps. Il a participé aussi à l’écriture des morceaux, un rock assez hard aux tonalités seventies. Toutefois, vu qu’il est à l’origine de la majorité des compositions de MAIDEN, cela se ressent aussi ici.

Putain, Steve Harris en vrai !

Sur cette tournée européenne d’une dizaine de dates, BRITISH LION est accompagné d’un jeune groupe anglais lui aussi, THE RAVEN AGE.

Il suffit de le lire sur le rideau de fond de scène. De chaque côté de la batterie, les amplis sont camouflés par les mêmes images. Pour un groupe qui n’est pas connu, qui n’est pas signé et qui vient de sortir un EP de quatre titres, c’est plutôt fort.
Dès le premier morceau, les jeunes british envoient le bois. Un excellent batteur qui trouve le temps de jongler avec ses baguettes, une paire de guitaristes pas manchots, un bassiste qui assure aussi les chœurs, mais un chanteur pas très charismatique à la voix plutôt lisse, voire fausse par moments. On apprend alors qu’il est un peu malade... C’est vrai que la voix est plus agréable sur les enregistrements en studio. Le groupe joue un metal mélodique parfois très rapide, aux influences maideniennes (bah tiens) et priestiennes, avec des plans de guitares à la tierce.

Pour se mettre le public dans la poche, le groupe fait de la retape pour la tête d’affiche et jure que le public de « Tuluse » est le meilleur. Malgré la contre-performance du chanteur, l’audience, pas très jeune, est indulgente et applaudit. Tout de même, un gars lit un bouquin de Théophile Gautier accoudé au bar...

Les lumières se rallument. On va bientôt voir Steve Harris. Putain, en vrai !
Combien dans la salle sont-ils venus pour voir Steve Harris ce soir ? Sans doute beaucoup plus que pour voir BRITISH LION. Et combien sont là pour le voir de près ? Tout le monde !

Sur scène, le changement de plateau est léger. On décroche les décorations sur les amplis et on leur colle un rideau noir. Derrière la batterie, la pochette de l’album est affichée, une tête de lion en métal décorée d’entrelacs celtiques. Le fantôme de la vierge de fer plane un peu plus sur le Metronum. Il n’y a qu’à regarder les roadies, ils étaient sans doute sur la scène du Hellfest il y a quelques semaines. Extinction des lumières, les rideaux noirs sur les amplis laissent la place à la tête de lion. Les musiciens arrivent sur scène. Des applaudissements précèdent l’ovation pour le bassiste chevelu qui arrive en dernier. Putain, Steve Harris en vrai ! Et de près. Bermuda, débardeur noir avec « whale oil beef hooked », un jeu de mots de la perfide Albion à répondre très vite quand on vous dit un truc incroyable. Bracelets éponges aux poignets et serviette aux couleurs de son club de foot favori sur la sangle de sa basse blanche, la même qu’on a vue à Clisson.

Le public est ravi et prend des tas de photos. Un peu des autres musiciens et beaucoup du bassiste, normal. Tant mieux, parce que devant, on entend que lui. Il couvre les guitares, on a même du mal à entendre le chant de Richard Taylor. Il faut reculer pour entendre tout le monde. Sur scène, Steve Harris fait du Steve Harris. Il connaît les paroles par cœur et prend les mêmes poses, dont la fameuse rafale de basse mitraillette le pied sur le retour.

Les compos sont plus énergiques que sur l’album et c’est tant mieux, on est plus dans le hard que dans le rock et le côté seventies est accentué, il y a même un petit soupçon THE WHO par moment, qui n’est pas pour déplaire. C’est sûr, certains morceaux ressemblent à du MAIDEN, mais le concert est plaisant. Sur plusieurs titres, le chanteur balance des « wohowo », repris en chœur par un public ravi, surtout quand on lui dit que « Toulousse, better than Paris ! ». Lorsqu’il présente les musiciens, il y a une nouvelle ovation pour qui on sait.

Après une petite heure et demie de concert, le groupe quitte la scène en s’attardant pour toucher les mains des fans. Steve Harris ira même les rejoindre plus tard pour faire quelques photos, ce qui n’a pas dû lui arriver depuis longtemps.
Et depuis, les quelques centaines de personnes présentes au Metronum peuvent dire : « Putain,  j’ai vu Steve Harris en vrai ! Et de près ! ».

Au fait, Il paraît que son fils est l'un des guitaristes de THE RAVEN AGE. Un peu pistonné, le fiston ?


Retrouvez sur les liens suivants, les portfolios de Ludovic Fabre et Fred Moocher.

Blogger : Philippe Dynamo
Au sujet de l'auteur
Philippe Dynamo
C'est rapidement que Phil rencontre la musique... Un album de POLICE pour son dixième anniversaire, un paquet de 45 tours, beaucoup de daube, le début des radios libres. Premier disque acheté : THE CLASH. L'énergie ! C'est le début des années 80, un grand frère qui écoute Gary Moore, JUDAS PRIEST, DEEP PURPLE et LED ZEPPELIN et ses potes AC/DC et TRUST... Ses propres amis naviguent sur les Stray Cats, VAN HALNE et IRON MAIDEN... Sa prof' de musique au collège s'arrache les cheveux quand il lui amène BLACKFOOT, SCORPIONS, JOURNEY ou NAZARETH pour écouter en cours... 1983, « Wango Tango » tous les vendredis, premier concert avec DEF LEPPARD, grosse baffe ! Une veste de treillis avec DIO dans le dos, un tee-shirt d'IRON MAIDEN, une veste en jean avec le logo de MOTÖRHEAD en garniture. Tous les mois, la presse : Rock & Folk, Best, puis Enfer Magazine, Metal Attack et Hard Force... Depuis, un tas de concerts, des festivals, d'abord de hard rock, puis de plein d'autres genres. Les cheveux tombent, le bide pousse, mais la flamme brille encore et toujours. Devenu journaliste pour dire autre chose que "j'adore ce que vous faites" aux artistes qu'il aime rencontrer. Partager avec eux des moments privilégiés, et d'essayer d'en rendre compte.
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