6 avril 2017, 23:36

AMON AMARTH + DARK TRANQUILLITY

+ OMNIUM GATHERUM @ Marseille (Le Cabaret Aléatoire)

Difficile de se tromper d’endroit arrivé à la salle du Cabaret Aléatoire à la vue de la file d’attente qui s’étire jusque dans la rue. C’est donc un public nombreux qui s’est déplacé ce jeudi pour assister aux trois concerts de metal scandinave que donneront OMNIUM GATHERUM, DARK TRANQUILLITY puis AMON AMARTH.

OMNIUM GATHERUM ouvre les hostilités grâce à son death mélodique puissant et envoûtant. Ils joueront bien sûr les titres incontournables du dernier album « Grey Heavens », "Skyline" entre autres sublime de subtilité et à la fois complètement hypnotisant grâce au riff récurrent de la chanson. Les titres plus anciens sont accueillis avec la même ferveur par un public visiblement aguerri au metal des Finlandais. Pour les néophytes, il semble que ce soit une très bonne découverte. Mais cela paraît une évidence : c’est un groupe plein d’enthousiasme et d’un grand professionnalisme qui conforte l’idée que j’en avais d’artistes en pleine ascension.
OMNIUM GATHERUM a un potentiel indéniable sur album avec son death à la fois mélodique, technique et éthéré mais sur scène, l’ambiance est impeccablement retranscrite avec le charisme des musiciens en plus. Une vraie bonne entrée en matière.



C’est sous les acclamations des Marseillais qu’entrent en scène DARK TRANQUILLITY pour 45 minutes d’un show énergique et puissant. Quelle pêche et quel entrain ! C’est un réel plaisir de voir des musiciens qui s’éclatent sur scène au moins autant que le public dans la salle ! Le chanteur Mickael Stanne ne cesse de remercier Marseille pour son accueil. Son sourire est rayonnant mais honnêtement, c’est plutôt à nous de remercier le groupe de sa venue tant il partage avec le public sa passion. Ils enchaîneront les morceaux du bel album « Atoma » , dont le titre éponyme qui fera vibrer tout le Cabaret Aléatoire par sa force et sa douceur, son obscure clarté et ses attaques puissantes, ou un "Clearing Skies" remuant et intense. Mais dès les premiers accords des titres plus anciens, "Therein" de l’album « Projector » par exemple,  le public est en transe ce qui me pousse à penser que nombreux sont ceux qui sont venus ce soir pour DARK TRANQUILLITY autant que pour AMON AMARTH. Tout concourt à un concert d’une grande qualité, la technique de Niklas Sundin et l’omniprésence délicate des claviers de Martin Brändström, l’énergie d’Anders Jivarp, le chant toujours juste et maîtrisé de Mickael Stanne. La musique mais aussi les musiciens font de cette prestation un grand moment de metal. Des artistes à saluer !

C’est dans cette ambiance acquise à leur cause qu’entrent en scène AMON AMARTH avec tout le décorum qui les caractérise. Les cornes à boire, bracelets de cuir bien sûr mais surtout leur stature imposante de "jomsvikings". On ne peut pas s’y tromper, le ragnarök est sur le point de commencer. Et d’entrée de jeu, "Pursuit Of Vikings" met le feu aux poudres, enfin l’épée au poing. Odin invoqué, le show peut continuer avec frénésie et courage. Avec AMON AMARTH, on "tue d’abord" puis on réfléchit. Ou pas… Car peu de répit est donné hormis quelques pauses entre les morceaux, le groupe enchaîne les titres sans demander leurs restes. Toutes les périodes AMON AMARTH sont représentées, des plus rouges feu et sang mêlés à la plus récente bleue et électrique, jusqu’à la "première lumière du jour". Les troupes guerrières sont lancées et rien ne les arrête.
AMON AMARTH a trouvé le filon : un death metal à la fois brutal, mélodique et bigrement bien articulé autour de riffs fédérateurs. Son univers viking et son imagerie plaisent car la mise en scène est à la fois inspirée et complexe, sans entrer dans le stéréotype. Le succès est au rendez-vous et c’est tant mieux. "Raise your horns" !


Portfolio par Fabien Gaubert


Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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