TRIVIUM, c’est un peu l’histoire d’un conte de fée. Un groupe parmi tant d’autres qui émerge du lot, explose à la sortie de « The Crusade » en 2006 et gravit les marches du succès 4 à 4, compose des albums de plus en plus ambitieux et avec une régularité de métronome pour devenir aujourd’hui rien moins qu’un des leaders de la scène metal dans sa globalité. Ce qui leur a même permis sur leur précédent disque, « Silence In The Snow » de prendre leur auditoire à contre-pied (pour certains, cela a plutôt été à rebrousse-poil), mais toujours avec la même efficacité au final si l’on est objectif.
Dire alors que « The Sin And The Sentence » est attendu n’est pas un vain mot. Et le moins que l’on puisse dire est que l’on n’est pas déçu. La figure de style imposée en mode single d’ouverture est réussie avec l’éponyme ''The Sin And The Sentence'', mélodique et pleine de groove sans perdre son côté agressif. TRIVIUM va par la suite s’employer à mélanger les styles et ambiances, qu’ils soient heavy, thrash ou pop car oui, il y a quelques réminiscences tubesques sur certains refrains (''Other Worlds'', sorte de power-ballad ou ''Endless Nights'' qui ne fait, elle, pas penser du tout à du TRIVIUM).
Les growls, dont on a reproché l’absence précédemment sans se soucier des problème de santé de Matt, font leur grand retour et sont présents sur chaque morceau. Sans faire l’inventaire détaillé et disséquer chaque chanson, nous vous laissons le soin de découvrir par vous-même l’album même s’il est bon de "teaser" un peu et révéler par exemple que ''The Heart From Your Hate'' lorgne vers la recette du succès d’AVENGED SEVENFOLD et sera un hymne une fois amené sur scène. Il y a "Beauty In The Sorrow'' avec son riff génial, ses pinchs "à la Zakk Wylde" et son petit côté MAIDEN irrésistible, ''Sever The Hand'' qui est un instigateur de circle-pit en puissance (quel break !), ''The Revanchist'' qui fait place à l’épique avec de grandiloquents échanges de guitares (il y en a beaucoup d’autres sur l’album, tous réussis), et le final ''Thrown Into The Fire'' avec sa longue partie de duel instrumental qui achève l’auditeur après plus de 58 minutes de laminage auditif.
Comme dit en préambule, Matt Heafy & Co. ont fait de TRIVIUM à travers leurs différents albums une référence en terme de heavy/thrash, réussissant un croisement de genres, un alliage, que n’aurait pas renié METALLICA à une époque (au lieu de virer de bord comme ils l’ont fait pour revenir à du "dur" depuis 2008). « The Sin And The Sentence » est vraiment un très bon disque avec des guitares omniprésentes, travaillées au possible et efficaces sur l’ensemble des titres (on peut guère reprocher quoi que ce soit au groupe à part d’avoir appliqué la vieille recette TRIVIUM sur ''The Wretchedness Inside'' et qui n’est pas originale pour le coup mais c’est chipoter).
En tout cas, la tournée qui va suivre pour promouvoir le disque s’annonce prometteuse rien qu’à l’idée d’entendre en live ces nouveaux morceaux.
