30 novembre 2018, 11:51

CHROME DIVISION

• "One Last Ride"

Album : One Last Ride

« This is the end beautiful friend… » C’est par un extrait de la chanson des DOORS que doit démarrer cette chronique. Car c’est son cinquième et surtout dernier album que vient de sortir CHROME DIVISION, groupe parallèle de Shagrath, chanteur de DIMMU BORGIR. Le groupe de hard rock met en effet un terme à quinze ans de carrière émaillée d’allées et venues incessantes de musiciens, évoquant une valse plutôt qu’un rock endiablé. De là à dire que cela les a desservis, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement. « One Last Ride » donc (une dernière virée en VF), avec treize titres la composant.

Comme dit, les musiciens vont et viennent chez CHROME DIVISION et ainsi de boucler la boucle en rappelant Eddie Guz au micro, lui qui a donné de la voix sur les deux premiers albums des Norvégiens. Comme sur le disque précédent, ce hard rock de motard démarre par ''Return To The Wastelands'', une intro évoquant plutôt les steppes arides de terres mexicaines plutôt que des garages suintant l’huile et les clés de 12. N’empêche que ça démarre avec la poignée dans le coin sur ''So Fragile'', immédiate et efficace entrée en matière.
En s’acoquinant avec la chanteuse pop Miss Selia, le groupe pourrait surprendre mais la combinaison fonctionne à merveille sur le single ''Walk Away In Shame''. Véritable ode aux chevauchées sauvages, cet album fait la part belle aux morceaux parlant de débauche (''Back In Town'' qui propose un régime whisky le matin et filles à gogo le soir, ''I’m On Fire Tonight'' ou ''We Drink''), et d’évasion sur ''One Last Ride'' ou encore ''This One Is Wild''. Pas de chichis ni de fioritures, CHROME DIVISION va droit à l’essentiel avec son hard rock burné et ne laisse pas pour autant les mélodies en chemin, conférant une identité à sa musique qui fait que l’on se trouve encore en terrain connu, ce qui est loin ici d’être une tare. ''Towards The Unknown'' la bien-nommée ("Vers l’inconnu") fait figure d’outro avant qu’un dernier sursaut de vigueur secoue ce disque avec l’hispanisant ''Esta Noche Va A Quemar''.

Tomber du rideau, merci messieurs pour ces cinq albums de hard rock'n’roll authentique et sincère, bulles d’air rafraîchissantes de temps à autre dans nos paysages musicaux et récréation sans aucune prise de tête pour Shagrath qui va raccrocher son perfecto et ses santiags pour revêtir désormais à plein temps les peintures de guerre et les lourds costumes de scène dans lesquels il évolue au sein de DIMMU BORGIR. En guise d’au revoir, citons ainsi un autre gars en perfecto qui fut, en 1991, juché lui aussi sur un gros cube : « Hasta la vista, baby! ».

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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