18 mars 2018, 8:41

STONE TEMPLE PILOTS

• "Stone Temple Pilots"

Album : Stone Temple Pilots

Le groupe STONE TEMPLE PILOTS (ou STP pour faire plus court), assimilé à tort à la vague grunge du début des 90’s, n’a rien à voir avec le BIG 4 du genre (NIRVANA, SOUNDGARDEN, PEARL JAM et ALICE IN CHAINS). Dès le départ, il plaça la barre très haute avec ses deux premiers albums (« Core » en 92 et « Purple » en 94) et poursuivit ses sorties jusqu’en 2001. Après une pause (à rallonge) de 9 ans paru l’éponyme « Stone Temple Pilots ». Le premier. Et aujourd’hui, « Stone Temple Pilots ». Le second. Surprenant de faire ainsi la transition sur un disque qui accueille un nouveau chanteur après le décès de Scott Weiland survenu en 2015. Ce "petit nouveau" nommé Jeff Gutt débarque presque de nulle part car il s’est fait connaître lors de l’édition US de l’émission X Factor en 2013, en reprenant notamment le morceau ''Creep'' issu de « Core ». Fort de ça puis repéré par le bassiste du groupe, Robert DeLeo, il intègre officiellement la formation en 2017. Le rêve américain…

Comme il l’a dit lui-même, il n’est pas question de vouloir essayer de remplacer Weiland mais simplement de rendre hommage à son talent en chantant du mieux possible les anciens titres et faire de son mieux pour en écrire et en interpréter de nouveaux. C’est donc tout naturellement que le focus se fait sur ce nouveau vocaliste. Faisons donc table rase du passé et des comparaisons qu’il pourrait amener à faire. Très bon départ sur ''Middle Of Nowhere'', chanson directe et évidente comme ouverture. Dès le deuxième titre, ''Guilty'', on a ce gros son qui permet de distinguer chaque musicien de façon parfaite dans lequel la basse de Robert DeLeo galope sur le groove du batteur Eric Kretz, le tout ornée des guitares de Dean DeLeo. La voix de Jeff Gutt ne souffre d’aucune similitude avec son illustre prédécesseur et s’insère dans l’ensemble avec aisance, chose flagrante sur le single ''Meadow''. La basse se veut très mélodique sur ''Six Eight'' ou ''Just A Little Lie'', chargées d’émotions et dotées de belles ambiances. La quatre cordes se taille décidément la part du lion avec ''Good Shoes'' qui saura, on l’espère, trouver sa place lors de la prochaine tournée. On note aussi le rock direct de ''Never Enough'' aux chœurs volants et dont nous aussi n’avons jamais assez (« never enough » en VO) ou encore ''Roll Me Under''. Un disque de STP ne serait pas le même sans ballades, ce qui est le cas avec ''Thought She’d Be Mine'', la finale ''Reds & Blues'' et surtout ''The Art Of Letting Go'', subtile et délicate.

STONE TEMPLE PILOTS recommence, continue. On ne sait pas, on s’en fout, on profite. Notre rêvasserie recommence, continue. On ne sait pas, on s’en fout, on profite. Espérons juste que l’élan de créativité amorcé par ce nouvel arrivant au micro fera en sorte qu’il n’y ait pas un vide de 8 ans avant le prochain album.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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