11 avril 2016, 14:39

THE TREATMENT

“Generation Me”

Blogger 2857
par alexisnico@hotmail.com
Album : Generation Me

« Bip Bip !!! » Non ce n’est pas celui auquel vous pensez ; Vil Coyote n’est pas à sa poursuite et vous n’allez pas rire aux éclats comme des gamins à qui l’on montre les aventures de ces deux personnages hilarants malgré quelques séquences aux chutes évidentes. Cette petite sonnerie provient de mon PC. Mais qui a l’outrecuidance de me déranger pendant la prière effectuée chaque soir devant la photo de Monsieur Force, mains jointes non sans avoir au préalable allumé le cierge devant la statuette en plâtre laissant deviner avec habileté, finesse et amour les traits joviaux et la bonhommie de Monsieur Straight ? Tiens, un mail ! Mais…. C’est mon chef préféré. Celui-là même que je ne remercierai jamais assez  de ne pas m’avoir demandé de chroniquer l’urticant concert de DREAM THEATER au Palais des Congrès. Bon alors, que me veut mon nouveau meilleur ami depuis demain ? « Salut pauv’ tache (Ndr : oui, nous sommes très liés, lui et moi). Magne-toi de chroniquer le nouveau disque de THE TREATMENT. Il s’appelle « Generation Me » et sort chez Frontiers Music s.r.l. ».

Quelle délicatesse dans le propos. « C’est pour ça qu’il est chef », me dis-je en mon (très) for (vraiment) intérieur. Ne faisant ni une, ni deux, ni trois, ni quatre ni rien du tout, je me précipite sur l’objet de toutes les convoitises et attends fébrilement le début du premier titre, "Let It Begin" le bien nommé. Premier constat, et pas des moindres : j’ai déjà entendu ça quelque part. Du hard-rock tout ce qu’il y a de plus basique empruntant tous les codes inhérents au style. Bon, pour la surprise, il faudra probablement attendre le quatrième album de cette jeune formation anglaise from Cambridge qui a déjà sorti deux albums et qui nous présente ici son troisième méfait (eh oh dans l’fond, j’vous vois compter avec vos doigts !). Tout y est, les intros menaçantes pour Bisounours ("The Devil"), les grosses intros pseudo-viriles et la double qui va bien pour satisfaire les exigences de la liste des trucs que l’on se doit de faire pour faire comme… ("Tell Us The Truth" stratégiquement placé en deuxième position), le gros binaire renvoyant directement aux quatre lettres australiennes et tout le reste.

OK, les trois prochains quarts d’heure vont être longs. A ce propos… permettez-moi une petite parenthèse : oui, la légende australienne est sur la fin. Oui, vous avez faim de gloire et de reconnaissance. Oui, vous cherchez la recette magique qui fera de vous le nouveau graal du hard-rock comme le sont Malcolm et son frère depuis quarante ans. Mais méfiez-vous car cette recette qui vous semble si simple à refaire dans votre cuisine peut très vite se transformer en bouillie indigeste. En omettant le sel ou le poivre, votre ragout final risque de se faire appeler par les fameuses cinq lettres en lieu et place des quatre lettres tant espérées. Parenthèse fermée.

Reprise de l’audition. Je constate avec stupeur en lisant la liste des titres des morceaux que les British nous servent deux covers pour le moins étranges venant d’un groupe évoluant dans cette sphère musicale : "Bloodsucker" du PRIEST, titre pour le moins audacieux car tiré de « Jugulator », album décrié car sorti avec Tim Owens au micro et "Cry Tough", reprise de POISON, hymne parmi les hymnes de 1986. Mais nous y reviendrons plus tard car voici que sonne l’heure du morceau-titre de l’album et on tient là un vrai bon titre. Entraînant, avec son riff central semblant provenir tout droit du "You’ve Got Another Thing Comin’" du Prêtre de Birmingham et son refrain simple, direct et efficace. Petit bémol et baisse de régime sur le solo mais rien de bien méchant. Place ensuite au moment calme de l’œuvre "Backseat Heartbeat". Très agréable moment du disque avec ses cordes acoustiques traversant la chanson de part en part sur un refrain peut-être un rien simpliste (pas simplet, hein !?), et son moment de bravoure durant le solo de guitare sous forme d’échange à la tierce des gentils Tagore Grey et Tao Grey (Ndr : leur frère Earl n’était pas libre sur l’instant). Ce dernier a d’ailleurs rejoint la fine équipe l’an dernier avec Mitchell Emms comme nouveau vocaliste suite au départ tonitruant de Matt Jones, précédent chanteur. Force est de constater que le jeune homme s’en tire plutôt pas mal, sans forcer outre mesure son talent.

Et voici la première cover annoncée, "Cry Tough", qui n’en est en définitive pas une, POISON gardant jalousement l’un de ses titres phare pour lui. En effet, ce morceau est bien au traitement si l’on excepte le côté AIRBOURNE de l’introduction… et du reste.  Nouvelle parenthèse Messieurs-dames : la place Dauphine des quatre lettres australiennes (à ne pas confondre avec la Porte Dauphine chère au leader de SATAN JOKERS quand celui-ci, plus jeune, avait le zizi tout dur vers 3 heures du matin en jouant avec le zip de son pantalon) est déjà occupée par AIRBOURNE depuis une bonne dizaine d’années. Qu’on le veuille ou non, qu’on l’aime ou pas, le gang des frères O’Keefe a pris la place du rock dur et rapide laissée vacante par Angus & Co. THE TREATMENT tombe un peu dans ce piège musical pourtant assez éloquent, mais rassurez-vous, ils ne sont pas les seuls. Etranglons immédiatement le borgne du faux suspens : "Bloodsucker" n’est pas non plus la cover tant espérée de JUDAS PRIEST, mais un morceau un peu somnolant pour ne pas dire ronflant. La réussite de cet album se trouve en plage 10 avec "Better Think Again". Et quelle plage dorée ! Un tempo pépère comme la mer d’huile, un riff que je vous laisse découvrir car tellement facile que c’en est presque démoralisant mais qui possède son identité, un pont tout en douceur et en mélancolie comme le crabe priant au milieu des rochers en attendant de se faire pêcher, avant un refrain puissant comme l’alizé et une accélération du Zodiac naviguant par-dessus les vagues à plein régime avec son ski-nautique derrière lui qui déroule sans crier gare.

Le tout est relevé juste ce qu’il faut par une pointe de soli sous forme de duel au soleil. Une glace à la fraise s’il vous plaît m’dame ! L’album s’achève par un "Light The Sun" lui aussi de fort bonne facture quoiqu’un peu plus prévisible mais très agréable au contact de l’étrier, "Killer" jouant le rôle de track qui a bien fait de rester bonus. Décidément, cette fin d’album vaut le détour par la plage bizarre où les gens sont tous nus et autour de laquelle Tonton André m’avait interdit de tourner, prétextant une sombre histoire d’échanges, de moules, de couteaux qui se plantent… Enfin j’ai pas très bien compris pourquoi, mais lui aussi avait le zizi tout dur. Comme moi à la fin de cette écoute. C’est Tante Monique qui va pas être contente, d’autant que je me suis mis de la glace à la fraise sur le slip de bain. Si j’avais pris vanille, tout cela ne serait jamais arrivé. Haaa… !!! La bougie a mis le feu à la photo cependant que je rêvais au lieu de prier. Vite de l’eau ! Tiens, j’ai le zizi tout dur. Alors je n’ai pas rêvé… ou bien ?

Blogger 2857
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK