13 mai 2016, 19:27

SIX FEET UNDER

"Graveyard Classics IV : The Number Of The Priest"

Blogger : Crapulax
par Crapulax
Album : Graveyard Classics IV : The Number Of The Priest

Au fil des ans, les fameux Graveyard Classics sont devenus un petit rituel chez ce groupe américain originaire de Tampa dans l'état de Floride, berceau éternel du death metal. La série avait débuté en 2000 par un simple album de reprises allant de BLACK SABBATH à VENOM, en passant par le punk des DEAD KENNEDYS ou le rock psychédélique de Jimi Hendrix. Le second volet tout de noir vêtu, exhumé en 2004, se résumait quant à lui à la reprise intégrale (et totalement suicidaire...) du légendaire « Back In Black » d'AC/DC. Six ans plus tard, la troisième édition du Graveyard Classics partait à nouveau dans tous les sens avec des covers de SLAYER, de METALLICA, des RAMONES ou des hits carrément obscurs comme celui du groupe canadien BACHMAN TURNER OVERDRIVE.

Pour la quatrième partie de cette saga sans fin, SIX FEET UNDER s'est cette fois concentré sur deux incontournables de la NWOBHW, à savoir IRON MAIDEN et JUDAS PRIEST. La partie consacrée à la Vierge de Fer aborde essentiellement la première décennie de sa discographie : des titres extraits des deux premiers albums avec Paul Di'Anno au chant ("Prowler" et "Murders In The Rue Morgue"), un bonus-track disponible dans la réédition de « The Number Of The Beast » de 1998 ("Total Eclipse"), un bout de « Powerslave » ("Flash Of The Blade"), un autre issu de « Somewhere In Time » ("Stranger In a Strange Land") pour finir par un extrait de « Seventh Son Of A Seventh Son» ("The Evil That Men Do"). « Piece Of Mind » reste par conséquent le seul album studio de la glorieuse époque éludé dans l'histoire, allez comprendre pourquoi !

La partie réservée à JUDAS PRIEST est sensiblement identique : SIX FEET UNDER lorgne vers les premiers pas discographiques des Anglais. Un extrait de « Rocka Rolla » par ici (“Never Satisfied” dont le rythme hypnotique perd un peu de sa superbe ici), un autre de « Sad Wings Of Destiny » par là ("Genocide"), un de « Sin After Sin » ("Starbreaker") et un dernier de « Stained Class » (le punchy "Invader"). Exception faite de "Night Crawler" sur le mythique « Painkiller », tous les autres titres datent des années 70. A l'instar du « Piece Of Mind », l'album « Killing Machine », pourtant issu de cette décennie, n'est pas non plus représenté.

Pour Chris Barnes, le hurleur rastaquouère du groupe, suivre les parties vocales de Bruce Dickinson ou de Rob Halford semblait fatalement plus casse-gueule qu'à l'accoutumée. Le bougre tente bien de s'ajuster, la linéarité de ses growls caverneux ressemble à la ligne vocale d'un asthmatique enroué qui viendrait de fumer 15 clopes d'affilée (cf. le refrain de "The Evil That Men Do", une horreur !). Heureusement que les musiciens tiennent la baraque (le soliste surtout...), sinon le résultat serait totalement désastreux. Le hic, c'est que ces derniers se limitent en grande partie à du strict note à note, donnant de fait à l'auditeur la constante impression d'assister à un karaoké avec l'ancien CANNIBAL CORPSE au micro...

Cela donne surtout envie de réécouter les versions originales et de se souvenir à quel point ces titres restent énormes malgré le temps qui passe !

Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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