31 janvier 2019, 13:46

WARRANT

• "Dirty Rotten Filthy Stinking Rich" - 1989 (Columbia Records)


© Paul Natkin


Nous sommes (déjà) en 2019 et cet album fête ses… 30 ans ! Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lien.

1989. Une année qui a vu la sortie d’albums cultes du glam ou hair metal comme on a eu aussi coutume de l’appeler. Ceux de SKID ROW et son premier album éponyme ou encore « Slip Of The Tongue » de WHITESNAKE (on en reparlera en décembre). 1989, c’est aussi l’arrivée de WARRANT dans la course en ce 31 janvier d’il y a 30 ans. A cette époque, MTV cartonne, les Américains consomment ce genre par palettes et ce nouveau produit tombe à point nommé. « Dirty Rotten Filthy Stinking Rich » se vend comme des petits pains et les singles "Down Boys" (vidéo en fin d’article) et surtout "Heaven", ballade ultime pour banquette arrière de modèles automobiles des années 80, mettent le groupe sur orbite.

On trouve sur la pochette de cet album un personnage dénommé Fugazi (rien à voir le groupe du même nom) mais la vidéo live de 1990, « Live – Dirty Rotten Filthy Stinking Rich » enregistrée lors de la tournée de 1989 montre ce même personnage qui prétend alors s’appeler Cashly Guido Bucksley. Le son de cet album est archi formaté par le producteur Beau Hill, responsable des albums de RATT, de « Love Is For Suckers » de TWISTED SISTER ou de « Constrictor » d’Alice Cooper, entre autres. Hill a tôt fait de comprendre que le groupe est débutant, si novice même que les guitaristes Joey Allen et Erik Turner sont à peine capables d’enregistrer proprement une rythmique. Quant à jouer des soli, il en est encore moins question. Il fait donc appel à Mike Slamer, un guitariste de session qui joua également avec le groupe STREETS (dont Beau Hill produisit l’album « Crimes In Mind »). La “supercherie” fut dévoilée des années plus tard par la femme de Slamer et Beau Hill confirma en 2012, précisant que le groupe était entièrement d’accord avec le principe et que le tout avait été fait en sous-marin. Tout comme pour SKID ROW, le poste de chanteur revient à une belle gueule, celle de Jani Lane en l’occurrence qui permet au groupe de ratisser les fans de tout ce que compte la gent féminine d’alors. En 37 petites minutes, WARRANT case dix hits pour les dix pistes que compte l’album. Aux singles susnommés s’ajoutent "Big Talk" et une autre ballade, "Sometime She Cries". Le classement Billboard 200 US le voit s’installer à une très belle 10e place, un bel effort pour une première réalisation.

Le groupe sort un an plus tard la suite logique de ce premier disque avec « Cherry Pie », qui suit le même schéma et a, peu ou prou, le même contenu, avant d’aborder un virage plus heavy sur « Dog Eat Dog » et finit par surfer en 1995 sur la vague grunge avec « Ultraphobic ». Où y’a d’la gêne, y’a pas d’plaisir ! WARRANT ne tutoiera plus ensuite les sommets qui furent les siens entre 1989 et 1991, continuant cependant à sortir des albums régulièrement, le dernier en date, « Louder Harder Faster » étant paru en 2017. L’année 2011 fut endeuillée par le décès prématuré du chanteur Jani Lane a seulement 47 ans, lui qui luttait contre une addiction à l’alcool et se battait contre la dépression depuis presque toujours.

Pour aller plus loin :

« Cherry Pie » (1990)
« Dog Eat Dog » (1992)



Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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