9 juillet 2016, 13:29

RESURRECTION FEST

@ Viveiro - Jour 3

Blogger : AnneM
par AnneM


Dernier jour du Resu. Il fait chaud, très chaud et ce ne sont pas les lance-flammes de la veille, mais un soleil de plomb qui tombe sur Viveiro. On va faire un tour en Chaos Stage afin de jeter une oreille à OBSIDIAN KINGDOM, groupe barcelonais de post-metal, rock progressif et expérimental. Si leur musique se laisse écouter en ce début d'après-midi, on a quand même beaucoup de mal à en définir le style. Des rythmes rapides, qui entraînent le public, sont entrecoupés soudainement de passages très lents qui plongent tout le monde dans un état de léthargie que la chaleur n'arrange pas. Dommage, ce groupe semble avoir du potentiel, il faut qu'il trouve sa voie.
Au plus fort de la chaleur, on laisse tomber à regret DESTRUCTION en Main Stage pour se diriger vers THY ART IS MURDER à la Ritual Stage qui présente alors le gros avantage d'être couverte et d'offrir un peu d'ombre. Le public leur réserve un très bon accueil, amplement mérité. Nick Arthur, le nouveau chanteur, donne de la voix et de sa personne en escaladant le gril pour enflammer le pit. Pari réussi.
THY ART IS MURDER réveille le Resu et pas forcément en douceur. On est conquis, tant par le set que par l'ombre, et du coup on reste pour MUNICIPAL WASTE. Là, grosse ambiance. La mayonnaise prend immédiatement et malgré la chaleur, le soleil s'invitant jusqu'à la scène, ça pogote grave et ça envoie du circle-pit dans le public.

Fin du set, trouver de l'eau et de l'ombre sous peine de finir desséchée, il faudrait aller rapidement se placer pour IRON MAIDEN, mais on manque de courage et MUNICIPAL WASTE a pompé le peu d'énergie qui nous restait.
Ce qu'il y a de bien au Resu, c'est la faible densité de la foule. Arrivée vingt minutes avant le début d'IRON MAIDEN, on arrive à se placer à proximité de la scène. 21 heures, la Vierge de Fer fait son entrée sur "If Eternity Should Fail" suivi de "Speed Of Light". Le groupe est en forme, particulièrement Janick Gers qui s'emploie dès le départ, et à la grande joie du public, à détruire une partie du décor.
Suivent "Children Of The Damned" et "Tears Of A Clown", tiré de leur dernier album, que l'on avait remarqué au Download et qui fonctionne à merveille sur l'assemblée du Resu. Il y a du monde ce soir-là, la sécurité a été renforcée et des couloirs de circulation ont été mis en place. En fait, le Resurrection Fest est plein comme un œuf. Malgré ça, on garde assez d'espace autour de soi pour respirer et bouger tranquillement et ça, c'est super agréable.
Bruce joue les équilibristes sur les barrières et harangue la foule avant de commencer "The Red And The Black" issu de « The Book Of Souls ». Puis vient "The Trooper", dont il est inutile de démontrer la puissance. Le plaisir du groupe à se produire au Resu est palpable et le show est à la mesure de la légende. Douze titres, l'inévitable "Fear Of The Dark" et "Iron Maiden" pour finir un très bon concert.



THY ART IS MURDER


Direction la Ritual Stage pour THE GODDAMN GALLOWS finalement remplacés par THE SHRINE. Ça tombe bien, on voulait les voir aussi. Enfin, les voir, ça va être un bien grand mot... La scène est envahie de fumigènes, lumière rasante et contre-jour. Du coup, on ne voit que des ombres, même leur logo n’apparaît pas au fond, masqué par l'écran de fumée. C'est dommage, le stoner metal teinté de punk est sympathique a écouter, mais niveau visuel, on se croirait revenue dans le garage de nos potes adolescents dans les années 90. Un bon ventilo et tout ça devrait s'arranger.
Un tour rapide du côté d'ABBATH qui perd son chanteur malade cinq bonnes minutes, avant de se préparer à la fin de soirée avec NASHVILLE PUSSY. On les avait vus au Hellfest et leur rock sudiste entraîne la Main Stage du Resu avec assurance.



THE SHRINE


Sur un coup de tête, direction le Ritual Stage afin de voir qui remplace THE SHRINE. Gagné, THE GODDAMN GALLOWS est en place. Et là, on va sérieusement se demander ce qu'ils ont mis dans l'eau de Viveiro. Sur scène, une contrebasse, une washboard, diverses guitares et banjo et... un punk au chant. Ne nous demandez pas le style de la chose. On hésite entre bluegrass, punk, shoegaze, rockabilly et plein d'autres choses. Ça devrait être foutraque, c'est génial. Résultat, niveau public, on retrouve un gros pogo, une chenille, deux types qui dansent la valse (plutôt bien) et quelques autres la Macarena. Tout ça en même temps. Oui oui. On est en plein “Alice au pays des merveilles” et on cherche le chapelier fou et un lapin blanc. Sauf qu’entraînée par la foule, on se retrouve à bouger en plein milieu du pit sans comprendre d'où nous vient ce regain d'énergie.
Fin du grand délire en apothéose, on est sur les genoux et au vu de la route à faire le lendemain, il s'agirait d'aller dormir.



THE GODDAMN GALLOWS


Dernier passage par la Main Stage où NASHVILLE PUSSY fait un peu durer son set avec un "Go Motherfucker Go" jubilatoire. En résumé, le Resurrection Fest c'est :
• Une organisation humaine dingue, avec une réactivité et une souplesse incroyables. L'année dernière, le festival recevait un peu moins de 55 000 personnes ; cette année, plus de 80 000 et tout ça sans un seul problème apparent et dans une ambiance incomparable. On se croirait dans une énorme fête de village version metal. Il n'y a pas franchement d'attente (sauf le premier jour à la douche), que ce soit en voiture lorsqu'on arrive ou dans le festival lui-même, ce qui est très agréable.
• Une programmation de qualité, qui laisse la part belle aux groupes internationaux, mais qui permet aussi la découverte de très bons groupes espagnols. La gestion des passages est aussi très bien pensée. 69 groupes sur les trois jours et 7 le mercredi pour la Warm-Up. C'est amplement suffisant et la planification, qui approche la perfection, permet de ne pas se retrouver à devoir choisir entre deux formations. Les groupes les plus courus passent seuls et lorsque deux scènes jouent en même temps, l'espace permet d'aller de l'une à l'autre sans se retrouver au fin fond de la zone.
• Un coin restauration sympathique et abordable. Cinq euros pour les plats vegans, six pour les autres en moyenne. Mention spéciale au pourvoyeur de Pata Negra, l'équivalent pour les Hispaniques du foie gras ou du caviar pour les Français et les Russes, qui offre de succulents sandwichs à six euros. A ce prix là, c'est cadeau. La seule chose qu'il manque vraiment, c'est un glacier, surtout avec la chaleur du samedi.
• Un tarif incroyable au vu de tout ça. 95 euros les trois (quatre) jours, ça fait rêver. On a demandé aux festivaliers ce qu'ils pensaient du Resu, « incredible » et « maravilloso » reviennent dans toutes les bouches. On leur a demandé quel a été LE groupe du Resu. Réponse : IRON MAIDEN/GOJIRA !!! Impossibles à départager. On ne dira pas mieux.

Si. A l'année prochaine !!!



MUNICIPAL WASTE
Blogger : AnneM
Au sujet de l'auteur
AnneM
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK