L'atmosphère est lourde, voire pesante et il est donc l'heure de se rafraîchir un peu la mémoire avec un top 3 spécial atmosphérique dévoilé par nos fanfarons de l'été métallique : Aude, Clément, Crapulax et Killmunster. Que de petites musiques douces aux oreilles pour des soirées torrides. Retrouvez ces incontournables de l'été sur vos plateformes musicales préférées ou sur HEAVY1.
LES PLAGES DE L’AUDE :
ANATHEMA : « Alternative 4 »
Depuis « Eternity » en 1996, le groupe a évolué dans un style beaucoup plus atmosphérique et « Alternative 4 » est le premier album vraiment ancré dans ce style. Il est marqué par l'utilisation de voix claires, de nombreuses mélodies au piano et d'une mélancolie profonde. L'introspection et la place de l'Homme dans l'Univers sont au cœur des préoccupations d'ANATHEMA et cet album fait preuve d'une grande poésie tout en ne négligeant pas le côté progressif de la musique.
THE GATHERING : « Mandylion »
Premier album avec la superbe Anneke Van Giersbergen à la voix si puissante, il marque un tournant dans la carrière du groupe. De "Strange Machines " à "In Motion #2 ", aucun titre n'est à jeter. Les différentes compos sont à la fois puissantes et mélodiques, rock et atmosphériques, et les ambiances varient des plus psychédéliques aux plus orientales. Un régal pour les oreilles et une belle fraîcheur pour l'esprit.
GREEN CARNATION : « Light Of Day, Day Of Darkness »
Album composé d'une seule chanson d'environ une heure et projet de l'ex-bassiste d'EMPEROR, Tchort, il allie ambiances dark-doom, mélodies progressives et atmosphère emprunte de mélancolie. Les voix sont tantôt claires voire lyriques, tantôt growlées et apportent de la profondeur et du sens à une musique lourde mais éthérée. GREEN CARNATION est l'archétype du groupe qui utilise la musique comme exutoire aux mauvais moments de la vie auxquels on se sent forcément relié à un moment ou à un autre.
LES PLAGES DE CLÉMENT :
THE THIRD AND THE MORTAL : « Painting On Glass »
Le deuxième album des Norvégiens est certainement celui qui va le plus loin en terme d'expérimentations. Du doom à l'ambient en passant par l'utilisation du trombone, du mellotron et du didgeridoo, « Painting On Glass » est avant tout une histoire d'atmosphères. Sinueuses et éthérées, celles-ci embarquent l'auditeur dans un rêve lucide empreint d'une mélancolie infinie qui place au premier rang une chanteuse d'exception, Ann-Mari Edvardsen, qui révèle ici toute l'étendue de son talent. Sublime. Simplement sublime.
IN THE WOODS... : « Omnio »
Dans les bois. Au fond d'une forêt, immense et bordée d'un lac majestueux, c'est ainsi que le groupe avait démarré sa discographie armé d'un black metal sylvestre et éclairé, qu'il lâche ici sans détours pour proposer un voyage de plus d'une heure au son de violons et violoncelles qui se marient à de subtiles envolées heavy et d'une basse endiablée. Avant-gardiste, IN THE WOODS... livre une œuvre complexe, riche en atmosphères, qui mixe progressif, doom et gothic pour former un ensemble d'une homogénéité remarquable.
TIAMAT : « Wildhoney »
Le chantre du doom/death suédois s'autorise ici un premier écart avant de basculer sur la pente gothic metal. Et c'est un véritable grand écart qu'il propose, même si Johan Edlund excelle toujours dans les vocalises d'ours contrit, tant la section rythmique délaisse la pesanteur et les abysses pour la lumière et les riffs aériens. Les claviers ne sont pas en reste, envoûtants et mystérieux, ils transcendent de leur mélodies cette oeuvre unique qui fait de TIAMAT un groupe...lui aussi unique
LES PLAGES DU CRAPULAX :
Anneke Van Giersbergen : « Drive »
Depuis le début de sa carrière solo, l’ancienne vocaliste de THE GATHERING est devenue une véritable touche-à-tout, un temps aux côtés de Devin Townsend puis de Danny Cavanagh (ANATHEMA) ou d’Arjen Anthony Lucassen (AYREON) quand ce n’est pas ses nombreux projets solo qui la rendent difficile à suivre… mais si facile à aimer dès qu’on entend son incroyable timbre de voix !
Anette Olzon : « Shine »
La pauvrette, appelée en urgence au bout d’une campagne commerciale ridicule suite à l’éviction de la soprano Tarja Turunen, n’aura pas fait long feu au sein de NIGHTWISH ! Qu’à cela ne tienne, ce bref passage lui aura au moins permis d’acquérir une certaine notoriété et de sortir des albums sous son nom dont ce premier tout en finesse et en élégance.
DEAD CAN DANCE : « Anastasis »
Référence incontournable absolue de la cold/dark wave, le groupe de la contralto Lisa Gerrard et du baryton Brendan Perry est la meilleure définition au monde de ce que l’atmosphérique veut dire. Cet album magnifique marquait en 2012 leur retour après une longue période d’absence, leur dernier étant « Spirit Chaser » en 1996. Immense !
LES PLAGES DU KILLMUNSTER :
AGUA DE ANNIQUE : « Air »
Quand Anneke Van Giersbergen décide de quitter THE GATHERING en 2007, la planète metal est en émoi. Comment la petite rousse va t-elle aborder ce changement majeur dans sa carrière ? La réponse est donnée quelques mois après avec un groupe au sobriquet énigmatique et un album rassurant. Rassurant car, loin de s'écarter des rivages éthérés des dernières productions de THE GATHERING, « Air » distille ses mélodies pop-rock sans jamais se départir d'une mélancolie qui seyait particulièrement à « Home ». Une réussite !
THE GATHERING : « If_then_else »
En langage informatique, "if_then_else" vous permet de choisir entre deux actions. Comme si les bataves avaient voulu passer un message aux métalleux : si vous aimez la nouvelle direction du groupe, tant mieux, sinon... passez votre chemin ! Souvent occulté par son prédécesseur, « How To Measure A Planet? », cet album n'en reste pas moins une merveille de trip hop aux accents métalliques qui pavera la voie aux futures productions du groupe. Y compris à celles de la période post-Anneke !
Marty Friedman : « Scenes »
Certains d'entre-vous ne vont pas manquer de se demander ce que Marty Friedman vient faire dans la catégorie "Atmosphérique". Et pourtant ! En 1992, le petit (par la taille seulement !) guitariste, pas encore affranchi de MEGADETH, s'octroyait une pause instrumentale en compagnie de son acolyte d'alors, Nick Menza, et du producteur Kitaro et bluffait son monde en sortant un disque... new age ! Empreint de folklore nippon, « Scenes » emmène l'auditeur très loin, avec classe et maturité. Ce que Marty ne renouvellera qu'avec « Introduction ».
